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Vendredi 4 Octobre 2019

Après un soit transmis du Procureur…: Pourquoi l’homme d’affaires, Ndiagne Fall est libre comme le vent ?


Le richissime homme d’affaires, Moustapha dit Ndiagne Fall, cité autrefois, dans des dossiers compliqués, du temps du Président d’alors, Me Abdoulaye Wade, a reçu cette fois, un soit transmis du 15/2/2019 sous le numéro 1031. Mais, l’homme d’affaires, vaquant tranquillement à ses occupations, ne semble pas être ébranlé du tout. Accusé pour des faits de détournement d’objets, prévu et puni par les dispositifs de l’article 373 du code pénal, Ndiagne Fall devrait être mis aux arrêts. Mais... pourquoi la sûreté urbaine n’a pas agi ?



Après un soit transmis du Procureur…: Pourquoi l’homme d’affaires, Ndiagne Fall est libre comme le vent ?
Les hommes d’affaires sénégalais semblent être des adeptes de mauvaises pratiques. Certains plus coriaces que d’autres trouvent toujours des astuces pour se tirer d’affaires. Le différend entre Ndiagne Fall, actuellement, Conseiller Spécial du Président de la République, Macky Sall, civilement responsable de la société SPEC SOLAR et REESE Energy en reste une illustration.

Dans cette affaire, L’ avocate de REESE Energy a déposé une plainte pour l’ordre et le compte de la société REESE ENERGY SARL. Ladite plainte a été dressée à l’encontre de la société SPEC SOLAR et son représentant légal, Moustapha dit Ndiagne Fall, civilement responsable pour des faits constitutifs du délit de détournement d’objets, prévu et puni par les dispositifs de l’article 373 du code pénal. Ces deux parties, en relation d’affaires ont par la suite, connu un litige qui a abouti à un contentieux tranché de manière définitive par un arrêt de la Cour d’appel, rendu à la date du 04 décembre 2014.


Ainsi, il a été révélé qu’un arrêté, daté du 4 décembre 2015 a condamné la société SPEC SOLAR à payer à la société REESE ENERGY, la somme de 128 251 000 FCfa. Et devant cette décision, la société REESE ENERGY pour recouvrer sa créance a procédé à son exécution forcée.

Face à la résistance du débiteur qui n’a honoré que partiellement sa dette, la société REESE ENERGY a fait pratiquer une saisie conservatoire sur divers effets mobiliers, appartenant à sa débitrice, suivant procès-verbal de constat en date du 10 avril 2015.

Contre toute attente, tous les objets saisis et dont la garde avait été confiée à la société SPEC SOLAR ont été dissipé par cette dernière. Puisque, lors du recollement, les biens saisis ont été introuvables.

Et par acte en date du 20 décembre 2018, l’huissier poursuivant, après vérification et constatant la disparition des objets saisis a dressé un procès-verbal de vérification et de carence.

De tels faits, étant constitutifs du délit prévu et réprimé par les dispositions de l’article 373 du code pénal, le détournement d’objets saisis. C’est pourquoi, relève-t-on, pour la sauvegarde des intérêts, la société REESE ENERGY a déposé plainte afin qu’une enquête soit menée pour qu’ensuite justice soit rendue et son préjudice, tant moral que financier soit équitablement réparé.

Malgré tout, la plainte déposée contre la société SPEC SOLAR et le civilement responsable, ainsi que le soit transmis du Procureur à l’actuel Conseiller Spécial du Président de la République, Macky Sall, fait dans l’indifférence. Alors, s’interroge-t-on, du niveau de sa couverture ou de sa protection d’homme d’affaires.

Marché des passeports numérisés, déclaré irrégulier
A retenir que Ndiagne Fall a été autrefois, cité dans beaucoup d’affaires. Il s’agit à l’époque du marché des passeports numérisés, dont un rapport de la Cour des comptes déclarait irrégulier. Le gouvernement du Sénégal, par l’entremise du ministère de l’Intérieur, a signé un contrat avec Ris Corporation, société de droit malaisien, dont le représentant au Sénégal était Ndiagne Fall. Le montant de ce marché s’élève à plus de 118 milliards de FCfa.

Ris et son partenaire sénégalais ne sont pas seulement limités à rafler le jackpot des passeports numérisés. Et, pour une modique somme, Wade avait attribué 150 hectares à son conseiller spécial, Ndiagne Fall. Des terres qu’il a finalement cédées à la Caisse des dépôts et de consignations à hauteur de 11 milliards de F Cfa. Ndiagne Fall s’était aussi, fait une belle fortune dans les bassins de rétention, en raflant des marchés couverts du manteau d’appel d’offres douteux, à près de 4 milliards de F Cfa…

Suite à ces truchements, l’homme d’affaires avait été intercepté avec 75 millions de FCfa, en devises non déclarées à l’Aéroport Léopold Sedar Senghor. Seulement, disait-on, Ndiagne Fall ne voulait pas transiger. Ce qui obligeait la Douane à le retenir. Et, l’homme de paille d’Abdoulaye Wade s’était tapé cinq milliards de FCfa sur la vente des terres de Bambilor.

Ailleurs, richissime homme d’affaires, crédité d’avoir été en 2003 et déclaré par le Prcpe adjudicataire d’un marché de 14 milliards de FCfa pour la construction des abattoirs de Touba. « Ces montants ont été intégralement payés avant que s’ensuive un avenant. Dix ans après, ces abattoirs n’ont pas été livrés », révélait en 2013, le journal Libération.

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