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Constructions scolaires : Plus de 132 milliards dépensés entre 2012 et 2016


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Octobre 2017 à 16:49 | | 0 commentaire(s)|

La politique de réduction des disparités régionales a porté sur un meilleur ciblage des interventions en matière de constructions d’infrastructures scolaires. Il suffit de jeter un regard rétrospectif sur la période 2012-2016, pour se convaincre de l’importance des ressources qui ont été investies : environ 132 647 368 183 FCFA ont été dépensés pour construire des infrastructures scolaires destinées à étendre le réseau scolaire, augmenter les capacités d’accueil des écoles existantes, améliorer l’environnement des enseignements- apprentissages, rendre possible le développement de l’enseignement des sciences, de la technologie et de l’informatique et fournir aux administrations déconcentrées de meilleures conditions.
 
Dans la poursuite de ces orientations stratégiques, près de 24 767 801 066 FCFA ont été mobilisés pour exécuter les projets qui sont déjà ficelés, étant entendu que les interventions en matière de construction scolaire seront accélérées en partenariat avec le secteur privé pour éradiquer les abris provisoires.
 
La réalisation de ces objectifs s’effectue à travers les projets et programmes suivants : - le Budget consolidé d’Investissement (BCI) qui finance des programmes de constructions scolaires mis en œuvre par les services techniques centraux du ministère de l’Education nationale ou par les collectivités locales ; - l’Initiative FAST-TRACK financée par le Partenariat mondial pour l’Education et exécutée par l’AGETIP, la Direction des Constructions scolaires et les Agences régionales de Développement ;

- le Projet d’Amélioration des Ecoles primaires, financé par la Coopération allemande à travers la KFW et qui intervient dans la construction de salles de classe et d’ouvrages annexes dans les régions de Fatick, de Kaolack et de Kaffrine; - les projets financés par la Coopération japonaise et exécutés par la JICA dans les régions de Dakar, de Thiès, de Louga et de Kaolack ;

 
- le PAQEEB dont le volet infrastructure est financé par l’Etat du Sénégal, le Partenariat mondial pour l’Education et la Banque mondiale ; - le Programme de construction de CEM clé en main, financé par l’USAID à travers le MATCHING GRS/USAID ; - le PAEBCA qui contribue à la réduction des abris provisoires des régions de Sédhiou et de Ziguinchor, financé par l’AFD ;

- le projet d’Appui au Développement de l’Enseignement moyen (ADEM/Dakar), financé par l’AFD, qui participe à l’extension de la capacité d’accueil de l’enseignement moyen à travers la construction de nouveaux collèges, l’extension et la réhabilitation de collèges existants; - le PAMOD qui contribue à la diversification de l’offre éducative à travers la construction de daara de type public ou non public financée par la BID. - Des fondations, mécènes et ONG ont également contribué à la réalisation des infrastructures scolaires.
 
L’Etat, principal bailleur du système éducatif
 
La répartition du financement selon la source montre la part prépondérante de l’Etat dans le cadre du Budget consolidé d’Investissement (BCI) exécuté par les services centraux et les collectivités locales, celle du Partenariat mondial pour l’Education qui a lancé l’initiative FAST-TRACK pour la mise en œuvre accélérée de l’«Education pour Tous» ainsi que de la coopération japonaise. Des partenaires comme l’AFD et l’USAID ont également participé au financement à hauteur de 3% des fonds utilisés.



La répartition régionale des financements révèle la part prépondérante des régions de Dakar (16,1%), Kaolack (10,3%) et Fatick (9,6%), Thiès (9,4%) et Louga (8,3%), qui enregistrent des montants supérieurs à 10 milliards de FCFA. Il s’agit de régions où interviennent de façon spécifique des bailleurs tels la JICA, la KFW et l’AFD, qui ont participé à doper les investissements. Pour la région de Dakar, les investissements ont été concentrés surtout dans les départements de Pikine, de Guédiawaye et de Rufisque.



Les régions qui ont reçu le moins de financement durant cette période, sont Kédougou et Ziguinchor avec moins de 4% du financement chacune. Il convient, toutefois, de signaler que d’importants financements sont déjà mobilisés pour 2017 notamment pour Ziguinchor et Sédhiou dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’Education de Base en Casamance.

Cependant, rapportée à la population scolaire, la répartition des investissements révèle que ce sont les régions de Kaffrine, de Kédougou, de Louga, de Matam et de Fatick qui ont reçu les montants per capita plus importants, ce qui correspond aux régions à forte demande d’éducation.