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Élections 2022: «Nous sommes dans un scrutin où les règles sont bafouées, mais nous résisterons !», martèle Khalifa Sall

L’ancien député et maire de Dakar, Khalifa Sall, a fait face aux journalistes de Rfi et de France 24, pour un entretien dans lequel il a soutenu que non seulement il sera candidat à la présidentielle de 2024, mais encore que le gouvernement de Macky Sall est en train de bafouer les élections locales qui doivent se tenir en janvier prochain. Et selon lui, l’opposition n’a d’autres alternatives que de « résister ». Il a dénoncé la non disponibilité jusqu’à présent, du fichier électoral et s’est dit persuadé que Macky Sall ne peut pas se présenter pour un 3e mandat. Le voudrait-il d’ailleurs que les Sénégalais ne le laisseraient pas se présenter à un 3e mandat…"Le Témoin".


Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Décembre 2021 à 13:19 | | 0 commentaire(s)|

Élections 2022: «Nous sommes dans un scrutin où les règles sont bafouées, mais nous résisterons !», martèle Khalifa Sall
Après un long silence, Khalifa Sall est sorti de sa réserve. On le sent depuis quelques semaines, passer à l’offensive. « Je n’ai jamais été absent de la scène politique. J’étais en prison, j’étais candidat aux élections législatives. J’ai été en prison, j’ai été candidat recalé à l’élection présidentielle. Et c’est tout à fait normal de nous battre avec les amis qui sont avec nous dans YAW, pour que nous puissions convaincre les Sénégalais de ce que dont nous sommes capables. Mais surtout de notre volonté de gérer autrement les territoires », s’est-il défendu d’emblée.

Dans l’entretien accordé aux médiats français Rfi et France 24, l’ancien maire de Dakar a montré un autre visage, différent que celui que les gens ont l’habitude de voir, pour soutenir que la coalition YAW doit battre BBY aux élections locales pour dissuader Macky Sall et le pousser à ranger aux oubliettes sa candidature pour un troisième mandat.

« Beaucoup de gens pensent, disent, clament que les élections locales sont une répétition de celles de 2024. Je n’en fais pas partie. Ce sont des élections locales qui sont par contre essentielles pour déterminer le devenir du cours démocratique de notre pays. Il nous faudra battre le Président Macky Sall et sa majorité, pour le dissuader définitivement, de se présenter pour un troisième mandat. En ce sens, certains disent que c’est un premier tour. Pour moi, non ! C’est une élection et nous devrons la gagner », a reprécisé Khalifa Sall.

Macky Sall devait signer en premier la Charte de non-violence

Abordant la question de la violence ainsi que le refus de YAW de signer la charte de la non-violence prônée par le Cudis, Khalifa Sall a soutenu que c’est l’Etat qui a l’apanage de la force et que la plateforme à l’initiative de cette charte devait d’abord rencontrer le Président Macky Sall avant l’opposition.

« La violence n’est pas le fait de l’opposition ... c’est le pouvoir actuel qui use de la violence. La violence n’est pas que physique. La violence est politique, elle est juridique et judiciaire. La violence est ce harcèlement permanent dont font l’objet les opposants. La violence est dans la violation des textes ».

« Aujourd’hui, nous sommes dans un scrutin ou les règles sont bafouées, l’Etat ne respecte pas ses propres textes. Nous sommes obligés de résister (…) Ce que nous reprochons à la plateforme, c’est que le premier à user de la violence, c’est le gouvernement. Il fallait préalablement aller voir Monsieur le Président de la République, lui parler et pour qu’il s’engageât afin qu’en dernier, l’opposition puisse venir à la table de discussion. Nous avons reçu cette délégation, mais nous lui avons donné notre point de vue sur la question », a-t-il ajouté sur cette question.

Sur l’attitude du pouvoir sur le fichier électoral

Khalifa Sall a fustigé l’attitude du pouvoir sur le fichier électoral non encore disponible au niveau l’opposition.

« Nous sommes à moins de 50 jours du scrutin, nous ne savons rien du fichier électoral. Alors que nous savons par expérience que, depuis 2012 que l’actuel régime est en place, le fichier électoral est manipulé », a poursuivi le leader de Taxawu Sénégal.

Les Sénégalais ne vont pas accepter un 3ème mandat de Macky Sall, je serai candidat en 2024

Sur un autre plan, Khalifa Sall considère que les Sénégalais ne vont jamais accepter que Macky Sall fasse un troisième mandat.

Le Président de Taxawu Sénégal sera-t-il candidat à la présidentielle de 2024 ?

« Je ne suis pas inéligible. L’inéligibilité est une peine. C’est prévu par le CP et le CPP. C’est une peine complémentaire qui doit être prononcée par un juge et aucun juge ne l’a prononcée … Je serais candidat en 2024 (…) », a-t-il martelé.







Le Témoin