Babacar Ndiaye, président de Teungueth FC : « Ce modèle de fonctionnement n'est plus viable, il faut un virage à 180° »

13football.com: Qu’est-ce qui vous a poussé à vous porter candidat à la présidence de la Ligue Pro ?

Babacar Ndiaye: "Je suis dans l’univers du football professionnel depuis l’époque de Saer Seck. Avec Teungueth FC, nous sommes passés de la Nationale à la Ligue 1, en seulement cinq ans. Nous avons remporté tous les trophées nationaux, des Navétanes à la Ligue 1. Mais aujourd’hui, ce modèle est à bout de souffle. Il faut un virage à 180 degrés. Avec plusieurs collègues présidents de clubs, nous avons décidé d’unir nos forces pour changer les choses ensemble.

Quels sont les grands axes de votre programme ?

Mon programme repose essentiellement sur trois piliers : la gouvernance, la transparence et l’éthique. Les présidents de clubs n’en peuvent plus financièrement. Il faut mieux valoriser notre football, développer des produits dérivés, mettre fin à la violence dans les stades. Il est également urgent de donner un véritable statut aux acteurs, pour qu’ils puissent bénéficier de protections sociales, comme l’IPRES ou des retraites complémentaires. Il faut aussi réformer le modèle juridique, qui aujourd’hui, ne protège pas assez les clubs. Et pour attirer les sponsors, il faudra leur offrir des avantages fiscaux incitatifs.

Quel est le point qui vous tient le plus à cœur ?

La bonne gouvernance à tous les niveaux. Il faut mettre en place un manuel de procédures au sein de la Ligue Pro, avec des règles claires pour chaque acteur. La rigueur et la transparence doivent devenir la norme.

Il y a plusieurs candidats déclarés. Qu’est-ce qui vous différencie ?

Mon expérience. Parmi les quatre candidats, je suis le seul à diriger un club de première division. Cela montre le travail que nous abattons depuis 15 ans. Avant de vouloir gérer 31 clubs, il faut déjà savoir bien gérer le sien. Remporter un trophée, est le fruit d’un travail sérieux et structuré. Et ça, nous l’avons prouvé.

Pourquoi avoir choisi de soutenir Mady Touré dans la course à la présidence de la FSF ?

J’ai longtemps observé Mady Touré, et aujourd’hui, je regrette de ne pas l’avoir rejoint plus tôt. Ce qu’il a bâti avec Génération Foot, tous les présidents rêveraient de le réaliser. Comme on dit : « Ki koy def ak ki koy wax bokkoul ». Mady est un modèle de réussite. C’est un homme pieux, respectueux de ses collaborateurs. Nous partageons beaucoup de valeurs. Je suis avec lui pour faire évoluer le football sénégalais dans le bon sens.





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