Bennoo Siggil Senegaal veut s’approprier le combat pour la vérité dans la rocambolesque affaire dite «Segura». Après tout le bruit fait autour de cette affaire de corruption dès les premiers jours après sa révélation, personne ne sait à quel niveau se situe l’enquête diligentée par le Fmi. La coalition de l’opposition soupçonne donc une stratégie qui aboutira à faire oublier cette sombre histoire. En réunion hier, Bennoo a retenu de faire tout ce qu’il faut pour que le peuple sénégalais soit édifié sur les tenants et aboutissants de cette affaire. Il a été donc retenu d’écrire officiellement aux partenaires économiques et sociaux du Sénégal pour que le gouvernement explique les raisons qui l’ont poussé à offrir près de 500 millions de francs Cfa à un fonctionnaire international en fin de mission dans le pays. Pour Ousmane Tanor Dieng qui s’est fait le rapporteur de la rencontre entre opposants, il s’agit incontestablement d’un cas de corruption. «Ce que le communiqué du Fmi dit est très clair : de l’argent a été remis à Alex Segura par les autorités sénégalaises et M. Segura leur a retourné cet argent. Sur cela, il est indispensable que le gouvernement éclaire les Sénégalais», exige le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps). Il déplore «un silence et mutisme confondant de la part du pouvoir». Et, de l’avis de M. Dieng, la position du Fmi dans ce problème n’aide pas non plus à la manifestation de la vérité. «Alex Segura connaît celui qui lui a remis cet argent ; il doit aussi savoir celui à qui l’argent a été retourné. On attend donc du Fmi une enquête dont les conclusions devront être rendues publiques pour la crédibilité de l’institution», recommande Tanor Dieng. Autrement, «la conclusion qu’on va en tirer, c’est que les fonctionnaires du Fmi acceptent la corruption».
Cette fois-ci, les opposants promettent d’aller au-delà des simples condamnations. Le Secrétaire général du Parti socialiste a déjà annoncé que Bennoo Siggil Senegaal enverra des correspondances à l’ensemble des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, régionaux et mondiaux. M. Dieng informe que cette lettre ouverte de l’opposition aux institutions internationales permettra de mettre la pression sur le gouvernement pour que le peuple en sache beaucoup plus sur cette affaire Segura. Les opposants ont également promis de veiller au grain pour que les responsabilités soient situées et que les coupables soient sanctionnés.
ELEMENTS DE REPONSE A WADE
En dehors de l’affaire Segura qui a occupé une place importante dans les débats, Bennoo a aussi discuté du dialogue pouvoir-opposition, agité depuis quelques mois. A suivre les explications du porte-parole du jour, le processus de préparation de cette rencontre est entré dans sa dernière phase. Dans les très prochains jours, Me Wade devrait recevoir la réponse de l’opposition à sa dernière lettre. Mais, Tanor Dieng a laissé transparaître quelques points de ce courrier. Il a tout d’abord relevé qu’il y a consensus sur les neuf points au menu des discussions entre les deux parties. Mais, le problème réside sur la forme à donner aux débats et sur le sort qui sera réservé aux conclusions qui en découleront. Dans la prochaine lettre de Bennoo Siggil Senegaal, les opposants comptent dire à Wade qu’ils ne veulent pas d’un débat contradictoire public comme le souhaite le chef de l’Etat à propos de deux points (les questions des finances et celles de la gestion du patrimoine national) sur les neuf à l’ordre du jour. En fait, le Président a proposé à l’opposition de discuter directement avec elle à propos de deux questions sur neuf pendant que les sept autres seront débattues en commission paritaire. Les opposants disent non et exigent que tous les neuf points passent devant la commission paritaire. Ousmane Tanor Dieng rappelle que c’est Me Wade lui-même qui avait opté pour cette démarche en désignant Souleymane Ndéné Ndiaye comme chef de la délégation du pouvoir et qu’il ne reste qu’à l’opposition de choisir ses représentants. M. Dieng indique alors que Bennoo a retenu la formule de la commission paritaire pour tous les points au centre des débats. Un refus catégorique sera également servi à Wade qui souhaitait que la presse prenne part à une partie des discussions. «La dernière formule proposée par Abdoulaye Wade ressemble étrangement à celle des Conférences nationales, alors que nous, nous rejetons un débat de cette nature et aussi, un dialogue de cette nature ne se tient pas sur la place publique», résume Ousmane Tanor Dieng.
En dehors de la forme à donner à ce dialogue, le sort des conclusions inquiète aussi l’opposition. Bennoo rappelle au chef de l’Etat qu’elle rejettera toute résolution unilatérale. «Seules les conclusions consensuelles pourront nous engager», insiste M. Dieng. Mieux, Bennoo veut que ses résolutions passent devant le Parlement sous forme de projets de lois. «Le Président a le pouvoir de proposer tout projet de loi, pourvu que celui-ci reflète l’intérêt général», indique-t-il. Bennoo recommande que le pouvoir, à travers sa majorité au Parlement, légifère sur les résolutions issues de ce dialogue.
Pour faire partir Wade : Landing engage son processus d’adhésion
Par R. KARL
Hier, à la tête d’une forte délégation, le Secrétaire général d’une branche d’Aj/Pads a été reçu en audience par la Coalition Bennoo. Landing Savané et les siens ont exprimé leur désir d’intégrer cette coalition. Ousmane Tanor Dieng qui faisait le compte rendu a expliqué que le Secrétaire général d’Aj/Pads est longuement revenu sur la crise au sein de son parti et a informé la coalition de la tenue du congrès de son parti en décembre. «Nous avons aujourd’hui le même objectif qui est d’abréger la souffrance des Sénégalais en faisant partir Abdoulaye Wade. Nous nous battons pour cela ; donc, ils viennent élargir nos rangs et nous nous félicitons de cette initiative», a répondu Bennoo à la requête de Landing.
La coalition a également reçu la visite du président régulièrement élu à la tête de la Communauté rurale de Mbane. Alioune Diack était venu exposer à ses alliés que depuis sa victoire électorale et judiciaire dans l’affaire de Mbane, le ministère de l’Intérieur peine toujours à l’installer dans ses fonctions. Alioune Diack souhaite que désormais Bennoo Siggil Senegaal prenne ce combat à bras-le-corps pour que les autorités compétentes l’investissent enfin à la tête de la Communauté rurale. La coalition de l’opposition lui a promis de saisir le ministre de l’Intérieur.
source le quotidien
Cette fois-ci, les opposants promettent d’aller au-delà des simples condamnations. Le Secrétaire général du Parti socialiste a déjà annoncé que Bennoo Siggil Senegaal enverra des correspondances à l’ensemble des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, régionaux et mondiaux. M. Dieng informe que cette lettre ouverte de l’opposition aux institutions internationales permettra de mettre la pression sur le gouvernement pour que le peuple en sache beaucoup plus sur cette affaire Segura. Les opposants ont également promis de veiller au grain pour que les responsabilités soient situées et que les coupables soient sanctionnés.
ELEMENTS DE REPONSE A WADE
En dehors de l’affaire Segura qui a occupé une place importante dans les débats, Bennoo a aussi discuté du dialogue pouvoir-opposition, agité depuis quelques mois. A suivre les explications du porte-parole du jour, le processus de préparation de cette rencontre est entré dans sa dernière phase. Dans les très prochains jours, Me Wade devrait recevoir la réponse de l’opposition à sa dernière lettre. Mais, Tanor Dieng a laissé transparaître quelques points de ce courrier. Il a tout d’abord relevé qu’il y a consensus sur les neuf points au menu des discussions entre les deux parties. Mais, le problème réside sur la forme à donner aux débats et sur le sort qui sera réservé aux conclusions qui en découleront. Dans la prochaine lettre de Bennoo Siggil Senegaal, les opposants comptent dire à Wade qu’ils ne veulent pas d’un débat contradictoire public comme le souhaite le chef de l’Etat à propos de deux points (les questions des finances et celles de la gestion du patrimoine national) sur les neuf à l’ordre du jour. En fait, le Président a proposé à l’opposition de discuter directement avec elle à propos de deux questions sur neuf pendant que les sept autres seront débattues en commission paritaire. Les opposants disent non et exigent que tous les neuf points passent devant la commission paritaire. Ousmane Tanor Dieng rappelle que c’est Me Wade lui-même qui avait opté pour cette démarche en désignant Souleymane Ndéné Ndiaye comme chef de la délégation du pouvoir et qu’il ne reste qu’à l’opposition de choisir ses représentants. M. Dieng indique alors que Bennoo a retenu la formule de la commission paritaire pour tous les points au centre des débats. Un refus catégorique sera également servi à Wade qui souhaitait que la presse prenne part à une partie des discussions. «La dernière formule proposée par Abdoulaye Wade ressemble étrangement à celle des Conférences nationales, alors que nous, nous rejetons un débat de cette nature et aussi, un dialogue de cette nature ne se tient pas sur la place publique», résume Ousmane Tanor Dieng.
En dehors de la forme à donner à ce dialogue, le sort des conclusions inquiète aussi l’opposition. Bennoo rappelle au chef de l’Etat qu’elle rejettera toute résolution unilatérale. «Seules les conclusions consensuelles pourront nous engager», insiste M. Dieng. Mieux, Bennoo veut que ses résolutions passent devant le Parlement sous forme de projets de lois. «Le Président a le pouvoir de proposer tout projet de loi, pourvu que celui-ci reflète l’intérêt général», indique-t-il. Bennoo recommande que le pouvoir, à travers sa majorité au Parlement, légifère sur les résolutions issues de ce dialogue.
Pour faire partir Wade : Landing engage son processus d’adhésion
Par R. KARL
Hier, à la tête d’une forte délégation, le Secrétaire général d’une branche d’Aj/Pads a été reçu en audience par la Coalition Bennoo. Landing Savané et les siens ont exprimé leur désir d’intégrer cette coalition. Ousmane Tanor Dieng qui faisait le compte rendu a expliqué que le Secrétaire général d’Aj/Pads est longuement revenu sur la crise au sein de son parti et a informé la coalition de la tenue du congrès de son parti en décembre. «Nous avons aujourd’hui le même objectif qui est d’abréger la souffrance des Sénégalais en faisant partir Abdoulaye Wade. Nous nous battons pour cela ; donc, ils viennent élargir nos rangs et nous nous félicitons de cette initiative», a répondu Bennoo à la requête de Landing.
La coalition a également reçu la visite du président régulièrement élu à la tête de la Communauté rurale de Mbane. Alioune Diack était venu exposer à ses alliés que depuis sa victoire électorale et judiciaire dans l’affaire de Mbane, le ministère de l’Intérieur peine toujours à l’installer dans ses fonctions. Alioune Diack souhaite que désormais Bennoo Siggil Senegaal prenne ce combat à bras-le-corps pour que les autorités compétentes l’investissent enfin à la tête de la Communauté rurale. La coalition de l’opposition lui a promis de saisir le ministre de l’Intérieur.
source le quotidien
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