DIOMAYE FAYE ACCUSÉ D’AVOIR CÉDÉ AUX PRESSIONS DES PASTEFIENS

Dans sa réaction au nouveau gouvernement, Thierno Alassane Sall estime que le chef de l'Etat a cédé aux pressions internes en confiant la Justice et l’Intérieur à Sonko. Il y voit le risque d’une répression accrue.

Thierno Alassane Sall, députe de l’opposition et leader de la République des valeurs, a réagi dimanche à l’annonce du nouveau gouvernement, attendue depuis le 28 juillet.

Dans une communication publiée sur ses plateformes sociales, l’ex-ministre souligne « une formation laborieuse » et considère que divers enseignements peuvent être tirés de cette situation.

D’après ses dires, le président Bassirou Diomaye Faye aurait « cédé aux dernières pressions des Pastefiens » en conférant le portefeuille de la Justice et de l’Intérieur au Premier ministre Ousmane Sonko. Cela, selon lui, ouvre la voie à « une accentuation de la répression et de la vengeance politiques ».

Thierno Alassane Sall a également critiqué le fait que certains ministres qu’il considère comme « notoirement incompétents » restent en poste, prévoyant un retard supplémentaire dans l’application des réformes économiques promises.

L’élu a finalement anticipé une « guerre froide » persistante entre le président et son Premier ministre, un scénario qui pourrait, d’après lui, mettre en péril la haute fonction publique et les institutions.

« La stratégie du pourrissement est un aveu de faiblesse qui finira par casser le pays », dit-il.