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Accusé de harcèlement sexuel, Georges Tron quitte le gouvernement (Vidéo)

Rédigé par leral.net le Dimanche 29 Mai 2011 à 16:51 | | 0 commentaire(s)|

Visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel, le secrétaire d'État français à la Fonction publique a démissionné du gouvernement de François Fillon. Son ministre de tutelle, François Baroin, récupère ses attributions.


REUTERS - Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron, accusé par deux femmes d'abus sexuels, a présenté dimanche sa démission du gouvernement français, a annoncé le Premier ministre François Fillon. SA LETTRE DE DÉMISSION Cet ancien partisan de Dominique de Villepin a tiré les conséquences du lâchage de la majorité et du gouvernement, qui ne souhaitent pas subir les affres d'une affaire embarrassante au moment où le Parti socialiste est déstabilisé par l'inculpation pour tentative de viol de Dominique Strauss-Kahn. "Le Premier ministre, en accord avec le président de la République, prend acte de cette décision qui ne préjuge en rien des suites qui seront données par la justice aux plaintes déposées contre Georges Tron et dont il conteste le bien-fondé", peut-on lire dans un communiqué de Matignon. François Fillon salue "le sens des responsabilités de Georges Tron qui a ainsi fait prévaloir l'intérêt général". "Cette décision lui permettra d'assurer désormais sa défense en toute liberté", conclut François Fillon. Selon l'Elysée, le ministre du Budget François Baroin reprendra les attributions du secrétaire d'Etat. Dans une lettre adressée à Nicolas Sarkozy, Georges Tron se défend de tout comportement répréhensible mais estime que les accusations lancées par deux de ses anciennes collaboratrices de sa maire de Draveil (Essonne) ont "reçu un tel écho dans les médias que nos concitoyens peuvent me considérer comme coupable avant que mes droits aient pu commencer à être mis en oeuvre". "Bonne décision", selon Juppé "En ma qualité de simple citoyen, je ferai une affaire personnelle de faire reconnaître mon innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices, dont l'une a été licenciée pour avoir détourné les deniers publics qui lui étaient confiés et l'autre a quitté ses fonctions en raison d'un comportement indigne", ajoute-t-il. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui l'avait exhorté à prendre ses responsabilités quelques minutes avant sa démission, a estimé sur Canal + que Georges Tron avait "pris la bonne décision". Une enquête préliminaire pour agression et viol a été ouverte la semaine passée par le parquet d'Evry et les médias français regorgent de témoignages anonymes le mettant gravement en cause. Le sort de Georges Tron était scellé depuis samedi, les dirigeants de l'UMP l'ayant clairement lâché en marge d'un conseil national du parti présidentiel. "Le mieux, dans ce genre de situation, pour que le gouvernement ne soit pas gêné, c'est qu'il y ait une démission et qu'on attende les décisions de justice", avait déclaré Jean-Claude Geniès, conseiller national UMP de Seine-et-Marne. Un cadre de l'UMP espérait qu'il partira "vite". "Il ne faudrait pas que l'affaire Strauss-Kahn arrive chez nous alors qu'on commençait juste à retrouver un peu le moral."