leral.net | S'informer en temps réel

Baptême du Seigneur : "Qu’as-tu fait de ton Baptême ?"

Lors d’une de ses visites en France, le Bienheureux Pape Jean Paul II, avait crié avec force : « France, fille ainée de l’Eglise, qu’as-tu fait de ton Baptême ? » Une question extrêmement pertinente dans un monde tellement oublieux de ce don qu’est le Baptême. A la fin de notre parcours du temps de Noel, temps de l’incarnation de la Parole de Dieu, l’Eglise nous propose cette fête du Baptême, sagement, comme pour marquer l’accomplissement de l’initiation de cet enfant, qui en peu de jours, se retrouve à trente ans, date présumée de son Baptême.


Rédigé par leral.net le Samedi 11 Janvier 2014 à 11:16 | | 0 commentaire(s)|

Baptême du Seigneur : "Qu’as-tu fait de ton Baptême ?"
Mais, qu’a-t-il fait Jésus de son Baptême ?

Pour comprendre, il suffit de le suivre dans le temps ordinaire, qui va commencer la semaine prochaine. Marcher avec lui de village en village, rencontrer avec lui des malades, qui seront guéris, des morts qui ressusciteront. Entendre avec lui la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour tous, l’écouter lorsqu’il raconte des paraboles, qui touchent le cœur de ses contemporains et de ses disciples. Le suivre enfin, aux heures décisives de la passion, durant les souffrances de la croix et contempler avec les femmes, le tombeau vide de Pâques.

Il faut le dire, Jésus a pleinement réalisé son Baptême, en faisant sien le projet du Père pour le salut de tous. Un Baptême réussi, un Baptême arrivé à maturité dans son objectif principal qu’est la pleine et totale communion avec le Père. Jésus a pleinement réussi tout cela.

Et ton Baptême ? Qu’as-tu fait de ton Baptême ?

Qu’avons-nous fait, frères et sœurs de notre Baptême ? Cette fête du Baptême du Seigneur nous interroge et nous questionne profondément sur la réalité de notre Baptême. En regardant notre vie, notre comportement, en suivant les priorités exprimées par nos choix, en nous entendant parler et en nous regardant agir, nous montrons en concrètement ce que nous avons fait de notre Baptême.

Chers frères et sœurs, ne nous faisons pas des illusions, le Baptême n’est pas un rite qui a été fait en un jour et dont nous gardons le souvenir dans les registres de l’Eglise. Non, le Baptême on le voit dans notre façon de parler, d’agir, de vivre, de penser, de nous mettre en relation avec Dieu et les autres. Le Baptême est extrêmement concret car il se manifeste dans notre vécu de tous les instants.

Si mon centre d’intérêts est seulement le gain de l’argent, mon Baptême souffre ; si je ne vis pas ma fidélité dans le mariage et dans les engagements envers ma famille, mon baptême souffre ; si en toute circonstance je me tourne vers les esprits de toute sorte et les charlatans pour chercher mon bonheur, mon baptême est mort ! Si je ne mets pas le Seigneur et son Evangile au cœur de ma vie pour essayer de le vivre dans l’intégralité de ses exigences, mon Baptême n’est qu’un souvenir vide et inutile.

Qu’as-tu fait de ton Baptême, du moment que le Père a dit de toi comme de Jésus : tu es mon fils bien aimé ? C’est cette conscience d’être fils de Dieu qui peut nous pousser à réaliser en plénitude le don de notre Baptême. Comme Jésus, en assumant concrètement ses paroles, ses pensés, ses aptitudes, ses sentiments nous devenons ces fils du Père qui parlent encore au monde d’aujourd’hui.

Qu’avons-nous fait de notre Baptême ? Lorsqu’en communauté, en Eglise nous vivons à la manière de Jésus, notre communauté de base, notre paroisse, notre diocèse et l’église toute entière, donnent réellement un message d’espérance, d’unité et de communion.  Nous montrons les effets extraordinaires de notre Baptême. Vivre le Baptême et vive du Baptême, c’est le message profond de la fête d’aujourd’hui.

Il ne nous reste que à formuler une prière pour tous les baptisés

Seigneur Jésus, regarde avec amour tous ceux qui ont reçus le Baptême, qui comme toi, sont devenus enfants de Dieu, que leur vie manifeste ce mystère d’amour et de choix du Père ; regarde tous ceux qui ont oublié leur Baptême et vivent sans référence à toi et à ton Père. Que l’Esprit puisse descendre à nouveau et confirmer le don reçu ; que cette eau bienfaisante continue de laver tous ceux que le Père a choisit, à fin que notre monde devienne, par le témoignage de tous le baptisés, la demeure de la paix et de la joie.

Vous devrez, quoi qu’il en soit, affronter la déception. Aimer, c’est consentir à être déçu. C’est pourquoi il n’y a pas d’amour sans pardon. Le pardon, c’est précisément le passage de la séduction à l’amour conjugal, c’est ce qui permet de poser aujourd’hui cet acte apparemment déraisonnable. On ne construit pas une vie ensemble sur la séduction. C’est important la séduction, et vous avez mis pour ce jour vos plus beaux atours, mais on ne construit pas dessus une relation durable.

Pour autant, s’engager à vie dans une fidélité inconditionnelle, rester ensemble, non seulement ensemble, mais fidèle et entretenir un amour vivant, c’est une forme de miracle ! Aujourd’hui tout conduit à la séparation si la fidélité n’est que de façade. Nous ne sommes pas plus malins que les autres. Aujourd’hui, quand quelqu’un tient des années durant le choix de vie qu’il a fait, c’est qu’il ou elle a dû renouveler ce choix plusieurs fois.

Père Bruno Favero