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Cheveux naturels, rouge à lèvres, tatouages… : Quand l’artificiel domine le naturel chez la Sénégalaise

Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Février 2023 à 10:13 | | 0 commentaire(s)|

L’époque où les femmes passaient pour être belles, passant des heures entières assises à se faire de belles tresses, à s'enduire du henné sur des parties du corps ou à se faire teinter lèvres et dents avec de la poudre noire, semble bien loin sinon révolue. Des pratiques, avec leurs usages, tombées en désuétude, car passées de mode, ou délaissées par manque de temps. Reportage du quotidien "Tribune".


Des nouvelles méthodes artificielles et/ou naturelles de paraître belle et élégante existent aujourd'hui, pour toutes celles qui tiennent à leur beauté et à leur grâce féminines. Des salons et instituts sont créés pour ce faire, et sont beaucoup plus adaptés aux normes du gain de temps et surtout, savent innover en termes de créations qui mettent le curseur à la bonne page pour toutes ces belles dames.

Les précédentes générations de femmes accordaient une importance capitale à la façon de paraître naturelle et de charmer de leur éclatante et patente beauté. Dans le temps, chaque femme veillait scrupuleusement sur son paraître, de manière quasi-religieuse, aimait à renouveler sa garde-robe de neuf et à se faire de nouvelles tresses à intervalles réguliers, ou de temps en temps, s'essayer au hénné ou à la teinture des gencives.

La femme mariée, tout comme la nubile, n’avaient pas besoin de se mettre du rouge à lèvres pour masquer les taches des dents. L’application du henné était tout aussi cruciale. Les femmes s’en mettaient à l’exergue avec des figures géométriques merveilleusement tracées dans la paume des mains et en surface, comme aux pieds. Souvent de couleur rouge cola ou quelque fois noire, cela dépendait du goût de chacune d’entre elles ou plus précisément, des préférences du conjoint. Mais de nos jours, la donne a complètement changé.

D'après "La Tribune", la majeure partie des femmes de notre époque, prospèrent dans la cosmétique avec ses artifices. Une façon beaucoup plus pragmatique de renforcer son teint, dégager soin charme, raffermir sa beauté, se refaire un look, se donner de l’éclat, etc.

Adja Dieng, une jeune fille debout sur ses 32 ans environs, avec ses cheveux naturels, ne dit pas le contraire : «Je préfère les cheveux naturels, cela fait une éternité avec moi, depuis que j’ai déserté les salons. J’avoue que les tresses sont plus naturelles, mais je n’ai pas le temps».

Pour son onglerie, Adja dit utiliser le vernis à ongle ou tout simplement le tatouage. Elle soutient «que c’est plus pratique ; en moins de trente minutes, je peux me faire noircir les ongles, alors que mettre le henné aurait pris beaucoup plus de temps. En plus, les nouvelles méthodes sont plus en vogue», ajoute-t-elle

«J’avoue que les tresses sont plus naturelles, mais je n’ai pas le temps»

Toujours dans cette approche, Dieynaba Niang, une dame paraissant plus âgée que notre précédente interlocutrice, confirme en ces termes : «Pour nous les femmes mariées, avec les lots d’obligations du ménage que nous avons, nous n’avons pas assez de temps pour aller nous tresser. On porte notre choix sur le cheveu naturel, surtout les perruques ; c’est trop artificiel, mais bon, le monde a évolué, il y a une mutation, il faut s’y faire».

Interpellée sur la pratique qui consiste à teinter les gencives pour avoir un beau contraste avec des dents bien blanches, la dame, toute souriante, nous confie : «C’est démodé ces pratiques. Moi j’utilise du rouge à lèvres pour donner un joli éclat à mes dents, en plus de cela, j’ai un lot de rouge à lèvre ; chaque, jour je mets la couleur qui me plaît, de même que les vernis à ongle ; chaque couleur correspond à une de mes tenues».

Fatima Bâ, une jeune fille haal pular, trouvée en train de faire son tatouage soutient : «Je viens ici me tatouer très souvent. Nous, haal pular, on aime bien le henné, mais puisque le henné naturel prend des heures pour se l’appliquer, donc je viens ici pour le henné artificiel». Elle dit que même lorsqu’elle a une cérémonie ou une fête, c’est le manque de temps qui l’oblige à appliquer le henné artificiel.