Vous venez de Dakar. Peut-on savoir l’objet de votre voyage à Dakar, puisque vous venez de descendre du bateau ce matin (ndlr : l’entretien a eu lieu mercredi dernier) ?
J’ai amené des partenaires qui sont venus discuter pour le développement de la région de Casamance. Nous sommes venus pour appuyer les institutions de notre maire, Abdoulaye Baldé, le ministre des Forces armées sénégalaises, en qui nous avons confiance. Il faut nécessairement qu’on l’aide à développer cette région.
Dans quels domaines ?
Sur tous les domaines, comme l’économie, la navigation maritime etc.
D’où viennent-ils ?
Ils sont deux. Ils viennent de la France et du Danemark. Nous allons donc tenir une séance de travail avec les femmes du culte et les différents rois de la Casamance que nous allons rencontrer.
Les semaines passées vous aviez fait une sortie pour qu’on confie le dossier de la Casamance à Abdoulaye Baldé. C’est presque fait maintenant, parce qu’il est nommé ministre d’Etat, ministre des Forces armées de la République du Sénégal.
Quelle est votre réaction ?
J’étais content, lorsque j’ai appris cette nouvelle, parce que c’est une personne posée. Actuellement, il n’est plus question qu’on sacrifie les fils de la Casamance. Donc, nous devons lutter pour que les fils de la Casamance occupent de bonnes fonctions dans le gouvernement. Ça se sent maintenant, parce qu’il y a Bécaye Diop qui occupe le ministère de l’Intérieur. Le Président Wade est en train de prêter une attention particulière à cette région.
Quel est votre avis sur le débat actuel concernant la nomination d’un «Monsieur Casamance» ?
Moi, je dis que je regrette franchement d’avoir fait la connaissance de Farba Senghor. Mais, c’est Dino qui m’a foutu dans ce problème. Farba Senghor n’a jamais foutu son pied dans le maquis casamançais. C’est grâce à moi qu’il a eu les numéros de téléphone des gens du maquis. Je lui avais demandé à l’époque qu’il ait une rencontre avec les maquisards en Guinée-Bissau pour qu’ils discutent entre-eux. Aujourd’hui, il est en train de faire n’importe quoi. Il est temps maintenant que le chef de l’Etat nous laisse régler nos problèmes entre Casamançais. Farba n’a qu’à rentrer dans sa carapace parce que c’est grâce à nous et aux femmes de culte de la Casamance qu’il n’a pas été emprisonné. C’est quelque chose que je vais détailler plus tard. Je souhaiterais que tous les journalistes viennent entendre, ce jour-là, ce que je vais dire sur Farba Senghor. Tout ce qu’il raconte de gauche à droite est faux. Il n’a qu’à sortir un papier pour prouver que ce sont les maquisards qui l’ont mandaté. Il ne suffit pas de parler seulement. Il faut aussi que cela soit clair sur le décès de Chamsidine Aïdara. Ils ont monté partout des gosses. Il va m’expliquer où est-ce qu’il a rencontré ces éléments-là. J’irai jusqu’au bout. Je dis que les fils de la Casamance ne seront plus sacrifiés. Ils verront si les combattants vont considérer Farba Senghor plus que leur frère Abdoulaye Baldé.
Pourquoi vous dites que Farba Senghor va s’expliquer ?
J’ai dit qu’il va s’expliquer sur la mort de Dino Aïdara, parce qu’il y a un fait : lorsqu’on a arrêté Dino Kebanding, c’est lui qui a payé l’avocat et c’est lui aussi qui lui donnait à manger. Pourquoi cela ? Il devrait en principe être neutre. Donc, il y a une explication face à cette situation-là. Nous Casamançais, on attend Farba Senghor. Je dis au président de la République de nous laisser avec Farba qui est en train de créer une zizanie au niveau de l’Etat sénégalais. Mais je répète : aucun fils de la Casamance ne sera plus sacrifié.
Vous avez cité Farba Senghor dans l’assassinat de Dino Aïdara. Pouvez-vous nous préciser si Farba Senghor est mouillé dans cette affaire ?
Il faut qu’il s’explique devant les gens sur cette question. Je l’ai dit pour deux raisons. On ne peut pas accuser une personne et la mettre comme ça en prison. Pourquoi on l’accuse (Dino Aïdara) de ce crime et on lui donne à manger et lui paye un avocat ? Je souhaite que mes frères soient tous entendus sur cette question. Farba les a tous amenés à Dakar pour les loger dans une maison. Il a dit qu’il l’a fait pour des raisons de sécurité. J’ai dit qu’il est temps. Le chef de l’Etat va nous entendre. Il faut qu’il mette fin à cela. Nous Casamançais, nous ne nous laisserons pas leurrer par un individu comme Farba Senghor. Il dit des choses qui n’existent pas. Nous sommes prêts à montrer de quoi on est capables de faire ici.
Est-ce une menace ?
Ce n’est pas une menace, mais je dis que nous ne voulons plus de lui ici en Casamance. Dans un journal, il a dit qu’il y a certaines personnes qui veulent le tuer. Ce n’est pas vrai ! Où est-ce qu’il a eu ces informations ? J’irai avec lui jusqu’au bout ; je n’ai pas encore fini avec Farba.
Que reprochez-vous exactement à Farba Senghor ?
Lorsque Dino a été assassiné, il n’a jamais voulu qu’on s’approche de lui. Il a rempli ses poches comme si c’était une entreprise à lui. La Casamance, ce n’est pas ça.
Pourquoi vous avez gardé le silence depuis tout ce temps et vouloir aujourd’hui dénigrer Farba ? N’êtes-vous pas coupable à cause de votre silence ?
Vous savez, une personne, on doit l’étudier. Ce n’est pas moi qui suis allé vers Farba. On me l’a amené. C’est Dino qui me l’a présenté. J’étais en train de l’observer, parce qu’il travaillait avec Dino sur le dossier casamançais. Donc, il faut bien connaître la personne avant de se prononcer.
Pour le règlement définitif de la guerre en Casamance, pensez-vous qu’il faut nécessairement l’implication des pays voisins ?
Oui ! C’est un impératif ; je l’ai toujours dit. Il faut nécessairement qu’on implique la Gambie et la Guinée-Bissau. Le président gambien (Yaya Jammeh) doit savoir que nous sommes des frères et non des ennemis.
Certaines personnes pensent que le dossier casamançais doit être confié à Abdoulaye Baldé. Quel est votre avis ?
Il faut qu’il travaille avec toutes les couches de la Casamance, avec le gouvernement, sans écarter personne. S’il y a quelqu’un qui peut ajouter un grain de sel, il est le bienvenu, qu’il soit d’ailleurs ou de la Casamance. Mais aussi il faut penser aux femmes de culte et aux rois de la Casamance qui ont beaucoup contribué pour la paix. Malheureusement, il (Farba Senghor) a écarté ces derniers en voulant faire sa propre promotion, tout en sachant qu’ils ont un pouvoir mystique pour aider les gens.
Où vous souhaiteriez que les négociations se tiennent ?
Il faut accélérer les négociations, parce que nous voulons une paix définitive en Casamance. Nous sommes des Sénégalais. Donc, il faut négocier au Sénégal.
source le quotidien
J’ai amené des partenaires qui sont venus discuter pour le développement de la région de Casamance. Nous sommes venus pour appuyer les institutions de notre maire, Abdoulaye Baldé, le ministre des Forces armées sénégalaises, en qui nous avons confiance. Il faut nécessairement qu’on l’aide à développer cette région.
Dans quels domaines ?
Sur tous les domaines, comme l’économie, la navigation maritime etc.
D’où viennent-ils ?
Ils sont deux. Ils viennent de la France et du Danemark. Nous allons donc tenir une séance de travail avec les femmes du culte et les différents rois de la Casamance que nous allons rencontrer.
Les semaines passées vous aviez fait une sortie pour qu’on confie le dossier de la Casamance à Abdoulaye Baldé. C’est presque fait maintenant, parce qu’il est nommé ministre d’Etat, ministre des Forces armées de la République du Sénégal.
Quelle est votre réaction ?
J’étais content, lorsque j’ai appris cette nouvelle, parce que c’est une personne posée. Actuellement, il n’est plus question qu’on sacrifie les fils de la Casamance. Donc, nous devons lutter pour que les fils de la Casamance occupent de bonnes fonctions dans le gouvernement. Ça se sent maintenant, parce qu’il y a Bécaye Diop qui occupe le ministère de l’Intérieur. Le Président Wade est en train de prêter une attention particulière à cette région.
Quel est votre avis sur le débat actuel concernant la nomination d’un «Monsieur Casamance» ?
Moi, je dis que je regrette franchement d’avoir fait la connaissance de Farba Senghor. Mais, c’est Dino qui m’a foutu dans ce problème. Farba Senghor n’a jamais foutu son pied dans le maquis casamançais. C’est grâce à moi qu’il a eu les numéros de téléphone des gens du maquis. Je lui avais demandé à l’époque qu’il ait une rencontre avec les maquisards en Guinée-Bissau pour qu’ils discutent entre-eux. Aujourd’hui, il est en train de faire n’importe quoi. Il est temps maintenant que le chef de l’Etat nous laisse régler nos problèmes entre Casamançais. Farba n’a qu’à rentrer dans sa carapace parce que c’est grâce à nous et aux femmes de culte de la Casamance qu’il n’a pas été emprisonné. C’est quelque chose que je vais détailler plus tard. Je souhaiterais que tous les journalistes viennent entendre, ce jour-là, ce que je vais dire sur Farba Senghor. Tout ce qu’il raconte de gauche à droite est faux. Il n’a qu’à sortir un papier pour prouver que ce sont les maquisards qui l’ont mandaté. Il ne suffit pas de parler seulement. Il faut aussi que cela soit clair sur le décès de Chamsidine Aïdara. Ils ont monté partout des gosses. Il va m’expliquer où est-ce qu’il a rencontré ces éléments-là. J’irai jusqu’au bout. Je dis que les fils de la Casamance ne seront plus sacrifiés. Ils verront si les combattants vont considérer Farba Senghor plus que leur frère Abdoulaye Baldé.
Pourquoi vous dites que Farba Senghor va s’expliquer ?
J’ai dit qu’il va s’expliquer sur la mort de Dino Aïdara, parce qu’il y a un fait : lorsqu’on a arrêté Dino Kebanding, c’est lui qui a payé l’avocat et c’est lui aussi qui lui donnait à manger. Pourquoi cela ? Il devrait en principe être neutre. Donc, il y a une explication face à cette situation-là. Nous Casamançais, on attend Farba Senghor. Je dis au président de la République de nous laisser avec Farba qui est en train de créer une zizanie au niveau de l’Etat sénégalais. Mais je répète : aucun fils de la Casamance ne sera plus sacrifié.
Vous avez cité Farba Senghor dans l’assassinat de Dino Aïdara. Pouvez-vous nous préciser si Farba Senghor est mouillé dans cette affaire ?
Il faut qu’il s’explique devant les gens sur cette question. Je l’ai dit pour deux raisons. On ne peut pas accuser une personne et la mettre comme ça en prison. Pourquoi on l’accuse (Dino Aïdara) de ce crime et on lui donne à manger et lui paye un avocat ? Je souhaite que mes frères soient tous entendus sur cette question. Farba les a tous amenés à Dakar pour les loger dans une maison. Il a dit qu’il l’a fait pour des raisons de sécurité. J’ai dit qu’il est temps. Le chef de l’Etat va nous entendre. Il faut qu’il mette fin à cela. Nous Casamançais, nous ne nous laisserons pas leurrer par un individu comme Farba Senghor. Il dit des choses qui n’existent pas. Nous sommes prêts à montrer de quoi on est capables de faire ici.
Est-ce une menace ?
Ce n’est pas une menace, mais je dis que nous ne voulons plus de lui ici en Casamance. Dans un journal, il a dit qu’il y a certaines personnes qui veulent le tuer. Ce n’est pas vrai ! Où est-ce qu’il a eu ces informations ? J’irai avec lui jusqu’au bout ; je n’ai pas encore fini avec Farba.
Que reprochez-vous exactement à Farba Senghor ?
Lorsque Dino a été assassiné, il n’a jamais voulu qu’on s’approche de lui. Il a rempli ses poches comme si c’était une entreprise à lui. La Casamance, ce n’est pas ça.
Pourquoi vous avez gardé le silence depuis tout ce temps et vouloir aujourd’hui dénigrer Farba ? N’êtes-vous pas coupable à cause de votre silence ?
Vous savez, une personne, on doit l’étudier. Ce n’est pas moi qui suis allé vers Farba. On me l’a amené. C’est Dino qui me l’a présenté. J’étais en train de l’observer, parce qu’il travaillait avec Dino sur le dossier casamançais. Donc, il faut bien connaître la personne avant de se prononcer.
Pour le règlement définitif de la guerre en Casamance, pensez-vous qu’il faut nécessairement l’implication des pays voisins ?
Oui ! C’est un impératif ; je l’ai toujours dit. Il faut nécessairement qu’on implique la Gambie et la Guinée-Bissau. Le président gambien (Yaya Jammeh) doit savoir que nous sommes des frères et non des ennemis.
Certaines personnes pensent que le dossier casamançais doit être confié à Abdoulaye Baldé. Quel est votre avis ?
Il faut qu’il travaille avec toutes les couches de la Casamance, avec le gouvernement, sans écarter personne. S’il y a quelqu’un qui peut ajouter un grain de sel, il est le bienvenu, qu’il soit d’ailleurs ou de la Casamance. Mais aussi il faut penser aux femmes de culte et aux rois de la Casamance qui ont beaucoup contribué pour la paix. Malheureusement, il (Farba Senghor) a écarté ces derniers en voulant faire sa propre promotion, tout en sachant qu’ils ont un pouvoir mystique pour aider les gens.
Où vous souhaiteriez que les négociations se tiennent ?
Il faut accélérer les négociations, parce que nous voulons une paix définitive en Casamance. Nous sommes des Sénégalais. Donc, il faut négocier au Sénégal.
source le quotidien
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