Leral.net | S'informer en temps réel

Violences dans la campagne électorale: Quand les lutteurs font le sale boulot

Rédigé par leral.net le Mercredi 25 Juin 2014 à 22:00 | | 1 commentaire(s)|

A chaque campagne électorale et son cortège de violences. Celle qui se déroule présentement pour les besoins des élections locales du dimanche 29 juin 2014, n'échappent pas à la règle. Et dans les scènes de violence notées un peu partout, les gros bras, en l'occurrence les lutteurs sont toujours aux premières loges. Comme en témoignent les arrestations opérées par les forces de l’ordre à Rufisque et à la Médina. Ces lutteurs risquent tout simplement la radiation et le retrait de leur licence par le Cng. Souvent recrutés par les responsables politiques, ou simplement par leur appartenance à une formation politique, les lutteurs jouent le rôle de bodyguards du leader.


Violences dans la campagne électorale: Quand les lutteurs font le sale boulot
Lors de la dernière élection présidentielle de 2012 dernier, des lutteurs étaient épinglés par le Comité national de gestion (Cng) de lutte, qui avait en son temps sorti un communiqué pour mettre en garde tout lutteur reconnu coupable d'actes d'agression et de violence dans le jeu politique. «La politique n'est pas une histoire de biceps. C'est un débat d'idées. Ceux qui versent dans la violence n'ont rien à faire dans la politique», avait indiqué le Cng appelant ainsi lutteurs et acteurs politiques à la non violence. «Si les lutteurs acceptent de jouer les sales rôles dans la campagne électorale, c'est leur affaire. C'est une décision individuelle de leur part. En tout cas, si un lutteur est reconnu coupable par la justice avoir commis des actes de violence et frappé d'une peine de privation de liberté, il n'aura plus droit à une licence.

Et ce n'est pas uniquement ou exclusivement lié à une campagne électorale. Un lutteur condamné pour des faits, quels qu'ils soient, sera radié de l'arène» averti Thierno Kâ chargé de la communication du Cng de lutte qui fait allusion aux affrontements qui se déroulent depuis un certains temps dans différentes localités à Dakar : Dakar Plateau, Médina, Keur Massar et à Rufisque Nord où les partisans du maire sortant Badara Mamaya Séne et son adversaire Pape Ndaw Fall de Bess du Niak de Serigne Mansour Sy Djamil se sont violemment affrontés aux abords du siège du premier nommé. Et parmi les personnes arrêtées figurent trois lutteurs. Et non des moindres, tous membres de l'écurie Songhane Guéye de Rufisque. Il s’agit de Domou Dangou, Mamaya et Songhane Guéye N°2 qui sont de véritables jeunes espoirs de l'arène. Ils ont été impliqués dans des actes de violence et arrêtés depuis dimanche au commissariat urbain de Rufisque.

Et à ce jour ils sont toujours maintenus dans les locaux du commissariat, et risquent gros selon les indiscrétions, pour avoir été cités parmi les acteurs de la violence qui s'est produite samedi à Rufisque. A la Médina aussi le nom du lutteur Gris 2 de l'écurie de Fass est évoqué, pour avoir été impliqué dans la violence électorale dans une bataille rangée contre les partisans du candidat Seydou Guéye et du maire sortant Bamba Fall. Et ces lutteurs risquent la radiation s'ils sont condamnés selon les responsables du Cng de lutte.
Avec Walf