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Où est Mouhamadou Makhtar Cissé ? : Une voix lucide face au duo Diomaye–Sonko qui redessine l'État

Rédigé par leral.net le Mardi 22 Juillet 2025 à 01:09 | | 0 commentaire(s)|

Alors que le duo Diomaye–Sonko redéfinit les équilibres du pouvoir et imprime une nouvelle cadence à la gouvernance nationale, une question demeure : quelle est la place, le rôle – voire la posture – de l’Inspecteur Général d’État, Mouhamadou Makhtar Cissé, dans cette recomposition ? Son silence intrigue, son expertise reste attendue et son regard lucide sur les failles de l’État résonne plus que jamais.


Depuis l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye et l’arrivée d’Ousmane Sonko à la Primature, un nouveau souffle traverse les institutions sénégalaises. Le discours de rupture, porté par ce tandem politique, engage l’État vers une transformation ambitieuse. Pourtant, dans ce concert de réformes, de voix s’élèvent ou s’éclipsent. Parmi elles, celle de Mouhamadou Makhtar Cissé, ancien ministre, technocrate respecté et actuel Inspecteur Général d’État, se fait discrète.

Une absence qui interroge

Homme de devoir, connu pour son intégrité et son sens de l’État, M. Cissé a toujours prôné une gestion rigoureuse, transparente et orientée vers l’intérêt général. Sa trajectoire, de la SENELEC au ministère du Pétrole et de l’Énergie, jusqu’à la direction de l’Inspection Générale d’État (IGE), témoigne d’un engagement sans faille au service public.

Alors, pourquoi ce silence aujourd’hui ? Est-ce le choix de la réserve républicaine ou l’expression d’un désaccord discret avec les nouvelles orientations ? Est-il mis à l’écart ou prépare-t-il une contribution décisive dans l’ombre ?

Une analyse visionnaire encore d’actualité

Dans une récente intervention écrite, M. Cissé livrait une analyse d’une rare pertinence sur les défaillances structurelles de l’administration, les risques de politisation des services publics et la nécessité d’un leadership ancré dans l’éthique. Ses mots résonnent encore plus fort aujourd’hui, au moment où le pays cherche des repères, des gardiens de la rigueur institutionnelle, et des penseurs de la réforme.

Ce que le pays perd à le taire

En se privant de l’apport d’un profil aussi solide, l’État risque de manquer une occasion d’associer expertise, mémoire institutionnelle et exigence morale, dans la conduite du changement. À l’heure où le Sénégal veut écrire une nouvelle page, la présence – ou l’absence – de figures comme Mouhamadou Makhtar Cissé devient un révélateur de la maturité politique du régime.