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En grattant le vernis qui recouvre les violences de Grand-Yoff : on retrouve “Mankoo Taxawu”, mais aussi l’Apr

La tête de liste départementale de la Coalition «Benno Bokk Yakaar» à Dakar devra être psychologiquement costaude pour poursuivre sa longue marche vers les prochaines élections législatives.


Rédigé par leral.net le Samedi 15 Juillet 2017 à 20:28 | | 0 commentaire(s)|

En effet, en plus de devoir croiser le fer avec la Coalition «Mankoo Taxawu Senegaal» et essayer de la rendre caduque, au soir du 30 juillet courant, Amadou Bâ devra vaincre un autre signe indien : se défaire des crocs-en-jambes dont il est l’objet au sein de l’Alliance pour la République, son propre Parti politique.

C’est une tautologie de dire que le choix porté sur l’argentier de l’Etat pour présider aux destinées de la Coalition présidentielle, dans la capitale sénégalaise, n’a pas fait que des heureux dans sa famille politique. Où certains responsables du Parti présidentiel pourraient ne pas jouer franc-jeu avec lui, dans leurs localités respectives, dans la perspective d’un résultat probant de «Benno Bokk Yakaar», lors des joutes électorales à venir.

La preuve, on a beaucoup ergoté sur le fait que les violences de ce vendredi dans la Commune de Grand-Yoff ont opposé militants de la Coalition présidentielle à ceux de «Mankoo Taxawu Senegaal» de Khalifa Sall, en prison depuis le 7 mars dernier, dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance de la Municipalité de Dakar.

Mais la vérité est plus prosaïque. Car «l’attentat», qui a visé le cortège du ministre-conseiller Youssou Ndour et du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mame Mbaye Niang, venus prêter main-forte à la caravane de Amadou Ba, ne portait pas exclusivement les empreintes des Pro-Khalifa Sall.

Au motif que, derrière la violence inouïe qui s’est abattue sur le cortège de «Benno Bokk Yakaar» et qui est attribuée aux partisans du maire de Dakar, se cache, en partie, une terrible guéguerre entretenue par des membres du camp présidentiel.

Mame Mbaye Niang répond à l’appel du chef de guerre, Macky Sall, et tombe dans une embuscade

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, des responsables de la Mouvance présidentielle de Grand-Yoff ont étouffé de rage contre la descente sur les lieux du ministre Mame Mbaye Niang. Dont le seul «tort» aura été de souscrire aux recommandations du Président Macky Sall pour que les responsables de son Parti, où qu’ils se trouvent, dans le pays, travaillent, main dans la main, pour arriver à un succès éclatant de la Coalition.

Quand Mame Mbaye Niang a osé investir le terrain miné de Grand-Yoff, dans le but de permettre à Amadou Bâ et à «Benno Bokk Yakaar» de maximiser leurs chances de succès, au soir du scrutin du 30 juillet, certains responsables de l’Apr, opposés à Cheikh Bakhou, Directeur de l’ADIE, ont transposé le contentieux qu’ils ont avec celui-ci, sur le cortège du ministre de la Jeunesse et de son collègue Youssou Ndour.

Et, refusant de s’en cacher, certains contradicteurs de Cheikh Bakhoum ont, quelques heures avant les violences, envoyé des sms à des médias. Histoire de dénoncer, vigoureusement, le fait que la Caravane de Amadou Bâ débarque à Grand-Yoff, sans qu’ils n’y soient associés.

Mais la presse s’attendait, certes, à tout, sauf à ce que des membres de la Mouvance présidentielle jouent un rôle éminemment négatif dans les violences de ce vendredi, qui vont laisser des marques indélébiles contre l’oubli.

Le pire ennemi de BBY à Dakar, c’est l’Apr

Autant dire que Amadou Bâ n’a pas seulement que «Mankoo Taxawu Senegaal» comme équation à résoudre. Il devra, aussi, apprendre à déjouer le piège de certains de ses frères et sœurs de Parti qui travaillent, du matin au soir, à lui mettre des bâtons dans les roues.

Le pire ennemi de «Benno Bokk Yakaar» se trouve dans l’Alliance pour la République. Dont certains membres, croyant qu’une victoire de BBY, au soir du 30 juillet prochain, propulserait Amadou Bâ telle une météorite vers une autre station, préfèrent le combattre plutôt que de le voir émerger.

Y a-t-il une faillite des Renseignements généraux ?

Par ailleurs, la question qu’il faille se poser, est de savoir comment de gros badauds ont pu miner le terrain de Grand-Yoff, réussir à couper en deux blocs le cortège de Amadou Bâ, piéger le groupe composé de Youssou Ndour, Mame Mbaye Niang, entre autres et cantonner dans le périmètre de Grand-Médine, la tête de liste départementale de Dakar et sa suite et dicter leur loi, sans que les forces de sécurité et de défense ne puissent prendre les devants, pour parer au pire.

Si ce n’est pas une faillite des Renseignements généraux, ça y ressemble fort. Car, au regard des violences perpétrées, ce vendredi, à Grand-Yoff, tout laisse croire que tout a été planifié par les «terroristes».


Gaston MANSALY (Actusen.com)

Ndèye Fatou Kébé