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Dimanche 2 Juin 2024

Dossier Spécial Dialyse : "Les malades meurent comme des mouches pour non-assistance"


Au Sénégal dialyse est synonyme de "mort" ! Les insuffisants rénaux au Sénégal traversent les pages les plus sombres et malheureuses de leur histoire. Abandonnés à leur sort, eux et leur famille se retrouvent plongés dans une pauvreté accrue en raison du coût exorbitant des soins. En effet, la prétendue gratuité des soins offerte par l'État s'avère être une illusion sur le terrain, car les patients déboursent chaque semaine des centaines de mille pour leurs séances de dialyse.



L'oligarchie sanitaire dévore toutes les ressources sur son passage, au point de laisser mourir des patients pour favoriser leurs intérêts financiers. Il s'agit là d'un conflit d'intérêts flagrant où les patients se voient contraints de payer pour accéder à des soins de qualité dans les cliniques privées, faute de quoi ils sont relégués à des hôpitaux publics où la négligence règne en maître.

Le constat est d'autant plus alarmant lorsque l'on réalise que ce sont souvent les mêmes médecins et infirmiers qui exercent à la fois dans le privé et dans le public, favorisant délibérément les patients solvables au détriment de ceux démunis. Pour obtenir une place dans un hôpital public, il faut parfois qu'un patient décède, comme en témoignent plusieurs malades.

"Parfois, les médecins prétendent qu'il n'y a pas de place disponible pour la dialyse, alors que ce n'est pas vrai. C'est le cas à Touba. Ils demandent même des pots-de-vin pour obtenir une place", confie une accompagnante de patient. Un patient renchérit : "J'ai vu une patiente décéder par négligence". À Saint-Louis, Banda Sarr martèle qu'à la limite dialysés meurent "comme des mouches"."



Ousmane Wade






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