Bases militaires, visas, coopération : Mme Christine Fages, l’ambassadrice de France au Sénégal, fait taire les rumeurs et clarifie les enjeux

Interrogée sur la signification de la fête nationale française dans le contexte sénégalais, Mme Fages évoque le « génie sénégalo-français » et l’intérêt mutuel des initiatives conjointes, menées entre les deux pays. Elle rappelle l’importance des liens humains et historiques unissant les deux peuples, notamment au travers des nombreux citoyens franco-sénégalais.

Sur le dossier des bases militaires, elle se veut rassurante : « La négociation se déroule de manière particulièrement fluide et dans un climat de confiance », assure-t-elle, confirmant que la réorganisation suit le calendrier annoncé par le président Macron en 2022. Elle ajoute que les discussions, d’ordre technique, sont menées entre militaires des deux pays.

Concernant le sort des civils employés sur ces bases, l’ambassadrice précise que toutes les obligations légales ont été respectées et que plusieurs ex-employés ont déjà retrouvé un emploi, grâce notamment à la sensibilisation du secteur privé par les autorités militaires françaises.

Abordant le sujet controversé des visas, Christine Fages relativise les critiques : « Une incompréhension avait causé le rejet du visa d’un scientifique sénégalais, mais la situation a été corrigée ». Elle mentionne un taux d’acceptation d’environ 62 % pour les visas de court séjour et insiste sur la priorité accordée aux étudiants pendant les mois de juillet et août, dans le cadre d’une campagne d’information spécifique.

Enfin, sur les rumeurs annonçant son départ du Sénégal, l’ambassadrice est catégorique : « Je reste à mon poste ».