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Chômage: Les pistes de solutions et recettes du SUDES

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), propose plusieurs mesures parmi lesquelles la création de structures de formation professionnelle et technique, «pour accueillir en 2023, au moins 30% des effectifs d’élèves sortant du cycle fondamental d’éducation de base», afin de mieux lutter contre le chômage.


Rédigé par leral.net le Jeudi 1 Avril 2021 à 09:47 | | 0 commentaire(s)|

Chômage: Les pistes de solutions et recettes du SUDES
Dans une déclaration parvenue à l’APS, le Sudes considère que «toute politique efficace d’emploi des jeunes, passe nécessairement par un système éducatif et de formation performant et adapté aux réalités, qui, en retour, met à la disposition des structures économiques modernes, le personnel qualifié dont elles ont besoin, avec des emplois décents et durables».

«Sans la création de cette indispensable synergie, toute politique d’emploi, notamment en direction des jeunes, risque d’être vouée à l’échec», ajoute le syndicat, réagissant aux dernières mesures annoncées dans ce domaine par les pouvoirs publics. «Depuis l’électrochoc provoqué par les émeutes de la jeunesse durant la première semaine de mars 2021, le président de la République et son gouvernement semblent prendre la pleine mesure du très sérieux problème de l’emploi, particulièrement celui des milliers de jeunes diplômés en chômage de longue durée», lit-on dans la déclaration. Elle rappelle que «dans l’immédiat, des mesures fortes et hardies ont été annoncées comme le réaménagement budgétaire pour dégager 350 milliards Cfa à cette fin», mais «il restera à les appliquer correctement».

Le Sudes dit saluer ces mesures, notant toutefois qu’elles «demeurent de portée limitée, au regard des expériences du passé lointain et récent». Le syndicat suggère «des approches innovantes et efficaces pour des solutions structurelles à la problématique complexe de l’emploi des jeunes», lesquelles devant consister en «des réformes fondamentales à opérer dans le système d’éducation et de formation pour l’adapter à la fois aux réalités socioculturelles et aux impératifs de développement économique et social».

Aussi milite-t-il «résolument et méthodiquement», pour «l’application rigoureuse des recommandations des Assises de l’éducation et de la formation, de celles de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal». Le syndicat évoque aussi l’objectif de développement durable n°4 des Nations-unies, qui consiste à «assurer une éducation inclusive et équitable de qualité et à promouvoir des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie pour tous».

«S’il y a une véritable volonté politique » pour mettre en oeuvre ces recommandations, «les ressources financières nécessaires pourraient être progressivement trouvées sur la base d’un financement innovant et endogène». Selon le Sudes, ces réformes doivent se traduire «en termes plus clairs et précis», par exemple, par «la création de toutes les conditions nécessaires pour l’émergence de l’École de la réussite, dans le cadre d’une éducation de base de qualité de dix ans, obligatoire pour tous les jeunes Sénégalais».

Cette perspective passe aussi par «la création en nombre suffisant, de structures d’accueil équipées de la formation professionnelle et technique, et le recrutement d’enseignants qualifiés, pour accueillir en 2023, au moins 30% des effectifs d’élèves sortant du cycle fondamental d’éducation de base».

Le Sudes évoque par ailleurs l’édification de «l’Université de développement, en sortant des sentiers battus sans lendemain, du fait de leur obsolescence, pour répondre véritablement aux besoins de transformation sociale et économique du pays». Il estime que «les exigences en personnel enseignant qualifié pour mener à bien les réformes du système d’éducation et de formation recommandées par les concertations nationales sur ce secteur vital, permettraient d’offrir des dizaines de milliers d’emplois décents à des jeunes diplômés, notamment de l’enseignement supérieur».

Le syndicat souligne que «ce premier acquis potentiel suppose, d’une part, une meilleure attractivité de la profession enseignante, avec l’amélioration du statut économique et social de l’enseignant, d’autre part, la paix sociale et la stabilité dans le secteur public d’éducation et de formation, qui exige la concertation sincère et régulière avec les syndicats d’enseignants et surtout, le strict respect des échéances d’application des accords convenus à cet effet, de la part notamment du gouvernement».