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Conférence ICASA: Vers une Afrique sans sida?

Rédigé par leral.net le Mardi 3 Décembre 2019 à 09:35 | | 0 commentaire(s)|

La 20e conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles en Afrique (ICASA) qui se tient cette semaine à Kigali, au Rwanda, est l’occasion de faire le point sur les avancées de la lutte contre le VIH sur le continent africain, qui reste le plus touché par la maladie puisqu'il abrite 75% des personnes atteintes du sida dans le monde.


Aujourd’hui, 16 millions de personnes bénéficient d’un traitement contre le sida en Afrique contre seulement 40 000 au début des années 2000. Ce progrès considérable reste cependant contrasté. Si l’Afrique australe et de l’Est font figure de bonnes élèves, l’Afrique centrale et de l’Ouest sont encore à la traîne, selon le docteur Shannon Hader, directrice adjointe de l’Onusida.

« En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, seule la moitié des personnes vivant avec le VIH sont sous traitement, explique-t-elle. Et l’on note que de nombreux malades abandonnent le traitement en cours de route. Nous avons également réalisé que dans cette zone, 60% des nouvelles infections interviennent au sein des populations à risque. Il s’agit donc de parvenir à identifier les personnes dans le besoin et leur proposer des soins adaptés ».

Financement en baisse, engagement politique vacillant

Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a pour but d’éradiquer l’épidémie d’ici 2030, il faut donc redoubler d’efforts. « Les progrès que nous avons faits sont menacés par un engagement politique vacillant et des financements en baisse, déplore Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. En 2018, il y a eu dans le monde 1,7 million de nouvelles infections et la grande majorité d’entre elles ont eu lieu sur notre continent ».

Parmi les chantiers urgents, on compte la prévention auprès des adolescentes, qui représentent trois nouvelles infections sur quatre, mais aussi le dépistage des enfants atteints du VIH, car 50% d’entre eux n’auraient pas accès à un traitement anti-rétroviral.