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Mercredi 4 Juin 2025

LAYOUSSE, LE JET PRIVÉ ET SONKO : LES DESSOUS D'UNE LARGESSE (PAR AMADOU DIOUF)


Les affaires et la gestion de l'État ne font pas bon ménage. Pourtant, leurs chemins se croisent très souvent. Seulement, chaque partie doit rester dans son rôle. Les hommes d'affaires et les autorités de l'État peuvent s'asseoir à la même table, mais les uns ne doivent pas frayer les autres. Travailler ensemble mais pas se fréquenter assidûment. Autrement, des collusions peuvent apparaître et compromettre leurs rôles et missions respectifs. C'est comme Icare et le Soleil : ne pas trop s'en approcher ni trop s'en éloigner.



Sous ce prime, comment analyser l'histoire du Jet privé et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Après l'annonce de la nouvelle, et le choc qui s'en est ensuivi après des populations broyant du noir face au marasme économique actuel, une version est sortie des officines de la Primature. Selon laquelle, le jet privé a été gracieusement mis à la disposition du Premier ministre par le tout-puissant patron des Ciments du Sahel, Latfallah Layousse, pour sa pérégrination dans la sous-région ouest-africaine. Qu'à cela ne tienne !

Mais la question qui taraude les esprits et brûlent les lèvres des Sénégalais, est celle-ci : en échange de quoi ou pour quel objectif visé Layousse a mis à la disposition du Premier ministre du Sénégal son jet privé ? Une chose est au moins sûre : les hommes d'affaires ne font jamais rien gratuitement. Même leurs œuvres de charité ne sont pas si charitables que ça. Alors, qu'est-ce que cherche Layousse ? À entrer dans les bonnes grâces des nouvelles autorités ? À tout, le moins...

En tout cas, sous le régime du Président Macky Sall, le patron des Ciments du Sahel avait réussi à décrocher une place de choix au banquet de l'État. Avec sa grande louche, il avait réussi en 2009, à décrocher, dans la forêt classée de Bandia, 210 hectares pour l'exploitation de son projet de cimenterie. En 2019, le même société Ciments du Sahel se voient octroyer 236 hectares pour sa deuxième cimenterie.

La boulimie financière de Layousse semble sans borne. Est-il en train d'amadouer les nouvelles autorités ? Pourquoi ces dernières ont-elles accepté ses largesses ? L'État du Sénégal est-il réellement dans le besoin, au point de ne pas être capable de financer les voyages de son Premier ministre en première classe à bord d'un vol commercial, conformément au décret 2007-1371 portant Réglementation des déplacements à l'étranger des agents de l'État et fixant les taux des indemnités de mission ?

Autant de questions légitimes, sur lesquelles l'avenir proche apportera des réponses.
( Les News )






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