Dakar annonce la rigueur dans la recherche pétrolière (directeur)

‘’Maintenant nous serons un peu plus sévères. Cela veut dire que les extensions qu’on faisait on va les limiter’’, a confié Mamadou Faye, nouveau Directeur général de la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), dans un entretien avec la nouvelle revue sénégalaise d’analyses des politiques publiques, de l’économie et de la finance.

Le directeur de PETROSEN a précisé : ‘’Si c’est nécessaire, on va arrêter les contrats et demander des garanties bancaires qui seront déposées par les compagnies parce que quand une compagnie s’engage pour faire des travaux, elle dépose une garantie bancaire’’.

‘’Si au-delà du temps défini elle ne réalise pas les travaux, nous allons récupérer nous-mêmes la garantie bancaire et faire les travaux’’, a dit M. Faye. Il s’est plaint que beaucoup de compagnies opèrent dans les blocs sénégalais, sans que le pays ne rattrape son retard sur certains pays africains, du fait de sa gestion conciliante des contrats.

Il a également rappelé que ‘’le La mise en évidence de petits gisements de pétrole et de gaz naturel produits depuis les années 1960 démontre l’existence d’un système pétrolier fonctionnel dans le bassin sédimentaire du Sénégal’’.

Mamadou Faye a souligné les découvertes de pétrole dans l’offshore mauritanien, au Ghana et récemment en Sierra Leone, justifiant les espoirs du Sénégal fondés sur ‘’la similitude des pièges rencontrés dans ces bassins avec ceux identifiés dans l’offshore profond au Sénégal’’.

‘’Au Sénégal, plusieurs travaux d’exploration ont été menés aussi bien en offshore qu’en onshore, entre les régions de Dakar et de Thiès’’, a noté le nouveau Directeur général de PETROSEN.

‘’Les résultats des différentes campagnes sismiques et autres études réalisées en offshore ont contribué à une meilleure connaissance du potentiel pétrolier du bassin sénégalais, notamment grâce aux acquisitions sismiques en 3 dimensions qui ont permis d’identifier plusieurs zones susceptibles de piéger des hydrocarbures (pétrole, gaz naturel et leurs dérivés).’’

Pour M. Faye, la promotion intense du bassin sédimentaire sénégalais, menée par son entreprise a permis en 2011 d’enregistrer, 26 manifestations d’intérêt et 11 demandes de permis émanant des compagnies pétrolières internationales.

"Gouvernance" a consacré un dossier au secteur de l’énergie, comprenant notamment une interview du ministre sénégalais de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, qui y développe la politique énergétique et minière du gouvernement, en place depuis avril dernier.

‘’L’État veille au grain, a-t-il assuré. Nous avons récemment annulé des permis de recherche d’or signés entre le 1er et le second tour de la Présidentielle par l’ancien régime (février-mars derniers). Nous avons pris ces décisions parce que certains actes étaient suspects.’’

BHC/SAB