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FORMALISATION DU SECTEUR DES FINTECH : Pas d’alternative à la conformité


Rédigé par leral.net le Mercredi 28 Mai 2025 à 09:39 | | 0 commentaire(s)|

Deux nouveaux dossiers viennent d’obtenir le quitus de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), qui encadre les activités des établissements de monnaie électronique et des prestataires de services de paiement. Ces agréments portent à quatre, aujourd’hui, les Fintech au Sénégal qui se sont mises en conformité.
FORMALISATION DU SECTEUR DES FINTECH : Pas d’alternative à la conformité
Jusqu’au vendredi 9 mai dernier, seules deux Fintech disposaient d’un agrément sur la centaine que compte le Sénégal. Mais comme l’avait indiqué François Sène, Directeur national de la Bceao, d’autres dossiers étaient en instruction. Depuis, deux Fintech supplémentaires ont réussi à transformer l’essai et obtenu leur agrément, portant à quatre le nombre de Fintech (acteurs du mobile money, des paiements numériques, de la micro-épargne et des prêts instantanés) agréées. Ce processus suit son cours et d’autres agreements seraient attendus et la Banque centrale affirme sa volonté d'accompagner les  Fintech vers cette conformité.
 
A date, onze (11) établissements de paiement (EDP) établis dans la zone communautaire de l’Uemoa disposent aujourd’hui du sésame pour exercer. C’est tout un processus qu’ils ont suivi, avec les exigences strictes imposées par la réglementation et qui nécessitent une bonne préparation afin d’introduire un dossier complet et conforme. Ce qui n’est pas le cas de tous notamment de nombreuses startups qui rencontrent des difficultés pour obtenir l'agrément, en raison de la « complexité » supposée du processus et desdites exigences. En fait de « complexité », entre la détermination de l’activité, la constitution légale, la capital social minimum, le dossier de demande d’agrément, la Bceao dispose d'un délai réglementaire pour instruire le dossier qui contient les statuts de l'entreprise, le plan d'affaires, les procédures de gestion des risques, les contrats types pour les services proposés, les preuves de la capacité technique et financière, et notifier sa décision. Ce processus vise à sécuriser un secteur en pleine mutation, dans une révolution qui redessine le paysage financier mondial.
 
Garante de la stabilité du système financier global, la Bceao, a pourtant pris sur elle pour repousser à plusieurs reprises les délais de conformité afin de laisser la latitude aux entrepreneurs de s’aligner sur la réglementation. Ces derniers avaient mal compris ou mal interprété l’application par le régulateur de la mesure d’interdiction aux « récalcitrants ».
 
Ce qui apparaissait aux yeux des entrepreneurs comme une volonté de la Bceao de « freiner » l’initiative, n’est en fait que la nécessité pour le régulateur d’encadrer et de maîtriser un secteur à risques d’ordre technologique, opérationnel, financier d’innovation non contrôlée, d’inclusion financière mal maîtrisée, de réputation et enfin, réglementaire et de conformité.
 
Mieux, « L’un des objectifs majeurs de cette réglementation est de protéger les déposants, leurs avoirs, surtout ceux en monnaie électronique, un levier essentiel d’inclusion financière », avait déclaré le Directeur National de la Bceao, le 9 mai 2025, lors d’une rencontre avec la presse.
 
Pour rappel, les fintechs sénégalaises disposant d’agreement à ce jour  sont :
  • Dunya Digital Payment SA
  • MIKATY Sénégal SA
  • BICTORYS SA
  • FLUTTERWAVE Sénégal SA
 
Malick NDAW
 

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Source : https://www.lejecos.com/FORMALISATION-DU-SECTEUR-D...

La rédaction