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Banque de Dakar - Démission de Jean Luc Konan sur fond de malaise

Que se passe t-il à la Banque de Dakar ? En l’espace de quelques mois, deux de ses administrateurs indépendants ont claqué la porte. Après Mamadou Seck, c’est au tour de Jean Luc Konan de jeter l’éponge.


Rédigé par leral.net le Jeudi 31 Mars 2016 à 12:29 | | 0 commentaire(s)|

Banque de Dakar - Démission de Jean Luc Konan sur fond de malaise
L'administrateur indépendant de la Banque de Dakar, Jean Luc Konan, l’homme qui a sauvé Ecobank, a claqué la porte. Même si l’intéressé, sollicité par nos confrères de Les Afriques a refusé de s’épancher sur les motifs de cette décision, des sources font état d’un «malaise général» au sommet de cette banque. Surtout que c’est la troisième démission notée dans le top management en l’espace de quelques mois.
Avant Jean Luc Konan, un autre administrateur indépendant, Mamadou Seck, avait démissionné de ses fonctions de président du Conseil d’administration en même temps que la Directrice générale Anta, Dioum, ancienne de Cbao-Attijari.
Est-ce pour cacher ce malaise qui plane dans ses locaux que la BDK s’est lancée depuis quelques jours dans une campagne publicitaire tous azimuts ? Dans tous les cas et malgré les démentis, l’institution est un énorme labyrinthe financier.
S’il est vrai que l’actionnaire principal est Albertino Cortina, il n’en demeure pas moins qu’elle est contrôlée à travers un mystérieux fonds qui regroupe plusieurs sociétés : la BDK Financial, ce fonds logé au Luxembourg, un paradis fiscal, au 11 avenue de la Porte Neuve a été créé le 19 mai 2014 sous le numéro B187018. C’est-à-dire un mois avant la naissance sur le papier de la BDK, société anonyme créée le 5 juin 2014, avec comme gérant Vasco Pinto Machado Duarté Silva qui a pris la place de Mamadou Seck. Il a connu des déboires avec la justice espagnole. Cortina avait été condamné, en même temps que son cousin, dans une affaire de faux et d’escroquerie impliquant la société Urbanor SA qu’ils dirigeaient à l’époque. Cette société, qui disposait d’un terrain à Madrid, l’avait vendu au Kuwait Investment Office qui avait alors mis à sa disposition plusieurs actions détenues à la Banque centrale espagnole.
Il se trouve que plusieurs actionnaires d’Urbano avaient porté plainte après avoir découvert plusieurs irrégularités dans la transaction. Cortina et son cousin avaient été condamnés en deuxième instance. Et plus récemment, le recours qu’ils ont introduit devant la Cour européenne des droits de l’homme a été déclaré irrecevable.
Et pour couronner le tout, le nom de Aliou Sall, le frère du président de la République est régulièrement cité autour des affaires de cette banque qui fait décidément beaucoup larler d’elle alors même qu’elle est la dernière née des banques de la place de Dakar.