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De ces alchimies désenchantées…

WADE, LANDING, DECROIX, BACAR DIA ET LES AUTRES

NETTALI.NET - Depuis un peu plus d’une semaine, comme s’ils s’étaient donné le mot, beaucoup d’acteurs de la scène politique ont cru bon de cocher sur le registre ouvert par le Président Wade avec le changement de gouvernement intervenu le 1er mai, quelques lignes sur leurs histoires et ambitions personnelles. Et cela, au détour d’interviews savamment provoquées pour les uns et accidentellement réalisées pour les autres, largement diffusées par les radios et chaînes de télé.


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Mai 2009 à 13:07 | | 2 commentaire(s)|

 De ces alchimies désenchantées…
Si les uns en ont profité pour se rappeler au bon souvenir du peuple, en convoquant leur passé et leur compagnonnage avec Sa Majesté descendant du « Barak du Walo », il y en a eu, à l’image de Landing Savané, qui avaient du mal à tirer leur épingle du jeu de persuasion d’une opinion publique de plus en plus avertie. Aussi bien dans le micro de Mamadou Ibra Kane (Grand Jury - RFM) que dans celui de Oumar Gningue (Opinion - Walf Tv) le secrétaire général des ex-cocos de Gibraltar a de manière laborieuse pris le pari de défendre l’indéfendable. En continuant à s’acoquiner avec le régime libéral, à pas forcés, au lendemain de l’élection présidentielle de février 2007 d’où, il est sorti avec le pitoyable score de 2% que l’on sait, alors que le réalisme politique et les exigences morales lui avaient indiqué une attitude plus honorable, Landing Savané se conduisait lui-même à l’abattoir avec- et c’était connu de tous les observateurs attentifs ! - la complicité active de son « ami » de trente ans Mamadou Diop Decroix. Celui-là même qui lui a valu le départ dévastateur des compagnons de première heure, en l’occurrence Madièye Mbodji, Haoua Dia Thiam, Alassane Guissé, entre autres figures de proue du mouvement maoïste, partis mettre sur pied leur propre formation Yoonu-Askanwi.

Contre vents et marées, il a eu à couvrir et… « couver » celui qui s’est révélé aujourd’hui un de ses pires ennemis politiques, plongeant du coup, son parti dans une zone de turbulences jamais connues jusque-là par cette formation au parcours pourtant mouvementé. Il a beau dire qu’il était depuis fort longtemps convaincu des « intentions malveillantes » de l’ex-ministre du commerce débarqué avec lui du gouvernement, le 1er mai, Landing sait plus que quiconque que la pilule si soigneusement administrée est absolument amère. Son retour dans le gouvernement après la présidentielle de 2007 ne lui a jamais été pardonné par ses militants et sympathisants, en tout cas dans leur écrasante majorité, parce qu’il leur a été impossible de comprendre que ces parangons en voie de disparition, gardiens des vertus et chevaliers preux de la bonne gouvernance, se pavanent tranquillement aux côtés des « voleurs qui ont pillé les ressources du pays » et qu’il avait dénoncés avec hargne et verve, durant trois semaines de campagne électorale.

En refusant de rompre les amarres en ces temps appropriés, Landing et ses amis ont commis une grave erreur politique qui se paye aujourd’hui. Et lourdement ! Car pour regagner la confiance et le respect des populations, ce qui avait toujours fondé leur légitimité historique, il leur faudra courir encore longtemps et opérer des ruptures distinctives, caractéristiques d’une nouvelle démarche politique révolutionnaire pour ne pas dire séditieuse par rapport au pouvoir en place.

Le Président Wade, on peut sans doute ne pas l’aimer mais, personne ne peut lui contester ses capacités à faire face à l’adversité. Surtout quand il finit par la confondre à l’inimitié. Un ennemi, il est comme une bête féroce, avait-il l’habitude de dire à ses ouailles : il ne faut jamais la blesser car, une fois guérie, elle devient dangereuse. Il faut donc l’abattre sinon, inutile de tirer sur elle. L’histoire semble lui donner raison. De Serigne Diop à Idrissa Seck en passant par Ousmane Ngom , Djibo Leity Kâ (dans une certaine mesure) et bien d’autres acteurs politiques de premier plan contre qui, il a eu à mener un combat de vie ou de mort, personne n’est finalement parvenue à lui échapper. Ils ont tous fini par revenir par la fenêtre, et tels des vautours affamés, se sont jetés sur les restes de la viande, pardon de… prébendes empoisonnées qui leur ont valu aujourd’hui leur mort politique, en dépit des pantomimes et agitations dont, ils font montre pour s’offrir l’image d’icônes pourvues d’une nouvelle virginité politique.

A ses frères libéraux qui se sentaient vexés par les propos jugés « injurieux » d’un Landing drapé sous les oripeaux d’un « ministre honnête, blanc comme neige dans un gouvernement de voleurs », Me Wade leur avait demandé au sortir de la présidentielle 2007, de prendre leur mal en patience, de contrer les assauts de l’opposition et de le laisser s’occuper de Landing et d’And-Jëf . C’est une affaire personnelle et il a les moyens de laver l’affront ! Les accusations brandies aujourd’hui par les ex-maoïstes pour justifier l’entêtement de Mamadou Diop Decroix à vouloir maintenir le « partenariat » de son parti avec le Pds, trouveraient leur force dans cette volonté prêtée à tort ou à raison au chef de l’Etat qui a d’ailleurs pris l’initiative de la rupture, en limogeant tous les ministres issus de cette formation politique le 1er mai. En politique, les vérités d’hier ne sont pas forcément celles d’aujourd’hui,encore moins celles de demain, surtout quand il s’agit de justifier la… fin des compagnonnages comme, savent bien le faire, les adeptes de Machiavel.

Un autre qui n’a pas su retenir à bon escient cette leçon pourtant si élémentaire, c’est l’ancien Ministre des sports et des Loisirs, Bacar Dia que son départ du gouvernement a grandement surpris au point de lui faire perdre la raison. Ce « gamin politique » pour rependre Ousmane Tanor Dieng qui a toujours refusé de polémiquer avec le chef du Front populaire, a eu au lendemain du 1er mai, un réveil douloureux pour n’avoir pas compris à temps qu’il ne suffit plus pour un leader de « parti-cabine-téléphonique » de pérorer à longueur de journées sur les qualités révolutionnaires de Sa Majesté pour s’arroger une place sous le soleil. A la veille de chaque remaniement annoncé, Bacar Dia « remplissait » Sorano de… lambins et bambins, en s’appuyant sur les caméras de « sa » Rts (il a été longtemps ministre de l’Information !) pour marquer son attachement douteusement désintéressé au Président de la République. Jamais son parti n’est monté au front électoral pour se mesurer et pouvoir présenter une offre alléchante à l’acquéreur-président qui distribue les fromages. Les lobbies du milieu des sports qu’il égratigne ne sont pour rien dans son départ du gouvernement. Politiquement, il ne pèse pas lourd. C’est tout.

Par ailleurs, les sorties médiatiques des autres « oubliés » du dernier changement de gouvernement, peuvent être assimilées à du chantage. Pas moins que ça, les lamentations de Aminata Lô Dieng et Adama Sall dont les partisans exigent sans y mettre de gants, la réintégration des leaders précités sinon, c’est le déluge ! Comme si sans eux au centre des décisions, la République est en danger. Il est vrai que Sada Ndiaye contre qui on les a troqués, est un exemple sans égal de tortuosité politique mais, l’élégance républicaine interdit cette forme de pression qu’on exerce sur le Président de la République, à qui la Loi fondamentale accorde exclusivement le droit de choisir l’équipe devant conduire les destinées de la nation.

Le président Abdoulaye Wade n’a pas changé. Il a toujours fonctionné de la même manière aussi bien dans l’opposition qu’à la tête de la magistrature suprême. C’est le regard de l’Autre qui varie en fonction de la position où, il le trouve. Il se fixe toujours des objectifs en même temps qu’il tente de trouver les moyens de les atteindre. Sous le prisme déformateur de la vénération, on aura toujours du mal à le cerner pour maîtriser ses pulsions. Tout acteur politique averti devrait le comprendre ainsi pour composer avec lui. Avec succès.

Par OUSMANE KEBE DIOP

 De ces alchimies désenchantées…

 De ces alchimies désenchantées…

Alio Informatique


1.Posté par wa-turin le 22/05/2009 15:21 | Alerter
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LOU LEER NGA WAKH....GARS YI DANIOU KHAMOUL LE RENARD WADE....
IL N'A JAMAIS CHANGE....SONT LES AUTRES QUI PENSENT AUTREMENT DE
LUI.. ..CROYANT QUE C'EST UN HOMME DE PAIX..UN RASSEMBLEUR....UN KILIFEU.....AU CONTRAIRE ..ILN'EST RIEN...IL VAUT ABSOLUMENT RIEN CE VIEUX PRESI......WEEDI GUISS BOKOU CI....ET ALORS.....
CE N'EST QUE LE DEBUT DU COMMENCEMENT....LE PIRE RESTE A VENIR...
UN HOMME AVERTI EN VAUT 2 MAIS JE DIRAI 20 DANS CE CAS PRECIS AVEC WADE
moy lolou depuis turin

2.Posté par bouna le 22/05/2009 20:41 | Alerter
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Pourquoi cette photo du papa de salif sadio illustre cet article !


En tout cas Salif SAdio ressemble ainsi beaucoup à son père Ubu Wade.

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