leral.net | S'informer en temps réel

Can 2019 - Dakar: La fièvre monte, à quelques heures de la finale

Une ambiance fiévreuse, faite d’excitation et de fébrilité, s’est emparée de Dakar, la capitale sénégalaise, à quelques heures de la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, à l’issue de laquelle les Lions du Sénégal pourraient soulever pour la première fois, le trophée continental. La CAN 2019, dont la finale va se jouer au stade international du Caire, en Egypte, offre au Sénégal une nouvelle occasion d’inscrire son nom au palmarès de cette compétition, après la désillusion de la CAN 2002 au Mali.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Juillet 2019 à 13:11 | | 0 commentaire(s)|

Le Sénégal, sûr de sa force, croyait son heure venue, avec une équipe séduisante et conquérante, mais l’expérience des Lions Indomptables du Cameroun avait finalement fait la différence à l’issue de la séance des tirs au but. Une défaite amère qui a surtout permis aux "Lions" de rebondir sur une scène encore plus importante, en Mondovision, lors de la Coupe du monde 2002 dont le Sénégal va atteindre les quarts de finale en Corée du Sud et au Japon, pour sa première participation au Mondial.

Un engouement populaire peut-être encore jamais égalé, s’était emparé du Sénégal, à mesure que les bonnes prestations des "Lions" contribuaient à renforcer la bonne image et la renommée du pays au-delà des frontières. Il s’en est suivi depuis, une série de déceptions nées des différentes participations sénégalaises à la CAN et au dernier Mondial, les "Lions" n’ayant pu répondre aux attentes placées en eux, spécialement en Coupe d’Afrique.

Avec la CAN 2019, le soutien des supporteurs semblait mesuré au début, surtout après la défaite contre l’Algérie en match de poule, mais la fièvre est ensuite montée petit à petit jusqu’à la qualification en finale, dans l’espoir que cette CAN sera celle du Sénégal, la bonne année pour les "Lions". Les attentes sont redevenues d’autant plus grandes que les différentes déceptions aidant, les supporteurs n’attendaient pas sans doute les "Lions" à ce stade de la compétition.

L’équipe a certainement surpris et le soutien renouvelé du public, a amené les supporteurs à y croire davantage, surtout que le Sénégal n’est plus aussi attendu qu’au début de la compétition, sa défaite en poule étant passée par là, qui a suscité des doutes. Mais il ne manque pas un supporteur pour penser et dire que l’équipe nationale peut surprendre et gagner, s’il n’est pas aussi attendu.

Les fans des "Lions" y croient en tout cas et entretiennent la flamme de l’espoir, y compris dans les quartiers où leur regain d’engouement a entraîné les plus sceptiques dans la dynamique de soutien aux footballeurs sénégalais. Jeudi soir déjà, dans les principaux quartiers de Dakar, du centre-ville à la banlieue de Dakar, les rues ont été habillées aux couleurs nationales, les drapeaux flottant au-dessus des maisons et des rues dont les sols sont peints en vert-jaune-rouge.

Dans les différentes artères, des supporteurs étaient à l’œuvre jusque tard dans la soirée, pour décorer, peindre les rues, les embellir encore et toujours, des images partagées sur les réseaux sociaux qui incitent les uns et les autres, à redoubler d’imagination.

L’engouement n’est peut-être pas à la mesure de la douce folie née de l’épopée des "Lions" à la CAN et au Mondial 2002, mais il est à parier que l’ambiance festive atteindrait ce niveau en cas de sacre final, ne serait-ce que parce que les générations nées après 2002, seront ensuite assurées de pouvoir enfin conter une autre histoire footballistique que celle dont leurs pères et oncles étaient les témoins et les gardiens de la mémoire.

En attendant, la finale de la mobilisation a d’ores et déjà été gagnée, avec ces nombreuses façades décorées aux couleurs nationales, ces murs peints en vert-jaune-rouge, les nombreux drapeaux hissés aux portails et toits des maisons. Les drapelets flottant au gré du vent sur les voitures, les motos et même sur les sacs à dos, ajoutés aux banderoles sur les poteaux électriques et arbres longeant les avenues et autres grandes artères de la capitale sénégalaise, plongent déjà Dakar dans une ambiance carnavalesque.




APS

Ndèye Fatou Kébé