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Candidature à l’élection présidentielle de 2024 : A quel « saint » le Président Macky Sall doit-il se vouer ?


Rédigé par leral.net le Jeudi 2 Février 2023 à 07:58 | | 0 commentaire(s)|

Candidature à l’élection présidentielle de 2024 : A quel « saint » le Président Macky Sall doit-il se vouer ?
Au journaliste Babacar Fall de la RFM – qui, le 31 décembre 2019, lui posait la question de savoir s’il se représenterait à la Présidentielle de 2024 – le président de la République, Son Excellence Macky Sall, répondait : « Ni oui, ni non ». En dirigeant lucide, consciencieux et suffisamment responsable, il voulait ainsi éviter au Sénégal des lendemains politiques tumultueux. A juste raison !

Le président Macky Sall avait, en effet, raison de présager qu’une réponse affirmative allait sonner une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition. Tout comme il était bien fondé d’appréhender la débandade que répondre de manière négative, allait susciter dans les rangs de la majorité au pouvoir.

En dépit de cette posture toute faite de sagesse du Chef de l’Etat, une certaine classe politique – faute de constituer une force de propositions alternatives – n’a trouvé rien de mieux que de polluer le débat national, en invitant, d’un ton nimbé d’outrecuidance et de défiance, le président de la République à renoncer à présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.

De toute évidence, vouloir focaliser le débat sur la candidature du président Macky Sall à la Présidentielle de 2024, s’avère une entreprise improductive. Une telle attitude consiste assurèment, à ramer à contre-courant de l’intérêt national, qui commande objectivement que toutes les forces vives de notre pays se préoccupent des vrais enjeux de développement national. Une fois que le peuple souverain s’est trouvé un dirigeant, comme ce fut le cas en 2019, avec la réélection du président Macky Sall à la magistrature suprême, dès le premier tour de scrutin.

Nonobstant toutes ces considérations frappées au coin du bons sens, nous notons que, relativement à cette candidature du président de la République, l’opposition radicale au régime de Benno Bokk Yakaar continue de manœuvrer et de seriner tellement de poncifs. Pour ne pas dire des contrevérités ! Au point que nous autres, tenants de la majorité, sommes contraints d’en découdre, afin d’éclairer la religion des Sénégalaises et Sénégalais sur cette lancinante question.

Sous ce rapport, il convient, de prime abord, de considérer qu’en ce qui concerne la candidature du président Macky Sall, la ligne de l’opposition radicale est trop fragile pour être facilement démolie. Au double point de vue juridique et moral, dont excipe cette classe politique aux ambitions équivoques.

Dans un premier temps, considérant la candidature du président de la République à l’élection de 2024 sous l’angle du droit, force est de retenir qu’à la suite de l’adoption, par le peuple sénégalais, de la loi n° 2016-10 du 05 avril 2016 portant révision de la constitution de 2001, suivie de sa promulgation par le Chef de l’Etat, monsieur Ousmane Sonko – candidat autoproclamé à la Présidentielle de 2024 – s’était épanché sur tous les média, pour soutenir que juridiquement, rien ne pouvait empêcher le président Macky Sall à se représenter, en 2024. Mieux, monsieur Barthélémy Dias, devenu son allié par la force de circonstances aléatoires, s’était voulu plus catégorique, en claironnant urbi et orbi que le texte constitutionnel « parle de 2 mandats de 5 ans… »

A coup sûr, cela tombe sous le sens que nous n’allons pas nous fonder sur les convictions de ces opposants, on ne peut plus lunatiques, pour bâtir la nôtre sur la possibilité qu’a le Chef de notre grande coalition, Benno Bokk Yakaar, de déposer sa candidature en 2024. Car, à l’épreuve de la rigueur et de la constance dans l’engagement politique, leurs positions se sont, plus d’une fois, effondrées comme des châteaux de cartes.

N’est-ce pas l’actuel Maire de la Ville de Dakar qui a défendu, sur un plateau de télévision, qu’en 2011, lui et ses compagnons n’avaient combattu la candidature du président Abdoulaye Wade que suivant une logique de pure politique politicienne, puisque cette candidature était légalement fondée ? Pour sa part, le Chef de file des membres et sympathisants du parti PASTEF, n’avait-il pas, dans un premier temps, juré qu’il n’avait jamais mis les pieds dans le salon dénommé « SWEET BEAUTE » avant d’opiner, en martelant qu’il s’y était rendu pour des soins médicaux ?

N’avait-il pas déclaré qu’il était pressé d’aller au procès ? Lorsqu’en 2021, a éclaté la sulfureuse affaire l’opposant à la jeune dame Adji Raby Sarr. Ne serine-t-il pas aujourd’hui qu’il n’ira pas au procès contre la « masseuse » ? Sous le motif abracadabrant que la justice sénégalaise est aux ordres du Président Macky Sall. Sans ne jamais se retenir d’avoir recours à cette même justice, à chaque fois qu’il estime son honorabilité entachée. La plainte contre le journaliste Cheikh Yérim Seck – dont il juge le dernier livre diffamatoire à son endroit – en fait foi.

Ce rappel, nous le faisons alors pour mettre le curseur sur la nature inconstante, peu rigide et fortement teintée de nihilisme, des nombreuses lignes que cette opposition met en avant face à celle véridique et persévérante que défend le Président Macky Sall et qui ne se préoccupe que du meilleur devenir des populations sénégalaises.

Il devient dès lors évident que, pour démontrer que la candidature du Président Macky Sall est juridiquement fondée, nous nous suffirons de la sagesse de maître Doudou Ndoye, avocat émérite et juriste de renom, qui a clairement expliqué que rien ne pouvait l’entraver – lors de son passage à l’émission « Jury du Dimanche » de la télévision Itv, en janvier 2021.

Autant que nous satisfera l’exégèse du professeur Jacques Mariel Nzouankeu qui, quatre ans plus tôt, a défendu mordicus que l’article 27 nouveau de la constitution, acte le principe de deux mandats de cinq ans.
Fort de toutes ces conceptions et ne pouvant faire fi de ce que d’autres Sénégalais – excipant de leur propre interprétation de l’article 27 susmentionné – déclarent que le Président Macky Sall ne saurait présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, nous demeurons acquis à la sagesse, qui nous invite tous à nous en remettre à la seule compétence du Conseil constitutionnel. Seule instance judiciaire habilitée à recevoir et à déclarer les candidatures à l’élection présidentielle.


Dans une seconde étape, sous le rapport d’une prétendue morale, les contempteurs du président de la République invoquent la déclaration qu’à la veille de l’élection de 2019, le candidat de la grande coalition Benno Bokk Yakaar avait faite : il ferait son second mandat et ne se représenterait plus, s’il était réélu.

A l’opposé de ces adversaires qui n’ont aucun programme de gouvernement crédible et à l’instar de tous les responsables et militants de la grande coalition Benno Bokk Yakaar, nous estimons que le Président Macky Sall doit présenter sa candidature à la prochaine présidentielle. Parce que sa candidature et la victoire qui la sanctionnera inévitablement, seront le gage de la poursuite des politiques socio-économiques d’envergure, qu’il ne cesse de conduire depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir, en 2012. Pour le bien du peuple sénégalais.

Face à un univers d’opposants constellé d’aventuriers et de fieffés vendeurs d’illusions, le Sénégal a encore besoin de l’expérience et de la crédibilité du Président Macky Sall. Singulièrement, en cette ère où le monde confronte des bouleversements géopolitiques et des incertitudes économiques à nuls autres pareils. A l’heure où le Sénégal devient un grand producteur de pétrole et de gaz. Afin qu’aucune malédiction ne s’abatte sur notre beau pays !

Tout compte fait, l’unique obligation morale à laquelle le Président Macky Sall doit se soumettre, consiste à prêter une oreille attentive aux Sénégalaises et aux Sénégalais – militants ou non de la coalition majoritaire au pouvoir – qui lui lancent le vibrant appel de rester aux commandes du navire Sénégal, pour qu’il ne coule pas. Des Sénégalaises et des Sénégalais majoritairement épris de paix et de stabilité. La paix et la stabilité qui, du reste, sont les seules conditions pour le développement durable de notre pays.

En définitive, il n’existe, a priori, point de disposition juridique qui écarte la candidature du président Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. Et aucune morale ne peut empêcher le Président Macky Sall de poursuivre son œuvre de construction nationale, si telle se veut l’aspiration de la majorité des populations. Mieux, au tribunal de la morale, le président de la République compterait parmi les rares politiques sénégalais, qui ne seraient pas condamnés.

Ousmane Wade,
Administrateur du Fonds pour l’Habitat Social


Ousmane Wade