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Visite de Macky Sall le 29 juin 2021 à Thiès: «Nous comptons l’accueillir à notre manière», promet la coalition de jeunes opposants

Informés de la visite du Chef de l’Etat Macky Sall à Thiès, pour les besoins de l’inauguration de l’Institut supérieur de l’enseignement professionnel (ISEP), la coalition des jeunes de l’opposition dans la cité du Rail, compte faire face au camp présidentiel qui travaille à réussir le pari de la mobilisation et accueillir le président de la coalition Benno Bokk Yakaar, à sa « manière ».


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Juin 2021 à 18:25 | | 0 commentaire(s)|

Visite de Macky Sall le 29 juin 2021 à Thiès: «Nous comptons l’accueillir à notre manière», promet la coalition de jeunes opposants
Au cours d’un point de presse, ce jeudi 24 juin 2021, ces jeunes ont surtout tenu à avertir les « nervis du pouvoir », pour leur faire comprendre que « Thiès n’est pas le Fouta ».

Le président de la République est annoncé à Thiès ce jeudi 24 juin 2021 pour inaugurer l’Institut supérieur de l’enseignement professionnel (ISEP), financé par la Banque mondiale à hauteur de 7 milliards FCfa. Des chantiers non encore réceptionnés mais déjà occupés, cette année, par les étudiants et l’administration.

Dores et déjà, le porte-parole du jour de la coalition des jeunes de l’opposition à Thiès, Ndiaga Diaw, et ses camardes, d’attirer l’attention du chef de l’Etat sur un certain nombre de points, qu’ils jugent « très importants ». Ils pensent que « Macky Sall doit des explications aux Thiessois sur les 448 384 683 534 milliards FCfa de promesses non tenues lors du Conseil des ministres décentralisé à Thiès, le 22 mai 2014. Le président de la République nous doit aussi des explications sur les promesses non tenues concernant la relance des Chemins de fer, qui est le poumon économique de la région de Thiès ».

Et de remarquer également: « Avec Macky Sall, les rails se sont détériorés et les gares son devenues des lieux abandonnés. Les 3 activités phares de Thiès sont : ‘’la gare routière, les Jakarta, le marché’’. Thiès étant devenue aujourd’hui, une région totalement appauvrie par ce régime incompétent ».

Ces jeunes, selon qui « Macky doit aux Thiessois des explications sur les contrats d’exploitation des ressources minières de la région de Thiès qui ne profitent pas à nos communes et nos populations », ont tenu à avertir qui de droit :

« Thiès, la ville de Refus, n’acceptera pas d’être envahie par des nervis agresseurs qui accompagnent impunément le président de la coalition Benno Bokk Yakaar », et, poursuivent-ils, « nous comptons nous organiser pour nous défendre comme cela se doit ».

Les habitants de la ville aux-deux-gares, crient leur désespoir

« A Thiès, aucun grand projet de l’État n’a pignon sur rue ! Que nous rapportent les infrastructures aéroportuaires ? Thiès est en train de mourir de sa belle mort. Il doit être aujourd’hui question de réveil et de prise de conscience. Sinon, nous allons rater le dernier train », s’offusquent beaucoup de Thiessois.

Qui remarquent qu’« entre les mesures annoncées par le président de la République, lors du Conseil des ministres délocalisé de mai 2014 et la réalité sur le terrain, il y a un grand fossé. Elles ne sont pas traduites en actes concrets ».

Ils soulignent « le sous-emploi des jeunes à Thiès » et remarquent qu’« il n’y a plus de structures pourvoyeuses d’emplois dans la cité du Rail. Le tissu industriel local est à l'agonie. A part le secteur minier dans le département où en termes d’emploi l’impact est faible, rien ne va dans ce domaine ».

La mort programmée des Chemins de fer et de la NSTS

Dans la ville aux-deux-gares, les cheminots ne ratent aucune occasion pour évoquer « la question du Rail d’une brûlante actualité qui devrait faire partie, par son importance et ses enjeux stratégiques, des questions abordées par le dialogue national. Parce qu’en vérité, cette question dépasse les limites géographiques de notre pays ».

Mais, s’offusquent-ils, « Thiès a la particularité d’être une ville qui regorge le plus de cheminots, aujourd’hui désorientés et déboussolés, moralement et physiquement agressés par une paralysie, voire une mort progressive de notre outil de travail ».

A cela s’ajoute « la politisation du dossier de la Nouvelle Société Textile du Sénégal (NSTS) par le Président Macky Sall, qui avait procédé à un semblant de relance en 2014 à la veille des élections locales », selon des centaines de familles qui avaient retrouvé le sourire après la relance des activités de la boite, mais qui, à présent, vivotent dans un calvaire indescriptible.

Seule société de textile encore debout au Sénégal, la Nsts aujourd’hui tient sur une jambe, après l’espoir brisé de 3000 demandeurs d’emploi suite à sa relance par le président de la République.






Le Témoin