Entre Sonko et Diomaye, le député Sagna joue la carte de l’apaisement

Le ton est tombé, direct et sans détour. Le député Guy Marius Sagna a vivement critiqué le groupe parlementaire de Pastef, qu’il accuse de manquer d’initiative malgré les moyens financiers dont il dispose. « Nous avons 10 millions par mois. En un an, le groupe parlementaire de Pastef n’a même pas pu déposer une seule […]

Le ton est tombé, direct et sans détour. Le député Guy Marius Sagna a vivement critiqué le groupe parlementaire de Pastef, qu’il accuse de manquer d’initiative malgré les moyens financiers dont il dispose. « Nous avons 10 millions par mois. En un an, le groupe parlementaire de Pastef n’a même pas pu déposer une seule initiative parlementaire », a déploré l’élu, regrettant une « inertie inexplicable » au sein de la majorité.

Pour le parlementaire, l’argument du manque de compétence ne saurait justifier cette inaction : « La matière législative, si tu ne l’apprends pas, tu ne peux pas la faire. Il faut payer des gens qui ont la connaissance. » Selon lui, Pastef a les ressources nécessaires pour faire vivre le débat parlementaire et déposer des textes de loi. « Notre groupe parlementaire a la majorité, il a de l’argent, donc il peut déposer n’importe quel projet de loi. Mais encore faut-il savoir s’entourer des bonnes compétences », a-t-il insisté.

Au-delà de cette critique interne, le député a également réagi aux rumeurs persistantes de tensions entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. « La divergence existe partout, même entre des frères de même père et de même mère », a-t-il relativisé, estimant que les désaccords sont inhérents à toute organisation politique. Pour lui, ces débats ne doivent pas être interprétés comme une rupture, mais comme une expression normale du pluralisme interne.

Revenant sur la période préélectorale, Guy Marius Sagna a par ailleurs révélé avoir proposé une « présidence de transition » dans l’hypothèse où Ousmane Sonko aurait été empêché de se présenter. Selon lui, cette formule aurait permis de gérer les urgences nationales pendant un an et demi, avant l’organisation d’élections générales combinées. « J’ai été mis en minorité en disant cela, mais aujourd’hui, on se rend compte que des problèmes ne pouvaient que surgir. Diomaye devait être un président de transition », a-t-il affirmé.

L’activiste et parlementaire, connu pour son franc-parler, a enfin dénoncé les « mauvaises langues » qui auraient alimenté la méfiance entre les deux figures du pouvoir. Malgré tout, il appelle à la cohésion au sein du camp patriotique : « L’heure est à l’unité. Les patriotes doivent rester soudés pour répondre aux attentes du peuple. »

Source : https://xalimasn.com/2025/10/30/entre-sonko-et-dio...