Leral.net - S'informer en temps réel

Amnesty demande à Yahyah Jammeh de libérer le condamné à mort

Rédigé par leral.net le Mardi 23 Juillet 2013 à 00:16 | | 0 commentaire(s)|

Le secrétaire général d’Amnesty International/Sénégal, Seydi Gassama, a invité lundi les Etats sénégalais et gambien à placer, au centre des discussions bilatérales entre les deux pays, le dossier du Sénégalais Saliou Niang, condamné à mort en Gambie et exigé sa libération.


Amnesty demande à Yahyah Jammeh de libérer le condamné à mort
‘’Le gouvernement sénégalais avait annoncé qu’il avait été gracié, mais jusqu’à présent, sa famille attend qu’il revienne au pays’’, a déclaré M. Gassama, lors d’une conférence de presse tenue pour marquer la journée des droits humains et des libertés en Gambie.

Le 22 juillet, date de l’accession de Yaya Jammeh au pouvoir en 1994, a été instituée journée des droits humains et des libertés en Gambie. ‘’Pour nous acteurs des droits humains, cette journée est plus une journée de deuil pour les libertés et nous en profitons pour exiger le retour de Saliou Niang au Sénégal’’, a dit Gassama.

Selon le SG d’Amnesty Sénégal, le cas de Saliou Niang ”doit rester une priorité pour l’Etat du Sénégal, d’autant plus qu’il a été condamné à la suite d’un procès inique au cours duquel le droit international n’a pas été respecté”.

‘’L’Etat du Sénégal aurait dû être prévenu pour qu’il puisse bénéficier de l’assistance juridique et consulaire. Mais l’Etat gambien et son président Yahya Jammeh ne l’ont pas fait. Ce qui rend illégale la condamnation de Niang’’, a-t-il soutenu, indiquant que le Sénégal a obligation de réclamer sa libération.

De même, a-t-il souligné, le Sénégal ”doit rester la terre d’asile des Gambiens, parce que selon les règles du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), ”lorsque vous quittez votre pays, votre première terre d’asile, c’est le pays que vous foulez le premier’’.

Il a fait comprendre que les Etats ont ”la responsabilité collective de promouvoir les droits humains. Et le Sénégal a une responsabilité par rapport à ces droits en Gambie”.

Pour lui, ”il n’est pas question que les autorités sénégalaises aillent en Gambie pour discuter de ponts et de routes en oubliant de défendre les hommes qui sont l’essence même d’une nation”.

Il a de ce fait demandé à l’Etat du Sénégal ”de continuer à accorder aux Gambiens le droit à l’asile et de leur donner statut de réfugiés en les autorisant à exercer le droit à la liberté d’expression et d’association de façon pacifique”.

‘’La communauté internationale a le devoir de faire en sorte que les Gambien vivent en paix et dans la liberté’’, a affirmé M; Gassama, relevant ”une duplicité de la communauté internationale qui ne fait rien pour que les droits humains soient respectés en Gambie, un pays pauvre qui n’a ni or, ni diamant”.

Plusieurs personnalités gambiennes dont d’anciens ministres, des réfugiés, d’anciens militaires ayant déserté et de simples citoyens gambiens résidant au Sénégal ont pris part à cette journée.

par XIBAARU.com