Alimentation de l'eau en milieu rural : La Sde ne perd pas le Nord

En dépit du contentieux qui l’oppose à l’Etat, la Sde reste toujours forte dans le milieu de l’alimentation de l’eau. Hier, sa filiale Sder a signé un contrat avec l’Ofor pour gérer l’eau dans certaines régions du Sénégal à savoir : Louga, Saint-Louis et Matam. Le ministre de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam, informe que cette signature de Dsp procède de l’engagement du gouvernement, sur ordre du Président Macky Sall, visant à mettre en œuvre la deuxième phase de la réforme de la gestion des forages en milieu rural, traduisant ainsi sa volonté d’assurer un meilleur service.

"Lorsque les forages ont été créés, il y avait des comités villageois de gestion des forages. C'était en 1980. Dans une première phase, en 1996, nous avons mis en oeuvre les Asufor. Maintenant, nous allons plus loin dans cette réforme, en engageant une réforme qui implique le secteur privé dans la gestion de l'eau potable en milieu rural.

Comme vous le savez, l'Etat s'est est engagé depuis 1996 dans un processus de réforme du sous-secteur de l'hydraulique rurale, qui s'inscrit dans une optique d'amélioration de la qualité du service de l'eau potable à travers notamment l'implication du secteur privé national et international par la mise en place de délégations de service public, la création d'une structure autonome de gestion du patrimoine et du contrôle des délégataires de service public sous forme d’un établissement public à caractère industriel et commercial qui est ici l’Ofor, chargé de veiller à l’exploitation des système d’alimentation en eau dans des conditions viables », a longuement expliqué le ministre Serigne Mbaye Thiam.


Il rappelle que l’Ofor, mis en place en 2014, a hérité des missions de l’ancienne Direction de l’Exploitation de la Maintenance (Ndlr, DEM), qui était une structure centrale du ministère de l’Hydraulique. A en croire le nouveau ministre, la réforme offre au gouvernement l’occasion de recentrer ses priorités sur ses innovations, notamment la modernisation du service de l’eau en milieu rural pour répondre à la forte demande en eau de qualité.

D’après M. Serigne Mbaye Thiam, la rencontre d’hier est l’aboutissement d’un processus concurrentiel transparent de sélection. La Sder, qui a été retenue à la suite d’une procédure de sélection par appel d’offres international, aura désormais en charge la fourniture des services d’eau pour près de 1 million 500 mille personnes sans compter les usages pastoral et agricole. Ce, à travers la prise en charge de la gestion administrative, technique et commerciale de plus de 500 systèmes d’alimentation en eau en milieu rural dans les régions de Louga, de Saint-Louis et de Matam, précise le ministre.



« Le contrat qui va être signé sera le cinquième contrat de délégation de service public d’eau potable en milieu rural ,après ceux qui ont été signés avec la Seoh pour le Ndiosmome, Palmarin, Lamsar, avec Aquatech pour les régions de Thiès et de Diourbel, avec la Soges pour la région de Tambacounda et avec Flexeau pour les régions de Kaolack et de Kaffrine. Ces fermiers déjà installés et opérationnels, pionniers en milieu rural, commencent à produire des résultats en dépit de quelques difficultés liées à la nouveauté de la réforme. Je suis persuadé que l’option de l’Etat d’impliquer le secteur privé dans la gestion des ouvrages hydrauliques, est une manière d’améliorer l’efficacité et l’efficience », a conclu M. Thiam.

Par ailleurs, le Directeur général de la Sde, Abdoul Baal, a rassuré que la Sder est la Sde en milieu rural (Sder). Il renseigne que c’est une filiale de la Sénégalaise des Eaux qui gère actuellement les contrats en milieu urbain et péri-urbain. Ce que Sde fait dans le milieu urbain, Sder le fera en milieu rural, assure-t-il.






Le Témoin