Cheikh Tall Dioum : L’homme, l’œuvre et la transmission au-delà des générations

Il est le premier Sénégalais à avoir investi dans la grande industrie, en rachetant des unités stratégiques et en créant des marques emblématiques comme la glacerie Riko ou la brasserie Lisa. Il n’a pas seulement innové économiquement, il a aussi contribué à la valorisation de la culture sénégalaise, en achetant le Thiossane, qu’il transforme en Dakar Loisirs Club, révélateur de talents comme Youssou Ndour, Viviane, Fallou Dieng, ou DJ Awadi.

Cheikh Tall Dioum, c’est aussi un pionnier des médias : fondateur du groupe *Com 7, propriétaire de journaux influents comme Le Populaire, Info 7, La Pointe ou Le Volcan, il a permis à toute une génération de journalistes et d'animateurs, d’émerger.

En 2019, il surprend une fois encore, en signant deux romans à succès : "La danse du cerf-volant" et "Dans le brouillard", véritables leçons de vie, au style autobiographique, empreints de valeurs morales et d’humanisme.

Mais ces derniers temps, un amalgame regrettable se développe dans l’opinion publique entre Cheikh Tall Dioum et les activités de son fils, connu sous le nom de « Kocc Barma Dioum ». Ce que ce dernier a fait, est gravement contraire aux valeurs de notre société. La cybercriminalité a causé des torts irréparables, et il devra en répondre seul, devant la justice comme devant la société.

Cheikh Tall Dioum n’a jamais été cité ni impliqué dans les affaires de son fils. Aucun élément ne prouve qu’il savait. Vouloir ternir l’image d’un homme pour les fautes d’un autre, est non seulement injuste, mais profondément dangereux.

Ce dossier Leral est un hommage à un homme qui, malgré le poids du silence qu’il a choisi ces dernières années, « reste un bâtisseur, un modèle, et une référence » pour le Sénégal.