Vacances interrompues pour Bara Tall
Qui l’eut cru ? Alors qu’il se trouvait en France samedi dernier pour passer ses vacances avec sa famille, le patron de Jean Lefebvre Sénégal (Jls), Bara Tall, a été joint au téléphone par le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye. Au bout du fil, le chef du gouvernement lui explique qu’il avait rendu compte au président de la République de leur rencontre qui l’avait instruit de conduire une réunion entre Jls d’une part et le gouvernement, plus particulièrement les Ministères et Services en relation avec l’entreprise, d’autre part. Aussi, Bara Tall est-il revenu à Dakar, dimanche dernier, pour cette réunion qui s’est tenue pendant trois heures à la Primature.
D’un côté, il y avait le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, Karim Wade, le ministre de l’Urbanisme, Omar Sarr, le ministre du Budget Abdoulaye Diop, le secrétaire général du gouvernement, Pape Ousmane Guèye, le directeur de Ageroute Ibrahima Ndiaye, l’Apix représentée par sa Directrice administrative et financière (Daf) et Ibrahima Faye, le Pcrpe représenté par son liquidateur, Me Ousmane Sèye avocat de l’Etat et plusieurs conseillers techniques. De l’autre, Bara Tall était entouré du secrétaire général de Jls, Sader Diagne, du directeur technique, Abdoulaye Mbodji et du Daf Jean Claude Dorego.
Ndèné tape sur la table, Karim nie une liquidation de Jls
Selon plusieurs sources, Souleymane Ndéné Ndiaye a été très constructif. Il a affirmé qu’au-delà des créances, une deuxième rencontre sera programmée entre les deux parties, pour passer au crible toutes les réclamations de Jls. D’autant que, selon Souleymane Ndéné Ndiaye, ce n’est pas normal que Jls, une entreprise sénégalaise, qui ne demande qu’à travailler, soit privée de marché dans son propre pays.
Karim Wade ajoutera qu’il n’a jamais été question pour lui de liquider Jls. Mais, comme à son habitude, Bara Tall n’a pas fait dans la langue de bois. « Le problème ne se trouve pas dans les créances, c’est l’affaire des techniciens », a-t-il lancé avant de marteler : « vous savez, le vrai problème n’est pas de dire à un paysan, j’ai retenu vos semences pendant cinq ans, maintenant, on fait les comptes, je vous rends vos semences. Non, vous ne me devez pas des semences, vous me devez cinq récoltes. Et la prochaine fois, on se penchera sur ces récoltes. Dites-moi ce que vous pouvez sur les récoltes ».
Bara Tall à Abdoulaye Sow : « Vous avez fait de nous des délinquants fiscaux »
Le ministre du Budget, Abdoulaye Sow, n’a pas manqué d’exposer l’ardoise fiscale de Jls. Précision de Jls : « Je vous prends à témoin. Je n’ai jamais eu d’arriérés. Nous avons toujours été des contribuables modèles, qui s’acquittaient de l’impôt, mais vous avez fait de nous des délinquants fiscaux ». Quant au Pcrpe, Jls a exposé devant son liquidateur une décision de Justice, qui le condamne à lui payer les 3,3 milliards de F Cfa qu’il doit à l’entreprise dans le cadre des chantiers de Thiès. La même décision de justice inflige une amende de 50 millions de F Cfa au Pcrpe pour résistance abusive.
L’Etat n’a pas manqué de revenir sur l’affaire de la route Fatick-Kaolack, notamment à la dernière décision judiciaire rendue en sa faveur. « Je ne m’opposerai jamais à une décision de justice. On nous demande de réparer à 32 milliards de F Cfa une route que nous avons construite avec 9 milliards de F Cfa. Cherchez l’erreur, a dit Bara Tall. Qui condamne 32 milliards, 9 milliards de Fcfa. Mais cherchez l’erreur ! ».
À la sortie de la rencontre, la Rts, Canal Info et le Soleil ont voulu recueillir les « impressions » de Bara Tall, mais ce dernier a affirmé qu’il s’agissait juste d’une réunion technique. Une deuxième rencontre est prévue entre les parties. « En tout cas, même s’il était en Chine et qu’on l’invite à venir parler de Jls, Bara Tall ferait le déplacement. S’il ne le fait pas, il risque de se mettre en mal avec ses premiers soutiens que sont ses travailleurs et tous ses Sénégalais qui partagent sa cause. « Il ne veut pas que, demain, on dise : voilà, on l’a appelé pour parler de son entreprise et il a refusé de venir », confie un proche de l’entrepreneur, qui retourne en France aujourd’hui retrouver sa famille.
Cheikh Mbacké GUISSE
http://lasquotidien.info
Qui l’eut cru ? Alors qu’il se trouvait en France samedi dernier pour passer ses vacances avec sa famille, le patron de Jean Lefebvre Sénégal (Jls), Bara Tall, a été joint au téléphone par le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye. Au bout du fil, le chef du gouvernement lui explique qu’il avait rendu compte au président de la République de leur rencontre qui l’avait instruit de conduire une réunion entre Jls d’une part et le gouvernement, plus particulièrement les Ministères et Services en relation avec l’entreprise, d’autre part. Aussi, Bara Tall est-il revenu à Dakar, dimanche dernier, pour cette réunion qui s’est tenue pendant trois heures à la Primature.
D’un côté, il y avait le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre des Infrastructures, Karim Wade, le ministre de l’Urbanisme, Omar Sarr, le ministre du Budget Abdoulaye Diop, le secrétaire général du gouvernement, Pape Ousmane Guèye, le directeur de Ageroute Ibrahima Ndiaye, l’Apix représentée par sa Directrice administrative et financière (Daf) et Ibrahima Faye, le Pcrpe représenté par son liquidateur, Me Ousmane Sèye avocat de l’Etat et plusieurs conseillers techniques. De l’autre, Bara Tall était entouré du secrétaire général de Jls, Sader Diagne, du directeur technique, Abdoulaye Mbodji et du Daf Jean Claude Dorego.
Ndèné tape sur la table, Karim nie une liquidation de Jls
Selon plusieurs sources, Souleymane Ndéné Ndiaye a été très constructif. Il a affirmé qu’au-delà des créances, une deuxième rencontre sera programmée entre les deux parties, pour passer au crible toutes les réclamations de Jls. D’autant que, selon Souleymane Ndéné Ndiaye, ce n’est pas normal que Jls, une entreprise sénégalaise, qui ne demande qu’à travailler, soit privée de marché dans son propre pays.
Karim Wade ajoutera qu’il n’a jamais été question pour lui de liquider Jls. Mais, comme à son habitude, Bara Tall n’a pas fait dans la langue de bois. « Le problème ne se trouve pas dans les créances, c’est l’affaire des techniciens », a-t-il lancé avant de marteler : « vous savez, le vrai problème n’est pas de dire à un paysan, j’ai retenu vos semences pendant cinq ans, maintenant, on fait les comptes, je vous rends vos semences. Non, vous ne me devez pas des semences, vous me devez cinq récoltes. Et la prochaine fois, on se penchera sur ces récoltes. Dites-moi ce que vous pouvez sur les récoltes ».
Bara Tall à Abdoulaye Sow : « Vous avez fait de nous des délinquants fiscaux »
Le ministre du Budget, Abdoulaye Sow, n’a pas manqué d’exposer l’ardoise fiscale de Jls. Précision de Jls : « Je vous prends à témoin. Je n’ai jamais eu d’arriérés. Nous avons toujours été des contribuables modèles, qui s’acquittaient de l’impôt, mais vous avez fait de nous des délinquants fiscaux ». Quant au Pcrpe, Jls a exposé devant son liquidateur une décision de Justice, qui le condamne à lui payer les 3,3 milliards de F Cfa qu’il doit à l’entreprise dans le cadre des chantiers de Thiès. La même décision de justice inflige une amende de 50 millions de F Cfa au Pcrpe pour résistance abusive.
L’Etat n’a pas manqué de revenir sur l’affaire de la route Fatick-Kaolack, notamment à la dernière décision judiciaire rendue en sa faveur. « Je ne m’opposerai jamais à une décision de justice. On nous demande de réparer à 32 milliards de F Cfa une route que nous avons construite avec 9 milliards de F Cfa. Cherchez l’erreur, a dit Bara Tall. Qui condamne 32 milliards, 9 milliards de Fcfa. Mais cherchez l’erreur ! ».
À la sortie de la rencontre, la Rts, Canal Info et le Soleil ont voulu recueillir les « impressions » de Bara Tall, mais ce dernier a affirmé qu’il s’agissait juste d’une réunion technique. Une deuxième rencontre est prévue entre les parties. « En tout cas, même s’il était en Chine et qu’on l’invite à venir parler de Jls, Bara Tall ferait le déplacement. S’il ne le fait pas, il risque de se mettre en mal avec ses premiers soutiens que sont ses travailleurs et tous ses Sénégalais qui partagent sa cause. « Il ne veut pas que, demain, on dise : voilà, on l’a appelé pour parler de son entreprise et il a refusé de venir », confie un proche de l’entrepreneur, qui retourne en France aujourd’hui retrouver sa famille.
Cheikh Mbacké GUISSE
http://lasquotidien.info
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