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Wade et la tentation du pouvoir à vie

Comme tant d’autres avant lui en Afrique, le président Wade rêve de mourir au pouvoir. Après l’annonce de sa candidature à la présidentielle de 2012 pour un troisième mandat consécutif, il vient de procéder à la nomination d’un nouveau président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté. Ce dernier étant présenté comme favorable au chef de l’Etat sénégalais, il n’en fallait pas plus pour éveiller les soupçons des opposants et déclencher une pluie de critiques parmi lesquelles celles des experts du droit constitutionnel.


Rédigé par leral.net le Lundi 11 Avril 2011 à 09:31 | | 9 commentaire(s)|

Wade et la tentation du pouvoir à vie
Pour le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, membre du Parti démocratique du Sénégal (PDS) au pouvoir, “la Constitution permet à Wade de se représenter en 2012". “Ceux qui disent que le président de la République ne doit pas se présenter ne font pas du droit”, a-t-il lancé. En fait, la Constitution du Sénégal, adoptée en 2001, limite le nombre de mandats présidentiels à deux. Mais le président Wade, 84 ans, a d’abord été élu en 2000 pour sept ans. Entre-temps, le Sénégal a modifié sa Constitution en vue de passer au quinquennat. Cela a alors permis à Me Wade de se faire réélire en 2007 pour un deuxième mandat, de cinq ans cette fois. Si pour le parti au pouvoir la chose paraît bien légale, pour l’opposition et différents experts, un troisième mandat serait synonyme de “violation” de la Constitution. La Loi fondamentale aux termes de laquelle le président Wade a été élu la première fois pour 7 ans, date de 1963. Elle ne limitait pas les mandats.

M. Sy, un rédacteur de la Constitution de 2000, explique que dans "l’esprit de la Constitution de 2001", il fallait « éviter des présidents qui font vingt ans au pouvoir comme Léopold Sédar Senghor (1960-1980) et Abdou Diouf (1981-2000) » et opter pour un mandat de dix ans au maximum. Me Wade ayant été élu en 2000 (avec la Constitution de 1963), "il fallait donc assurer une période transitoire en acceptant exceptionnellement qu’il fasse éventuellement douze ans", précise le constitutionnaliste sénégalais.

A Dakar, on rappelle que les candidats à la présidentielle de 2012 peuvent déposer un recours devant le Conseil constitutionnel pour invalider la candidature de Me Wade. Mais pour Ibrahima Sène, “Wade a verrouillé” le Conseil constitutionnel en nommant un de ses partisans à sa tête. En ce qui le concerne, Ababacar Guèye, enseignant en droit public à l’université Cheikh Anta Diop, pose un problème d’âge : “Le Conseil constitutionnel doit invalider la candidature du président Wade. On risque d’élire un président de la République qui aura presque 90 ans, avec des risques de crise politique au Sénégal”. Un faux débat , réplique le porte-parole du président Wade, Serigne Mbacké Ndiaye. Pour le Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir) le décompte doit se faire à partir de 2007, date d’entrée en vigueur du quinquennat, non 2000.

De son côté, l’opposition sénégalaise n’entend pas baisser la garde. Elle comprend outre les membres du Parti socialiste naguère conduit par l’ancien président Abdou Diouf, d’anciens partisans ayant soutenu l’actuel chef de l’Etat dans sa conquête du pouvoir d’Etat. Pour couronner le tout, en début août, un mouvement politique dénommé “Terminus 2012" a été lancé à Dakar pour s’opposer à cet éventuel troisième mandat du président Wade. “Aucun texte ou aucune disposition” ne lui permet “de faire exception” à la règle des deux mandats, dit son initiateur, Amadou Guèye.

Certes, les échanges qui ont cours actuellement au Sénégal témoignent de l’existence d’un réel débat démocratique auquel aspirent tous les peuples de ce continent. Il reste que cela traduit la profondeur de la décrépitude morale qui habite une partie de la classe politique au pouvoir. Ces élites sur qui le continent était en droit de fonder beaucoup d’espoir sont devenues, au fil du temps, des thuriféraires et de véritables assoiffés de pouvoir. Ce sont elles qui rendent aveugles, sourds et féroces les princes, mais sont toujours promptes à changer de vestes ou à crier au loup lorsque le vent du changement balaie les pouvoirs décadents qu’ils cherchent toujours à imposer même contre la simple logique. On l’a vu au Niger et on le voit de plus en plus ouvertement presque partout.

A coups de tripatouillage constitutionnel, de référendum et d’adoption de textes de lois, ils imposent, toute honte bue, leur propre schéma à l’ensemble du parlement par le jeu de la majorité. Ces pratiques, au demeurant anti-démocratiques, sont pour la plupart favorisées par plusieurs facteurs. On note principalement la fragilité des institutions. Il y a surtout le cas des Cours et Conseils constitutionnels où siègent généralement des membres désignés d’office par le pouvoir ou forcément limités dans leurs prérogatives pour ne pas nuire à certains intérêts. Ils devraient pourtant servir de barrières à l’arbitraire et au parjure, en tant que garants suprêmes de la justice que l’on voudrait pleine de sagesse, de noblesse, d’égalité et d’impartialité.

Les élites qui rôdent autour du pouvoir, semblent ne jamais craindre les lendemains qui déchantent. Elles savent bien exploiter les grandes faiblesses du peuple : analphabétisme, manque de formation politique, etc. Accrochées à la nacelle du pouvoir, elles usent de tous les artifices pour convaincre le prince de ses desseins messianiques. Arc-boutés sur leurs propres principes, elles savent si bien justifier la pérennité des pouvoirs en place, qu’on leur offrirait le bon Dieu sans confession. Il y aurait selon elles, nécessité de répondre ad vitam eternam aux attentes désespérées du peuple.

Désormais, pour se maintenir au pouvoir « à vie », la plupart des chefs d’Etat africains n’hésitent plus à exploiter des vides juridiques confectionnés à dessein, et à violer ouvertement leurs propres serments. Même si nul ne doit se prévaloir de sa propre turpitude, on sait désormais comment abuser de la loi pour se maintenir aux affaires. Des thuriféraires sans scrupules seront toujours là, pour claironner que dans son application, la loi ne saurait être rétroactive. Tant pis si le peuple et les démocrates d’ici et d’ailleurs ne sont pas d’accord. Tant pis pour l’opposition, toujours faible, divisée et sans ressources, parfois soumise aux caprices et chantages du prince manipulateur. Tant pis pour les partenaires techniques et financiers (PTF). Mais qu’il a trop attendu, ce diplomate occidental (US) qui a tout de même osé s’en prendre au pouvoir sénégalais à propos de ses dérives !

Mais alors, jusqu’à quand donc continuera-t-on de violer allègrement la Constitution, en la modifiant à son profit, et en permettant au chef de l’Etat au pouvoir de se succéder à lui-même ? Serait-ce ainsi les recettes de la nouvelle démocratie républicaine sur le continent ? Sénégal de Me Wade et de l’après-Senghor, vous ne nous apprenez rien de nouveau. Vous venez tout simplement grossir les rangs de ceux qui tendent à restreindre la république au rang de monarchies absolutistes, et à faire reculer la démocratie au prix de mille sacrifices sur ce continent.

Le pays

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par diama le 11/04/2011 09:47 | Alerter
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pééééééé

2.Posté par djiban le 11/04/2011 10:02 | Alerter
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Wade n'a pas honte vu sont age il doit aller se faire pardonner par le seigneur car il a fait beaucoup de mal.

3.Posté par Véridique le 11/04/2011 10:06 | Alerter
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Ay Président Quitte le pouvoir !Quitte le pouvoir ! Quitte le pouvoir

4.Posté par schwarzeraal le 11/04/2011 10:21 | Alerter
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bayilene ko moudé au pouvoir ou alors le chasser par les urnes en votant massivement contre lui, pour le moment il est au pouvoir peut se permettre n´importe quoi. keumou done sama baye ou lui á 85 ans on ne jouit plus de toutes ses facultés mais il est la figure du pds et ils veulent le maintenir mort ou vif au palais.

5.Posté par serignesaliou le 11/04/2011 12:02 | Alerter
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ces gens du PDS oublient un détail de taille ! LA CONSTITUTION C'EST NOUS ,et pour nous abdoulaye wade c'est terminé ,tchi ni walla tchi na !

6.Posté par Bani le 11/04/2011 14:43 | Alerter
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Il faut kil parte en 2012 par les urnes. Mais si d'raventure il décidait de repousser les élections il faut que le peuple se soulève pour dire non.

7.Posté par Inscriptions le 11/04/2011 20:35 | Alerter
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Le regime de Wade veut empecher les Senegalais vivant aux USA de voter en 2012.

Senegalais de la Diaspora, attention !
Abdoulaye Wade veut faire debuter aux USA, ce qu'au Consulat, ils appellent inscriptions sur les listes electorales qui, en fait, ne seront que des inscriptions "partielles" faites aux detriment des Senegalais vivant aux USA.
Par inscriptions sur les listes electorales qu'il veut debuter le samedi 16 Avril 2011, le Consulat ne fera que ceci : Changement d'adresses et radiations.
PAS DE NOUVELLES INSCRIPTIONS.
Le Consulat general a New York a fait savoir aux representant des partis politiques, lors d'une autre reunion tripartite, apres la rencontre du 09 Avril (Consulat/decena/Partis politiques), tenue le dimanche 10 Avril 2011 a 14 heures, qu'il ne pourra pas faire de nouvelles inscriptions pour les Senegalais vivant aux USA, car selon le Consulat, l'equipe du Ministere des Affaires etrangeres qui doit venir de Dakar pour faire cela, a l'instar de toutes les equipes qui doivent se rendre aupres des Senegalais de la Diaspora, est bloquee a Dakar faute de fonds ; autrement dit, le gouvernement n'a pas d'argent a les donner pour accomplir pareilles missions hors du Senegal.
Bizarre quand on sait que Abdoulaye Wade donne 2 Milliards et 10 Millions pour les lutteurs, des centaines de millions pour feter le 19 Mars.
Les representants des partis politiques regroupes au sein de la Coalition BSS, ont fait savoir au Consulat general et a la Decena lors de cette reunion du 10 Avril 2011, qu'ils denoncent ce coup de l'administration qui veut absolument empecher les Senegalais de la Diaspora, surtout ceux vivant aux USA, de pouvoir se faire etabir des cartes nationales d'identite numerisee pour s'inscrire et voter le 26 Fevrier 2012.
L'ensemble des partis presents, membres de BSS, a refuse de cautionner cette "inscription partielle et discriminatoire" qui debutera au Consulat general du Senegal a New York, le samedi 10 Avril 2011.
Les representants des partis membres de Bennoo Siggil Senegaal ont pris la decision de ne pas etre complices de cette mascarade d'inscriptions qui va exclure 90% des Senegalais vivant aux USA voulant se faire etablir des CIN numerisees et des cartes d'electeur pour pouvoir voter.
BSS/USA etant du cote des populations, EXIGE la venue immediate a New York de la delegation du Ministere de l'Interieur qui doit confectionner les CIN numerisees et les cartes d'electeur.
Tant que cette delegation ne vient pas, les representants des partis politiques de BSS ne siegeront pas aux "inscriptions partielles et discriminatoires" qui se feront par le biais du Consulat general a New York.
Faites passer ce message pour faire savoir aussi a tous, que la banniere publicitaire du Consulat general a Seneweb parlant d'inscriptions aux USA, cette banniere n'est qu'une publicite mensongere faite sur instruction des autorites a Dakar, ces memes autorites qui ne veulent pas envoyer aux USA, la delegation du Ministere de l'interieur qui doit faire des CIN numerisees a ceux qui le veulent.
New York, le 11 Avril 2011
Amadou Ndiaye, Cell. 1917-569-5877
Representant du PS/Membre de Bennoo
Email : sensocialiste@yahoo.fr

8.Posté par baba le 11/04/2011 23:32 | Alerter
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IL N EST PAS QUESTION QU IL NE RESPECTE PAS SA CONSTITUTION. A NOUS DE L OBLIGER A LA RESPECTER ET PAR TOUS LES MOYENS. EN DEHOTS DE CELA COMMENT A 86 ANS (SANS LA TVA) ON OSE BRIGUER UN MANDAT DE 7 ANS ? DANS QUEL PAYS AVONS NOUS UN PRESIDENT DE CET AGE?

9.Posté par che le 12/04/2011 01:13 | Alerter
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abdoulaye wade sil avai de letik orai demissioner le jour ou latif a prouver o monde entier kil a assasiner babacar seye la seule reponse c daller voter massivema pour k lui et sa sale famiy kite le pouvoir des le 1er tour

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