leral.net | S'informer en temps réel

Commercialisation de l’arachide: Les exigences des banques

Pour garantir un niveau de financement adéquat de la prochaine campagne de collecte, principalement des arachides, le Conseil national du crédit (Cnc) du Sénégal, qui s’est réuni jeudi, par visioconférence, «a réitéré l’exigence de fiabilité et de disponibilité à temps des statistiques de production, de fixation du prix au producteur dans les délais requis ainsi que de l’apurement immédiat des dettes au titre de la subvention».


Rédigé par leral.net le Samedi 9 Octobre 2021 à 12:35 | | 0 commentaire(s)|

Commercialisation de l’arachide: Les exigences des banques
Le Conseil national du crédit (Cnc) du Sénégal a tenu sa 33e réunion avant-hier, par visioconférence, pour faire, entre autres, le point des conditions de financement de l’activité économique, notamment la situation des financements des campagnes de production agricoles 2021 et de la préparation des campagnes de commercialisation 2021-2022. Laquelle a été présentée respectivement, par La Banque agricole (Lba) et la Banque nationale pour le Développement économi­que (Bnde). Ainsi, rapporte la Bceao via un communiqué, «le Conseil a exhorté les parties prenantes et en particulier l’Etat à tirer les enseignements, en vue d’éviter les difficultés rencontrées dans l’approvisionnement en intrants des producteurs, notamment en engrais.

Afin de garantir un niveau de financement adéquat de la prochaine campagne de collecte, principalement des arachides, le Conseil a réitéré l’exigence de fiabilité et de disponibilité à temps des statistiques de production, de fixation du prix au producteur dans les délais requis ainsi que de l’apurement immédiat des dettes au titre de la subvention
». Aussi, note le document, le Cnc «a insisté sur la nécessité de susciter les concertations nécessaires, en vue d’encourager le retour du dispositif de financement consortial, par le système bancaire, des besoins du secteur agricole. Par ailleurs, le Conseil a décidé d’engager la réflexion aux fins de conférer au Système de récépissé d’entrepôt (Sre), toutes les caractéristiques nécessaires pour sa prise en compte dans le dispositif d’atténuation du risque de crédit des banques».

Le Sre dont les conditions de démarrage ont été exposées lors de cette réunion au Cnc, est «destiné à sécuriser les financements au profit de l’agriculture ainsi que des contraintes à lever pour optimiser ce dispositif».

La situation des institutions de microfinance à fin juin 2021 a été également examinée par Moussa Touré, Directeur de la Monnaie et du Crédit (Dmc), qui présidait la réunion, et ses collègues. Lesquels ont ainsi «relevé le rebond de l’activité, avec une progression, en glissement annuel, de 64 milliards de francs Cfa, soit 16,28% des crédits établis à 457 milliards de francs Cfa. Ils se sont félicités du reflux des créances en souffrance, après leur forte progression en juin 2020, du fait des effets de la pandémie du Covid-19 sur la clientèle». D’après eux, «cette évolution est induite principalement par le repli sensible des encours de crédits ayant bénéficié de re­ports d’échéance de paiement».

La Banque centrale informe, par ailleurs, que le Conseil «a pris note de la situation des bilans et des comptes de résultats des établissements de crédit du Sénégal au titre de l’exercice 2020, marquée par une bonne résilience du système bancaire dans le contexte de la pandémie du Covid-19, grâce aux mesures prises par l’Etat et la Bceao. Compara­tivement à l’année 2019, le total de bilan des établissements de crédit a progressé de 823 milliards de francs Cfa, soit 10,7%, pour s’établir à 8 605 milliards de francs Cfa. Le résultat net bénéficiaire est ressorti à 61,2 milliards de francs Cfa».

Sur l’inclusion financière, les membres du Cnc se sont félicités «du taux d’utilisation des services financiers établi à 79,86% en 2020, assurant au Sénégal l’atteinte de la cible minimale, fixée à 75% pour l’année 2021».





Le Quotidien

Ndèye Fatou Kébé