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(Chronique d'Oustaz Daouda Mbaye, Le Sage Lébou)/ Eclipse d’une valeur presque perdue: Le sens de l’honneur dans l’arène politique

Rédigé par leral.net le Mardi 16 Novembre 2021 à 21:01 | | 0 commentaire(s)|

Avant tout, je m’incline devant la mémoire de tous les jeunes injustement sacrifiés à cause des tensions politiques aberrantes.

Au nom de quoi !

Nul n’en doute de l’utilité de la jeunesse pour le développement d’un pays. Mais quelle jeunesse ?
Celle à laquelle, vous utilisez pour jouer le sale boulot et d’en tirer profit ?

Combien de fois avez-vous trahie cette JEUNESSE orpheline, désespérée, sans avenir incertain. A cause de vos positions d’opposition radicale, avant d’accéder au pouvoir. La jeunesse vous a répondu à la résistance, de dignes fils du pays sont tombés martyrs.

Aujourd’hui, changement de situation qui vous est favorable, ayant le pouvoir et ses avantages entre vos mains, vous leur demandez de ne pas répondre à l’appel de l’opposition en place ( kouthi deé yay perte). Et, ceux qui en avaient déjà perdu la vie ( Danio perte wala ) ?

N’oubliez pas mes chers, vos appels à la mobilisation de la jeunesse d’en faire face à l’ancien régime que vous jugiez despotique, sont toujours là, en différents supports: écrits et audiovisuels. Quelle paradoxe !

J’aimerais chers politiciens que vous répondiez à ces questions en toute objectivité : Existe-il, dans l’histoire politique du Sénégal un fils d’un leader politique tué, gazé, menotté ou emprisonné ? Où sont vos fils ? A l’étranger..., dans les internats d’excellences, dans leur luxe et confort.

Nous jeunes, on en a assez, on en a marre, de vos jeux d’enfantillage politique-politicienne. Arrêtez de nous jeter en pâture. Nous étions toujours les agneaux du sacrifice depuis les indépendances. L’hymne de la jeunesse que nous chantions en extase à l’école primaire ne suffit plus comme anesthésie de notre profonde déception, semblable à une maladie incurable.(Yoonu yokouté) qu’on attendait voir jouer un rôle de messie, pour éradiquer la calamité de la précarité, devient mirage, en éternelle pénurie.(Solutions ) dans un système dé-systématisé fanatisé n’acceptant aucune critique d’où qu’elle vienne.

La réciprocité de la démocratie et la divergence d’opinion s’imposent. Le langage courtois, la politesse, l’acceptation de l’autre, malgré nos petits différends, ne vont plus avec la politique. Si on critiquait avec modération et objectivité, la transhumance ne serait pas aujourd’hui mal vue et considérée comme une trahison. Ceux qui critiquaient insolemment le président de la République (MakcySall ) sont aujourd’hui avec lui, j’imagine mélancoliquement votre retrouvaille « en-tête courbée, bouche cousue).

Chers politiques, créez-nous des emplois, aidez nous à entreprendre pour gagner dignement notre vie sans tendre la main et de recevoir vos étrennes de fonds politiques, 10.000frs, sandwichs, tissus, cars, casquettes, sifflets, tam-tams et bongos… « Nio lank ».

La justice indépendante et équitable est un pilier fondamental de la démocratie. D’accepter son instrumentalisation, c’est de mettre l’huile dans le feu. Désacraliser une telle institution, est semblable à un suicide. Seydmoujtaba, écrivain, sociologue dit, « La justice occupe une place sensible dans la vie des hommes. Elle fait partie à juste, raison des valeurs cardinales. Elle est en un mot un état d’esprit portant l’homme à l’accomplissement des bonnes actions. Elle est le principal facteur d’union et de cohésion sociale. La justice ne doit pas fonctionner à deux vitesses (coumba amnday, coumba amoul nday).

Les privilèges de la compassion de l’institution judiciaire, sont apparemment réservés aux célébrités. Les leaders politiques commettent un trouble à l’ordre public, on les arrête gentiment, sans violence. Contrairement à nous la jeunesse, on nous tabasse, coup de pieds, liffes ou matraques si vous voulez...Par manque de chance et de soutien, on finira en prison. Sont-ils plus citoyens que nous ?.

Ce pays et le nôtre, cultivons la paix, la fraternité, la solidarité, l’altruisme, l’élégance. Évitons les querelles, l’inimitié, la haine et la rancune.

( Térangalisons notre pays dans le respect mutuel).

Chronique de OUSTAZ DAOUDA Mbaye
Le Sage Lébou