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Cap Skirring : La Covid hypothèque la saison touristique, les populations dans le désarroi

Initialement prévue en décembre, l’ouverture du Club Méditerranée (Cap Skirring), dans le département d’Oussouye, a été reportée au 14 février 2021 par les responsables de cet hôtel qui est la locomotive du tourisme dans la région de Ziguinchor. Une nouvelle qui installe le désarroi dans la commune de Diembéring, collectivité qui tire l’essentiel de ses économies du tourisme.


Rédigé par leral.net le Dimanche 22 Novembre 2020 à 08:38 | | 0 commentaire(s)|

Cap Skirring : La Covid hypothèque la saison touristique, les populations dans le désarroi
Après 8 mois de chômage, les employés d’hôtel de la station balnéaire du Cap Skirring nourrissaient l’espoir de retrouver leur poste en décembre 2020. Mais un coup de massue leur est tombé sur la tête avec le report du démarrage des activités du Club Med jusqu’au 14 février 2021. La nouvelle s’est vite répandue dans la commune de Diembéring située au sud-ouest de la région de Ziguinchor, rapporte le quotidien « L’As ».

Dans cette collectivité locale de 21 villages, le sentiment le mieux partagé, c’est le désarroi. «Le tourisme emploie des milliers de pères de familles. Nous souffrions déjà depuis des mois, mais avec cette mauvaise nouvelle, je vous assure que nous serons dans la misère», lance avec amertume Lamine Diop Sané, président des guides touristiques de la région de Ziguinchor.

«Tous les hôtels dépendent du Club Med qui est le seul à affréter des vols à destination du Cap Skirring. Donc sans le Club Med, pas de vols et sans vols, les autres hôtels seront au ralenti, voire fermés» ajoute-t-il.

Au-delà du tourisme, c’est toute l’économie du département d’Oussouye voire de la région de Ziguinchor qui est en danger. En effet, la station touristique du Cap Skirring est le lieu d’écoulement de la plupart des produits maraîchers et des fruits de la zone. «S’il n’y a pas de tourisme, les hôtels ne vont pas nous prendre nos produits, encore moins les employés qui n’auront pas d’argent pour acheter chez nous», a laissé entendre Yama Diatta, une commerçante au Cap Skirring.

La pêche et l’élevage, qui fournissent des centaines de tonnes de poissons et de viande, vont aussi être affectés par cette situation dictée par le coronavirus. Au Cap Skirring et environs, les populations qui souffrent déjà redoutent un lendemain incertain.