Démission de Mamadou Diop de son poste de ministre d'Etat

Selon des sources dignes de foi, l’ancien maire de Yoff, qui fut avant l’alternance maire de Dakar, ne se sentirait pas à l’aise dans l’attelage gouvernemental. Il reste cependant dans la mouvance présidentielle, avouant à ses proches, selon ce que nous rapportent nos sources, avoir démissionné pour mettre à l’aise le Président de la République, du fait de batailles de positionnement dans le camp libéral. Mamadou Diop était rentré dans le gouvernement en même temps qu’Alassane Dialy Ndiaye, ministre d’Etat, chargé de la Connectivité. Une troisième nomination a eu lieu, d’un ancien ténor du Parti socialiste (Ps), Abdoulaye Makhtar Diop, installé au portefeuille de la Fonction publique et de l’Emploi. Ces nominations avaient été interprétées comme une stratégie engagée par les libéraux pour reconquérir Dakar, aux mains de la Coalition Benno Siggil Senegal, qui a installé Khalifa Sall à la tête de la Ville de Dakar. Le mystère reste entier sur la raison pour laquelle cette démission n’a pas été rendue publique. Mamadou Diop est né le 9 mai 1936 à Dakar, est un officier supérieur (colonel). Il a commandé la compagnie de gendarmerie du Sine-Saloum et du Sénégal oriental. En 1971, il devient magistrat et va occuper le poste d’avocat général de la Cour suprême. Mais le Président de la République d’alors, Léopold Sédar Senghor va le nommer Secrétaire général de la Présidence, en récompense de l’engagement de son père, dignitaire Lébu, auprès de lui. Mamadou Diop occupera plusieurs autres postes dont le département des Travaux publics, du Transport et de l’Urbanisme, avant de rentrer dans le gouvernement en 1981, comme ministre de la Santé publique. C’est en 1984, qu’il devient maire de Dakar, poste qu’il occupe pendant 17 ans et qui l’a rendu célèbre. Pape Diop lui succède en 2002 et depuis Mamadou Diop présidait aux destinées de la commune d’arrondissement de Yoff, jusqu’à ce que le Président Wade l’appelle à ses côtés pour le nommer ministre d’Etat, chargé de la provincialisation.