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Affaire Khalifa Sall : "Les députés qui ont pris cette décision, portent une très lourde responsabilité"


Rédigé par leral.net le Mardi 28 Novembre 2017 à 09:35 | | 0 commentaire(s)|

Affaire Khalifa Sall : "Les députés qui ont pris cette décision, portent une très lourde responsabilité"
En prélude au Gamou, le président du parti Rewmi a effectué, hier, une visite à Tivaouane pour présenter ses vœux au Khalife des Tidianes. Idrissa Seck a profité de son entretien avec la presse, pour évoquer la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. «Les députés qui ont pris cette décision, avant-hier (samedi) à l’hémicycle, portent une très lourde responsabilité devant l’histoire. Le maire de Dakar ne peut pas poursuivi ni détenu », lance-t-il.

Avant d’incriminer le Président Macky Sall. "C’est la première fois, et de façon systématique, que le chef de l’Etat organise et manipule la justice dans la seul but d’écarter de la compétition électorale, des adversaires potentiels. Et cela, aucun de ses prédécesseurs ne l’aura fait. On ne peut pas déshabiller quelqu’un sans l’avoir déshabillé au préalable.

Lever l’immunité parlementaire signifie obtenir de l’Assemblée nationale, l’autorisation pour poursuivre ou détenir un député. Donc, on ne sollicite cette immunité que pour quelqu’un qui est en liberté et que l’Etat a envie de poursuivre ou détenir
", justifie l’ancien Premier ministre. Poursuivant son réquisitoire, le président du parti Rewmi affirme que le dossier de Khalifa Sall « est une affaire politique ».

Idrissa Seck de préciser que qu’en procédant à la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue, les députés ont tout simplement violé la Constitution de leur pays. « C’est la charte fondamentale du pays qui organise l’immunité parlementaire, en disant qu’il ne peut, en aucune circonstance, être poursuivi ou détenu sans l’autorisation de l’Assemblée nationale. C’est pour cela qu’il se présente devant cette Assemblée nationale pour solliciter la levée de cette immunité. Mais, encore faudrait-il qu’avant d’aller demander l’autorisation à l’Assemblée nationale, qu’on reconnaisse son autorité en libérant le député en question, de bon sens », a soutenu Idrissa Seck.

Aussi, estime-t-il que cette violation doit révolter «l’ensemble du peuple sénégalais et ceux qui sont épris de droit et de la règle de droit ».






Avec Enquête