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2011, une année africaine en images (partie 2)

LES DIX IMAGES CHOCS DE L'ANNEE AFRICAINE

Rédigé par leral.net le Jeudi 29 Décembre 2011 à 08:53 | | 0 commentaire(s)|

Printemps arabe, crise ivoirienne, famine dans la Corne de l’Afrique, affaire DSK/Diallo, élections en RDC: retour en photos sur les évènements qui ont fait vibrer l’Afrique cette année. Deuxième partie.


(A gauche) Arrestation de Gbagbo à Abidjan, 11 avril, REUTERS/Stringer. (A droite) Investiture de Ouattara, 21 avril, REUTERS/Luc Gnago.
(A gauche) Arrestation de Gbagbo à Abidjan, 11 avril, REUTERS/Stringer. (A droite) Investiture de Ouattara, 21 avril, REUTERS/Luc Gnago.
L’année 2011, c’est aussi une crise politique post-électorale africaine qui a mobilisé la communauté internationale: celle de la Côte d’Ivoire, après le refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à celui qui a remporté l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 (au deuxième tour), Alassane Ouattara. Ce conflit qui aurait fait plus de 3.000 morts de part et d’autre s’est achevé par l’arrestation de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone à Abidjan le 11 avril, officiellement par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) pro-Ouattara, appuyée à l’extérieur par la force française Licorne, soutenue par l’ONU. L’image jugée humiliante de Laurent Gbagbo a fait le tour du monde.

6. Laurent et Simone Gbagbo lors de leur arrestation, le 11 avril à l'hôtel du Golf d'Abidjan. Reuters/Stringer.
6. Laurent et Simone Gbagbo lors de leur arrestation, le 11 avril à l'hôtel du Golf d'Abidjan. Reuters/Stringer.
Une poignée de semaines plus tard, le 2 mai, c'est le chef du groupe terroriste islamiste al-Qaida, Oussama ben Laden qui est arrêté, puis tué à Abbottabad, une ville située au nord d'Islamabad, au Pakistan. L’image de la fameuse «situation room», où le président Obama et son équipe regardent en direct l’opération qui a mis fin à dix années de cavale de l’ennemi public n°1 des Etats-Unis, grâce aux caméras fixées sur les casques des soldats américains, montre à quel point cet évènement était décisif pour les Américains. Il ne l’était pas moins pour l’Afrique, où la branche du réseau terroriste, al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), n’a pas semblé amoindrie par la mort de Ben Laden, au vu des nombreux attentats et enlèvements perpétrés par Aqmi dans le Sahel en 2011.

7. Le président des Etats-Unis Barack Obama, le vice-président Joe Biden, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, le ministre de la Défense Robert Gates, ainsi que des membres de l’administration américaine chargés de la sécurité reçoivent les dernières informations sur la capture d’Oussama Ben Laden. REUTERS/White House/Pete Souza.
7. Le président des Etats-Unis Barack Obama, le vice-président Joe Biden, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, le ministre de la Défense Robert Gates, ainsi que des membres de l’administration américaine chargés de la sécurité reçoivent les dernières informations sur la capture d’Oussama Ben Laden. REUTERS/White House/Pete Souza.
Le 14 mai, c’est à New York que retentit l’évènement sans doute (à tort ou à raison) le plus médiatisé de l’année: l’affaire qui oppose l’ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn à Nafissatou Diallo, une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York qui l’accuse d’agression sexuelle. Alors que la procédure pénale a abouti à un non-lieu pour DSK, le volet civil qui pourrait éventuellement établir des dommages et intérêts pour la victime présumée, est encore en cours. Cette affaire entre un homme de pouvoir et une femme d’origine guinéenne vivant dans le quartier du Bronx a fait réagir les Africains, dont ceux de la diaspora et de Guinée. En particulier ceux de l'ethnie peule à laquelle appartient Nafissatou Diallo.

8. Nafissatou Diallo assaillie par les médias à la sortie de la Cour pénale de Manhattan, après une audience avec le procureur de New York, le 27 juillet. REUTERS/Shannon Stapleton.
8. Nafissatou Diallo assaillie par les médias à la sortie de la Cour pénale de Manhattan, après une audience avec le procureur de New York, le 27 juillet. REUTERS/Shannon Stapleton.
Retour sur le continent africain, et plus précisément dans la Corne de l’Afrique. Cette région a subi un été meurtrier à cause de la famine provoquée par la sécheresse. En septembre, l’Office des Nations unies chargée des Affaires humanitaires (OCHA) a établi à 13,3 millions le nombre de personnes ayant besoin d’aide alimentaire dans cette région. En Somalie, au cœur de cette crise alimentaire, l’aide humanitaire est rendue difficile par le contrôle des zones les plus touchées au sud et au centre du pays par la milice islamiste shebab qui tente de renverser le gouvernement de transition soutenu par l’ONU. «C’est grâce au dialogue avec les shebab que certains acteurs humanitaires ont pu sauver des vies dans ces régions», déclarait Mark Browden, coordinateur des Nations unies pour les Affaires humanitaires en Somalie, en octobre. C’est pourquoi dans ces régions, ce sont les shebab qui, la plupart du temps, gèrent les stocks d’aide alimentaire pour la distribuer au compte-goutte aux populations, comme on le voit sur la photo suivante. Pire encore, la Somalie est aussi le théâtre d’une guerre entre le gouvernement de transition somalien et les shebab. Une offensive a été lancée le 16 octobre par le Kenya voisin, et renforcée par l’intervention de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) composée d’une dizaine de milliers de soldats djiboutiens, burundais et ougandais.

9. Des membres de la milice shebab distribue des vivres à des Somaliens frappés par la famine et réfugiés dans le camp de Ala Yaasir, à cinquante kilomètres de la capitale, Mogadiscio. Le 4 septembre, REUTERS/Feisal Omar.
9. Des membres de la milice shebab distribue des vivres à des Somaliens frappés par la famine et réfugiés dans le camp de Ala Yaasir, à cinquante kilomètres de la capitale, Mogadiscio. Le 4 septembre, REUTERS/Feisal Omar.
Une crise post-électorale en chasse une autre. Le 28 novembre 2011, un an, jour pour jour, après le second tour de l’élection présidentielle qui a vu naître la crise ivoirienne, la République démocratique du Congo vote pour élire son président. Le pays est alors en proie à des violences meurtrières entre les partisans de Joseph Kabila, et ceux de son opposant historique, Etienne Tshisekedi. Alors que Kabila a été déclaré officiellement nouveau président de la RDC le 20 décembre, Tshisekedi, officiellement crédité de 32,33% des voix, dénonce des fraudes électorales massives (dans certains secteurs comme dans la région du Katanga, Kabila enregistre 100% des suffrages!). Tshisekedi s’est auto-proclamé vainqueur et menace de recourir à la violence

10. Des manifestants de l'opposition (pour le parti de Tshisekedi, l'Union pour la démocratie et le progrès social) courent à travers un nuage de gaz lacrymogène, le 26 novembre, près de l'aéroport de Kinshasa. REUTERS/Finbarr O'Reilly.
10. Des manifestants de l'opposition (pour le parti de Tshisekedi, l'Union pour la démocratie et le progrès social) courent à travers un nuage de gaz lacrymogène, le 26 novembre, près de l'aéroport de Kinshasa. REUTERS/Finbarr O'Reilly.
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