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Mercredi 20 Octobre 2010

(Conflit Israélo-Palestinien et Nucléaire Iranien : Faut-il désespérer de Barack Obama ?)


C’est le titre de l’ouvrage écrit par le journaliste de L’Observateur, Mamadou Seck, Chef du Desk Dossiers et Enquêtes. Un livre qui sera en librairie sous peu.



(Conflit Israélo-Palestinien et Nucléaire Iranien : Faut-il désespérer de Barack Obama ?)
C’est un ouvrage de sept chapitres consacrés exclusivement au conflit Israélo-palestinien et au Nucléaire iranien. Deux sujets qui préoccupent l’actualité internationale. Si l’on sait que le premier sujet est à l’origine du conflit existant entre le monde arabo-musulman et les Etats-Unis d’Amérique, et le second est considéré comme une menace dans le Proche et le Moyen-Orient par les Etats-Unis. Dans le livre l’auteur parle des différents obstacles qui sont à l’origine du blocage des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens tout en démontrant quelques actes qui pourraient mettre fin, un jour, à ce conflit qui a coûté plusieurs vies humaines. Dans l’ouvrage, l’auteur constate que le Prix Nobel de la Paix 2009 décerné au Président américain, Barack Obama, est un Prix en sursis.

Pour illustrer ses propos, l’auteur revient sur plusieurs violations des droits humains à travers les continents et auxquels, seuls les Etats-Unis peuvent mettre un terme. A titre d’exemple, l’auteur revient sur l’embargo imposé au Cuba, le conflit Israélo-palestinien, les conflits en Afrique… La dernière guerre de Gaza dénommée opération «Plomb Durci» occupe également un rôle central dans le livre avec à l’appui le rapport d’enquête sur Gaza mené par l’organisation non-gouvernementale, Human Right Watch, qui a son siège à New York. Un document dans lequel l’Ong étale les faits accusant Israël et le Hamas de crimes de guerre sans oublier le rapport Goldstone. L’écho que cette guerre a eu à travers le monde est aussi relaté dans le livre. A preuve, les positions de la Turquie par la voie de Racep Erdogan, du Sénégal par Me Wade et la société civile, de la Mauritanie par Abdoul Aziz, de la France, des Etats-Unis, des journalistes…y ont été révélés. L’auteur a aussi bénéficié du témoignage exclusif de Kevin Ovenden, membre de la Flottille de Gaza, qui était dans le bateau où neuf humanitaires ont été tués par des militaires israéliens. Les positions des pays arabes comme musulmans dans la résolution du conflit Israélo-palestinien figurent en bonne partie dans le livre et surtout l’Egypte avec le point de passage de Rafah.
Un chapitre est également consacré au Nucléaire iranien à l’origine des mauvaises relations entre Barack Obama et Mahmoud Ahmadinejad. Des sources s’interrogent dans l’ouvrage sur la position actuelle des Etats-Unis sur le Nucléaire iranien. Alors qu’ils soutenaient le projet dans les années 1970. Le journaliste n’a pas également manqué de parler des positions «caméléonne» de Hillary Clinton sur le conflit Israélo-palestinien et notamment sur les questions des colonies. Jérusalem-Est, source de toutes les tensions entre Palestiniens et Israéliens, a été aussi traité dans le livre. Sans oublier les victimes du conflit Israélo-palestinien à savoir le soldat israélien Gilad Shalit, les milliers de Palestiniens détenus dans les prisons d’Israël. Les otages des terroristes d’Al Qaïda, les journalistes de France 2(Stéphane Taponier et Hervé Ghespière) détenus en Afghanistan ainsi que leurs victimes, par exemple les tueries de Fort Hood, sans oublier les affaires des minarets de la Suisse et Clotilde Reiss. Voici quelques extraits du livre.
Le Prix Nobel en sursis
Pour mériter le prix Nobel de la Paix, le Président américain doit au moins résoudre des actes arbitraires cautionnés par son pays dans le monde. Il doit d’abord mettre fin à l’occupation militaire de la Palestine par les Israéliens avant de créer deux Etats indépendants vivant côte à côte dans un esprit de fraternité. Au moment où le comité Nobel portait son choix sur lui pour l’attribution du prix Nobel de la paix, le «Monsieur Israël» Georges Mitchell entamait son 9 éme déplacement dans les territoires occupés sans pouvoir décrocher un accord entre les deux parties. Il doit également être favorable sans réserve à la traduction du Ministre de la Défense de l’Etat Hébreux et de toutes les personnes mêlées de près ou de loin dans «l’Opération Plomb durci» devant le Tribunal pénal international (Tpi). Des juridictions devant lesquelles sont traduits l’ex-Président Serbe, Radovan Karadzic, pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité en ex-Yougoslavie. Son jugement a débuté le 1er mars 2010, alors que son démarrage était programmé le 26 octobre 2009 avec l’audition d’un premier témoin Bosniaque le 13 avril 2010. Mais, il avait boudé toutes les audiences sous prétexte de n’avoir pas suffisamment préparé sa défense. Alors que le procès de Jean Pierre Bemba, vice-président de la République démocratique du Congo (Rdc) poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, est ouvert depuis le 27 Avril 2010 au Tribunal de La Haye. Des crimes auxquels sont coupables les Israéliens et le Hamas, selon le rapport Goldstone, dans la bande de Gaza lors de «l’Opération Plomb durci». Par conséquent, ils doivent tous être jugés devant le Tpi. Ordonner l’arrêt immédiat et la destruction de toutes les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem. Et au moment où l’Allemagne fête les 20 ans de la chute du Mur de Berlin, il ne doit pas fermer les yeux sur le rideau de fer qu’Israël est en train de construire pour séparer son peuple d’avec celui des Palestiniens. Il y a également le mur construit par les Etats-Unis sur sa frontière avec la Mexique, celui de l’Espagne pour barrer la route aux africains et celui de la Chine. Ces rideaux de fer entre nations n’ont plus leur raison d’être dans ce 21éme siècle. Certes, pour vous paraphraser, «les Etats-Unis ne peuvent pas, à eux seuls, régler tous les problèmes», mais ils sont la locomotive. Il y a aussi la résolution du conflit Irakien. Surtout que la gestion de l’Irak par sa propre armée est loin d’être une réalité. Ce dossier laissé par votre prédécesseur est un piège qui ne sera pas facile à faire sauter.
La Guerre de Gaza
Les chercheurs de Human Rights Watch à Gaza ont trouvé, immédiatement après la fin des hostilités, des éclats d’obus, des fragments de réceptacles et des douzaines de morceaux de feutre brûlés contenant des résidus de phosphore blanc dans les rues, sur les toits des bâtiments, dans les jardins résidentiels, et dans une école des Nations Unies.(…)
Le 1er février, Human Rights Watch a soumis des questions détaillées aux Forces israéliennes de défense (FID) à propos de leur utilisation de phosphore blanc à Gaza. Les FID n’ont apporté aucune réponse, citant une enquête interne en cours de réalisation par le Commandement du Sud. Lors des récentes opérations à Gaza, les Forces israéliennes ont fréquemment utilisé du phosphore blanc dans des munitions de 155 mm dans et autour de zones densément peuplées. Chaque munition répand 116 morceaux de phosphore blanc dans un rayon pouvant aller jusqu’à 125 mètres à partir du point d’explosion.
Le phosphore blanc s’enflamme au contact de l’oxygène, et continue de brûler à une température pouvant atteindre 816 degrés Celsius (1 500 degrés Fahrenheit) jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien ou que la source d’oxygène soit coupée. En cas de contact avec la peau, le phosphore blanc crée des brûlures intenses et persistantes.
La Flottille de Gaza
Les Médecins après la mort

Et pour avoir tenter de briser le blocus d'Israël contre Gaza, les militaires israéliens ont fait usage de la force en tirant à bout portant sur les humanitaires de l’Ong (Ihh) en pleine mer. Neuf personnes y ont perdu la vie. Et, c'est la Turquie qui enregistre le plus grand nombre de mort dans cette attaque criminelle de l'armée Israélienne. A preuve, les neufs personnes dont les noms suivent y ont laissé la vie : Cengiz Akyuz, 41 ans, habitant de Iskenderun, au Sud de la Turquie ; Ali Haydar Bengi, 39 ans, habitant de Diyarbakir, une grande Cité de la Turquie dans le Sud-est du Kurdish ; Ibrahim Bilgen, 61 ans, un ingénieur en électricité habitant dans la ville de Siirt dans le Sud-est ; Furkan Dogan, 19 ans, un Turko-américain voyageant avec un passeport américain.was a Turkish-américain (l'autopsie révèle qu'il est mort après avoir reçu quatre balles dont trois dans la tête et une sur la poitrine) ; Cevdet Kiliclar, 38 ans, journaliste né dans le centre de la Turquie dans la ville de Kayseri (il était un
employé de IHH) ; Cengiz Songur, 47 ans, habitant de Aegean,
une ville portuaire de Izmir ; Cetin Topcuoglu, 54 ans, champion européen de Taekwondo et ex-entraîneur de l'Equipe nationale de Taekwondo, habitant de la ville de Adana dans le Sud de la Turquie ; Fahri Yaldiz, 43 ans, sapeur-pompier, habitant de la ville de Adiyaman dans le Sud de la Turquie ; Necdet Yildirim, 32 ans originaire de la ville de Malatya, un employé de l'Ong IHH.

La médiation secrète
de Me Abdoulaye Wade

Le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, en sa qualité de
président en exercice de l’Organisation de la conférence islamique (Oci) a offert sa médiation dans la résolution du conflit au Proche-Orient. Et c’est dans la plus grande discrétion qu’il a reçu en juin 2008 des responsables du Fatah et du Hamas au Sénégal pour les réconcilier. Un diplomate arabe précise que «les représentants des deux branches ont séjourné durant quatre jours au Sénégal». Et au sortir de leurs rencontres avec Me Abdoulaye Wade, ils se sont directement rendus en Egypte. Où, ils ont rencontré le Président Egyptien Hosni Moubarack pour trouver un accord. Les parties souhaiteraient avoir un Président Palestinien issu de la société civile. Pour ce qui est des postes ministériels, le Hamas devait se retrouver avec trois portes feuilles ministérielles de même que le Fatah. Et, les autres partis politiques devaient se retrouver chacun avec un ministre. Des propositions qui ont été soumises au Président des Etats-Unis Barack Obama par le Président Egyptien. Un projet qui n’a pas été avalisé par Mahmoud Abbas. Ce qui est à l’origine du boycott des élections présidentielles prévues le 24 janvier 2010 suite à un décret signé par Mahmoud Abbas par le Hamas. Des élections auxquelles ne participera pas le mouvement qui contrôle la bande de Gaza. Déjà les leaders du Hamas interdisent à la population de participer à ses élections. Des consignes qui seront suivis à la lettre. Car, le Djihad islamique, la troisième force, a déjà entamé la campagne de sensibilisation dans la bande de Gaza. Pour illustrer leur désaccord avec Mahmoud Abbas qualifié de «pro-israélien et américain», des affiches peuplent les principales artères de Gaza ou on peut lire ceci : «tu seras dans la poubelle de l’histoire.» Et des sources diplomatiques révèlent que le Sénégal et l’Argentine faisaient parties des pays sélectionnés par l’Occident pour y implanter les juifs. Mais, avec la position géographique de ces pays, ils ont finalement jeté leur dévolu sur le Proche-Orient.
Nucléaire iranien
Un consultant iranien, explique que le projet nucléaire iranien n’est pas une nouveauté pour les Etats-Unis. Lesquels soutiennent ce projet, d’après ces déclarations, depuis une trentaine d’années. En clair, depuis le début des études menées par la prestigieuse Institut de Recherche Stanford basée aux Etats-Unis. Laquelle Institut, d’après ses études, avait recommandé la construction d’une centrale nucléaire capable de générer 20 000 mégawatt d’électricité avant 1994. Et, note le consultant, «30 ans plus tard, l’Iran se donne pour objectif d’atteindre ce niveau avant 2020, ce qui pourrait épargner 190 millions de barils de pétrole brut ou 10 milliards de dollars par an, selon les prix en cours». Il souligne également que «le Département d’Etat américain était convaincu de cela en 1978 quand il affirmait dans un mémo que les Etats-Unis étaient encouragés par les efforts de l’Iran pour étendre sa base d’énergie non pétrolière et étaient pleins d’espoir que l’Accord irano-américain sur l’énergie nucléaire sera conclu sous peu et que les compagnies américaines seraient en mesure de jouer un rôle dans les projets d’énergie nucléaire de l’Iran».
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