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DECOUVERTE - OUMAR TRAORÉ ALIAS BAKHAYOKHO, ACTEUR DANS L'EMISSION «UN CAFÉ AVEC...» «Si c'était dans la réalité, Ndeye Diallo tomberait ! »

Les Sénégalais l'ont découvert à travers l'émission Un café avec sur la Télé Futurs Médias (TFM). Bakhayokho, de son vrai nom, Oumar Traoré, est un homme qui a plusieurs cordes à son arc. Découverte d'un personnage atypique.


Rédigé par leral.net le Jeudi 20 Octobre 2011 à 01:22 | | 0 commentaire(s)|

DECOUVERTE - OUMAR TRAORÉ ALIAS BAKHAYOKHO, ACTEUR DANS L'EMISSION «UN CAFÉ AVEC...» «Si c'était dans la réalité, Ndeye Diallo tomberait ! »
Il est tombé face caméra par le bon goût du hasard. Rien ne prédestinait Oumar Traoré à se réinventer en Bakhayokho. Diplômé en mécanique, il s'est reconverti en comédien, par une curieuse conjonction de destins. «C'est par l'intermédiaire d'un ami caméraman sénégalais qui vivait en Côte d'ivoire que j'ai participé au casting de Un café avec, raconte celui qui se présente comme un Sénégalo-¬Ivoirien. Auparavant, il avait fait appel à moi pour le tournage d'un clip, et le réalisateur m'avait trouvé comique. Et quand il y a eu le casting pour un gardien dans Un café avec, mon ami m'a recontacté. Je me suis dit : pourquoi pas ? J'ai tenté ma chance et voilà. »
Après le casting, Oumar est retenu parmi trois autres candidats, et Bakhayoko est né. «C'est Dj Boub's qui m'a donné ce surnom, il a dit que c'est le nom d'un de ses amis d'enfance», révèle Oumar avec un grand sourire. C'est aussi Boub's qui l'a aidé à apprivoiser la caméra et à s'imposer petit à petit aux téléspectateurs. «Au début, c'était difficile, j'étais un peut gêne face à la caméra. C'est grâce à Boub's que j'ai réussi à me retrouver et à être à l'aise», renseigne la nouvelle star. Star ? Non, Oumar Traoré ne se considère pas comme tel. « Je suis peut-être un peu connu, mais je ne suis pas une star», lance-t-il. Il avoué toutefois qu'il ne peut plus se déplacer comme avant. «Aujourd'hui, je ne peux plus prendre le car rapide ou le bus, admet-il. Ce n'est pas que ça me dérange de prendre ces moyens de transport en commun, mais dès que les gens me voient, c'est du Bakhayokho par-ci Bakhayokho par-¬là. Et c'est un peu gênant.» Avec sa bedaine qui menace de faire craquer les boutons de sa chemise, Oumar ne passe sûrement pas inaperçu. Mais derrière le comédien, se cache un grand timide. Comme souvent...
C'est en 1977 qu'Oumar Traoré a vu le jour en Côte d'ivoire, d'une mère Sénégalaise et d'un père Ivoirien. Il coule une enfance tranquille au milieu de ses sept frères et sœurs. «J'ai vécu une enfance chic en Côte d'ivoire, là-bas on s'amuse beaucoup ». Et les études dans tout cet «amusement», pour reprendre le pidgin abidjanais ? Son grand frère, Charles, répond : «Oumar n'aimait pas trop l'école, il préférait s'amuser. » Mais c'était sans compter avec un père rigoureux. « Après le Bfem, mes frères et moi avions commencé à faire les mauvais garçons, se souvient Oumar. Mon père nous a tous orientés en formation professionnelle.» Le jeune Oumar suivra les traces de son paternel qui est ingénieur mécanicien. «J'ai un Brevet de technicien (BT) en mécanique industrielle, un Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) en construction mécanique et un Brevet d'études professionnelles (BEP) en mécanique auto-engin, liste-t-il. J'ai ensuite travaillé pendant huit ans dans une société de chocolat, comme mécanicien industriel.»
En plus de la mécanique et de la comédie, Oumar Traoré alias Bakhayokho a une autre aptitude professionnelle. «Je redresse les restaurants en faillite», affirme-t-il. Comment ? «C'est un petit secret», déclare-t-il, l'air sibyllin. Il révèle seulement que tout repose sur la communication. «Il faut d'abord que le propriétaire le mette dans les conditions qu'il faut et le donne les moyens nécessaires, renseigne-t-il. Ensuite, il faut trouver ce qui n'a pas marché, ce qui n'a pas plu aux clients et essayer d'y remédier. Je mets en place un nouveau système et j'essaie de remettre les clients en confiance.»

COUP DE FOUDRE

Venu accompagner sa mère à son pays d'origine en 2007, Oumar Traoré ne va plus quitter le Sénégal. «Je suis venu avec ma mère qui, après 22 ans passés en Côte d'Ivoire, revenait au Sénégal, sa patrie. J'ai voulu en profiter pour découvrir son pays et ma famille maternelle. Quand je suis arrivé, je me suis senti chez moi et je suis resté.» Passionné de billard, Oumar a découvert et adoré le Soupou kandja sénégalais. Il s'est aussi découvert une passion pour les orchestres sénégalais, dont il apprécie les spectacles eu live. Alioune Mbaye Nder est l'un de ses artistes sénégalais préférés.
Ayant décidé de rester au pays de la Téranga, Oumar se met en quête d’un travail. « J’ai trouvais un travail de chauffeur, je faisais la livraison-vente pour une fabrique de tabac puis pour une autre société.» Bien que sa mère les ait éduqués ses frères et lui suivant la culture sénégalaise, Oumar se montre prudent. « Je suis en pleine intégration au Sénégal, j'apprends à respecter la culture, dit-il. Je me méfie de tout, parce qu'il y a trop de surprises dans la vie. » C'est sans doute la raison pour laquelle il se déclare jaloux. «Il n'y a plus de confiance dans ce monde, il faut protéger ce qu'on a.» En l'occurrence, la femme sénégalaise fait l'affaire d'Oumar. «Les femmes sénégalaises ont une éducation de base, apprécie-t-il. La plupart d'entre elles ne sont pas faciles à aborder, elles sont pieuses. Et ça c'est bon pour les hommes jaloux», affirme Oumar, l'air connaisseur. Est-ce qu'une copine sénégalaise le tenterait ? «Pas pour le moment, j'ai peur de m'engager, esquive-t-il. Je veux prendre mon temps, bien choisir pour trouver une bonne femme. Mais pour le moment je n'ai pas ça en tête, je veux d'abord m'assurer une bonne carrière.» Est-ce le comédien qui parle ?

«JE NE POURRAIS PAS SUPPORTER QU'UNE FEMME ME TRAITE AINSI»

Dans Un café avec, Oumar Traoré interprète le rôle du gardien de la maison, amoureux transi de Ndèye Diallo, la cousine du maître des lieux qui n'a d'yeux que pour son patron. Un amour provoqué par «maraboutage», mais le hic c'est que la mystique flèche d'amour ne lui était pas destinée. Du coup, la fille en question le rejette et l'humilie constamment. Dans la vraie vie, Oumar ne croit pas vivre pareille mésaventure. « Je ne crois pas a l'envoutement ou au maraboutage, je sais que ça existe, mais je n'y crois pas. Je ne veux pas y croire parce que je me dis que c'est lorsqu'on croit à ce genre de choses que ça nous arrive. A mon avis, si on n'a jamais mis les pieds chez un marabout, on ne peut pas être atteint. Il faut se dire que si on amène une fois le nom d'une personne chez un marabout, on court le risque de subir la même chose ; c'est comme ça que je vois les choses » Quid de la façon dont Bakhayokho est traité dans l'émission ? «Je ne pourrais pas supporter qu’une femme me traite de la sorte, affirme Oumar. Là, je me conforme au scénario, mais si c'était dans la réalité, la fille tomberait ! », ricane-t-il, illuminant son visage joufflu. Et pourtant, Oumar prétend ne pas être un as de la drague. «Bakhayokho est différent d'Oumar Traoré, sourit son grand-frère, Charles. Dans l'émission, c'est quelqu'un qui est fou amoureux, mais en réalité il n'est pas un coureur de jupons, il est plutôt sérieux et calme.» L'intéressé s'avance, fleur à la main : «Faire craquer une fille, ce n'est pas compliqué, prétend Bakhayokho. Il faut avoir du courage et surtout être patient. J'ai plusieurs stratégies, mais je ne vais pas les dévoiler, c'est un secret d'homme»; dit-il, en remuant ses doigts boudinés.
Pour une première expérience, Bakhayokho, dont le parler ivoirien fait un drôle d’effet sur les sénégalais, estime qu'il reprendrait Un café avec Boub's, Katy Chimère et Cie. «C'est un bon concept, juge-t-il. Je crois que ça a créé un déclic en moi. J'avais un petit talent, mais il était caché, voire méconnu. Mais grâce à l'équipe de Un café avec, j'ai pu l'extérioriser.»
Charmé par Bakhayokho, Oumar Traoré, lointain héritier des Gohou; Bohiri et autres «machines à faire rire» made in Côte-d'Ivoire, ambitionne d'investir le créneau de la comédie, «Que ce soit des sketchs ou des one man show, j'aimerais me donner à fond dans la comédie ». Parole de Bakhayokho ou d’Oumar Traoré ? Allez savoir…

SOURCE : L’OBS ADAMA DIENG

( Les News )