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Vol de portables: Le commerçant Talla Fall traîne son ami Moustapha Touré à la barre

Initialement poursuivi pour des faits d'abus de confiance et de blanchiment de capitaux, Moustapha Touré, 29 ans, a été finalement condamné à un mois de prison avec sursis pour vol de deux portables par le tribunal des flagrants délits de Dakar. C'est son ami, commerçant de son état, Talla Fall qui lui reprochait d'avoir volé 242 téléphones d'une valeur de 17 millions de francs dans sa boutique sise à Colobane.


Rédigé par leral.net le Mardi 30 Octobre 2018 à 20:28 | | 0 commentaire(s)|

Après quinze années de collaboration avec son ami Talla Fall dans la vente de portables, le marchand ambulant Moustapha Touré a comparu ce mardi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits d'abus de confiance, portant sur 17 millions de nos francs et de blanchiment de capitaux.

Des accusations que le prévenu a énergiquement contestées. Malgré le fait qu'il avait signé une médiation pénale devant le procureur, allant dans le sens de remettre ses quatre véhicules et la somme de 2 millions découverte dans son compte bancaire à la partie civile.

« C'est par abus de pouvoir que Talla m'a traîné à la barre. Raison pour laquelle, il n'ose pas comparaître et soutenir ses accusations fallacieuses. Pendant quinze années, je prenais des téléphones dans sa boutique pour les revendre. Tous les trois taxis et le Peugeot 308 que j'ai eus, proviennent de mes économies. Seulement, le commerce de téléphones marchait très bien, mais j'avais serré la ceinture pour investir dans le transport. Chaque quinzaine, je lui versais la somme d'1 million 500 mille francs », a soutenu Moustapha Touré, né en 1989 et domicilié à Colobane.

Pour autant, il a avoué avoir pris un jour deux téléphones à l'insu de la partie civile. « Mais ce jour-là, le gérant de la boutique, Moussa était sur les lieux », a-t-il précisé. Le parquet a demandé l'application de la loi. Constitué pour la défense des intérêts du prévenu, Me Bocar Arfang Ndaw a plaidé la relaxe pure et simple de son client.

A l'en croire, il n'y a aucun élément comptable ou une écriture de commerce dans le dossier qui permet d'établir le délit d’abus de confiance. « On n'est pas devant la Crei. La charge de la preuve incombe à la partie civile qui accuse mon client de lui avoir subtilisé 242 téléphones. Or, il n'y a aucun élément comptable ou une écriture de commerce dans le dossier qui permet de l'attester. Il n'y a pas non plus de contrat de travail. C'est l'évolution du prévenu qui pose simplement problème à la partie civile », a estimé la robe noire.

« En outre vous n'êtes pas saisi monsieur le juge par le procès-verbal de la médiation pénale. Mais plutôt par le procès- verbal d'enquête préliminaire de la gendarmerie, dans lequel, mon client avait réfuté les faits qui lui sont reprochés. Parce qu'il n'est pas indigne d'avoir des taxis », a-t-il ajouté.

Au terme de sa plaidoirie, le juge a relaxé le prévenu du délit de blanchiment de capitaux, avant de disqualifier le chef d'abus de confiance en vol de deux portables. Ainsi, il a infligé une peine d'un mois avec sursis au prévenu.






Kady FATY Leral

Alain Lolade