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Aliou Sané maintenu en prison, malgré des décisions de justice : Début d’une grande mobilisation pour sa libération

Le 29 mai 2023, Aliou Sané, coordonnateur du mouvement Y en a marre, vice-coordonnateur du F24 et membre du Conseil d’administration du Réseau Ouest Africain des Droits de l’Homme, était appréhendé en compagnie de Déthié Fall, Doyen Mbodji, Mimi Touré, Cheikh Dièye, Habib Sy et d’autres députés de Pastef, dont Guy Marius Sagna. Après trois retours de parquet, il avait été déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt. Depuis lors, il croupit en prison malgré deux décisions judiciaires ordonnant sa remise en liberté.


Rédigé par leral.net le Vendredi 12 Janvier 2024 à 10:16 | | 0 commentaire(s)|

Le coordonnateur de Y en marre est maintenu en prison, malgré des décisions de justice ordonnant sa libération. Des personnalités du Sénégal et du continent, se mobilisent pour la libération d’Aliou Sané.

Pas plus tard que le vendredi 29 décembre dernier, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, a décrété la mise en liberté conditionnelle d’Aliou Sané, incarcéré depuis près de trois mois. Hélas, l’injustice de son emprisonnement persiste et prend de l’ampleur ! En effet, le mercredi 3 janvier 2024, le Procureur général, représentant la Chancellerie, a interjeté un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, annulant ainsi la décision de la hCambre d’accusation et prolongeant la détention abusive et arbitraire d’Aliou Sané

Il convient de rappeler que devant cette même Chambre d’accusation, mais composée d’une formation différente, la première décision de mise en liberté provisoire avait été infirmée, suivie d’un mandat de dépôt à l’encontre d’Aliou Sané, sans tenir compte des preuves réfutant les accusations du procureur et mettant en évidence, les violences injustifiées à l’encontre du coordinateur du mouvement Y en a marre.

Le juge d’instruction ayant accordé la liberté provisoire à Aliou Sané, le procureur a fait appel devant la Chambre d’accusation, qui a confirmé la décision du premier appel du procureur. Toutefois, deux mois plus tard, le jour du décès de l’épouse de Bougane Guèye Dany, Aliou Sané a été arrêté par la sûreté urbaine devant son fils aîné, alors qu’il descendait les escaliers pour se rendre au cimetière, en compagnie de son camarade Thiat.

Son avocat a demandé une liberté provisoire, mais cette demande a été refusée par le procureur et le juge. Un nouvel appel a été interjeté, cette fois devant la Chambre d’appel, qui a émis un avis favorable à la liberté provisoire d’Aliou Sané, mais le procureur s’y est opposé. Toutefois, le parquet a attendu le sixième jour, le mercredi 3 janvier 2024, pour former un pourvoi en cassation. Avec la lenteur des procédures judiciaires, cela prendra un à deux mois.

C’est ainsi qu’une déclaration en faveur de la libération d’Aliou Sané, a été initiée par Y en a marre. Une déclaration signée par des organisations, personnalités, militants, activistes, artistes, journalistes et célébrités africains et internationaux, dénonçant la détention arbitraire d’Aliou Sané et exigeant sa libération immédiate et sans condition.

Ils considèrent que la détention de Aliou Sane, coordonnateur du mouvement Y en a marre, vice-coordonnateur de la plateforme F24 et membre du Conseil d’administration du Réseau Ouest Africain des Droits de l’Homme, procède d’une utilisation tendancieuse de la justice, aux conséquences néfastes pour nos acquis démocratiques, continue de restreindre les libertés individuelles, d’entacher la satisfaction de l’intérêt collectif et d’installer un climat de tension très fort dans la société, à l’approche des échéances électorales

Cette déclaration sera suivie d’une chanson en faveur de sa libération, interprétée par un collectif de plusieurs rappeurs, dont Gaston, Nitdoff, Kilifeu, Simon, Thiat, Malal Talla, FukenKuk, Eva Crazy, entre autres

Pour rappel, Aliou Sané avait lancé une initiative visant à permettre à tous les détenus en droit de voter, de participer aux élections depuis leur lieu de détention. Cette revendication a été portée auprès du ministère de la Justice, de la CEDEAO, d’Amnesty international, entre autres organisations.





Le Témoin