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FDS contre l’émigration Irrégulière : “Les méthodes de lutte sont souvent obsolètes”

Percer le mystère et avoir une idée sur eux, est une chose difficile. “Dans les enquêtes, vous entendez toujours cette expression : “on ne peut pas en dire plus pour informer les suspects, vu que l’enquête suit son cours”, mais sous forme d’ouverture d’information judiciaire au niveau des juges d’instruction. Ceci dit, les FDS (Forces de défense et de sécurité) ont peu d’informations sur eux. Malheureusement, leurs contacts dans la chaîne connaissent peu sur eux. Ils masquent presque tout…


Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Août 2023 à 10:56 | | 0 commentaire(s)|

"C’est des gens rusés et intelligents, qui ne laissent traîner aucune once d’information pouvant aboutir à leur arrestation. Ce qui fait qu’à chaque fois que l’enquête est bouclée, ils sont dans la nature”, confient des sources judiciaires.

Ainsi, dans le but de mieux les ferrer, les FDS ont changé de stratégie. Mais, on n’en saura pas plus, pour des raisons évidentes de confidentialité. De ce fait, indiquent nos interlocuteurs, “il faut attaquer le taureau par les cornes. Les agents recruteurs sont les taureaux. Donc, c’est difficile de cerner l’émigration irrégulière, sans pour autant mettre la main sur eux. Les méthodes de lutte contre l’émigration irrégulière, au niveau des hommes de tenue, sont obsolètes. Il urge de changer de fusil d’épaule pour lutter contre l’émigration irrégulière.

Heureusement, les FDS sont conscientes de cela. Cela ne doit pas être difficile, car c’est une période qui existe durant la période de la forte chaleur entre mai et décembre. C’est inimaginable de voir des cas d’embarcation durant le froid. Les candidats le savent
”, soufflent nos interlocuteurs.

Comment La DNLT a fait avorter 10 projets de départ

L'antenne de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants (DNLT) de Saint-Louis a été créée, il y a de cela quelques mois. Plus précisément, le 13 avril 2013. Cette entité de la Division de la Police de l'Air vient s'ajouter à celles de Rosso, Tambacounda et Karang, mises en place grâce au programme Sénégal sécurité internationale, qui a noué un partenariat avec l'Union européenne (UE).

Saint-Louis a été choisie en raison de sa façade maritime, laquelle est “une zone de départ”. L'antenne couvre aussi la région de Louga, qui est aussi pourvoyeuse de candidats à l’émigration.

D'après le commissaire de police Bakary Faye, chef de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées à la Police de l'Air et des Frontières, l'antenne de la vielle ville est une étape dans la matérialisation de la montée en puissance de cette division créée en 2018 et qui a une compétence nationale. Il a souligné que la création des antennes régionales qui, avec celle de Saint-Louis, sont aujourd’hui au nombre de sept, permet de réduire les délais d'intervention.

Au niveau national, la DNLT a procédé, selon des chiffres rendus publics, à l’arrestation d’un total de 703 migrants sur les côtes sénégalaises, à l’arrestation d’un total de 47 organisateurs et convoyeurs, incriminés dans le convoyage des 703 migrants, appréhendés principalement aux départs depuis les départements de Mbour, Saint-Louis et Dakar.

Les enquêteurs de la DNLT, qui ont une compétence nationale, sont parvenus à faire avorter 10 projets de départ. Il s’agit de projets ficelés, où les migrants étaient regroupés généralement dans un local à proximité de la plage de départ. Parfois, les arrestations ont été faites, alors que les embarcations étaient sur le point de partir. Il y a aussi les cas où l’embarcation a été immobilisée en mer et ramenée sur la terre ferme.

Au niveau de Saint-Louis, l'antenne régionale a fait, selon nos informations, depuis sa création, des résultats probants dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière. L’on nous signale que des centaines de migrants ont été interpellés, avant d’être libérés, vu que devant la loi, ils n’ont commis aucun délit.

Le dernier en date est la réception de 240 migrants de retour qui ont été arrêtés à Dahla au Maroc, avant d’être rapatriés à Rosso dans le Nord du pays. Du côté des recruteurs interpellés, nos sources n’ont pas voulu avancer de chiffres, arguant des raisons professionnelles.






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