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Fatick: Le Cusem condamne la "répression aveugle et injustifiée" d'une marche d'élèves à Karang


Rédigé par leral.net le Lundi 12 Mars 2018 à 17:00 | | 0 commentaire(s)|

Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) condamne avec la dernière énergie, les « violences gratuites » des forces de l’ordre contre des élèves à Karang, village frontalier situé dans le département de Foundiougne (Fatick).

«Nous avons appris, ce mercredi 07 février 2018, avec stupeur la répression aveugle et injustifiée d'une marche organisée par les élèves du lycée de Karang, dont le seul tort a été de refuser de se faire les complices du saccage de l'école sénégalaise et de leur avenir par les autorités.

En effet, dans leur volonté aveugle de contrer certaines modalités de nos plans d'action - boycott des compositions, certaines autorités du niveau déconcentré, sur instruction du Ministre de l'Education Nationale, cherchent à organiser à tout prix les compositions, au besoin, en piétinant les dispositions réglementaires. Ainsi, dans certains I.A., I.E.F., certains chefs d'établissement zélés, recourent à des méthodes cavalières pour organiser des simulacres de compositions surveillées par des personnes non habilitées: agents de sécurité de proximité(ASP), anciens élèves et parfois même des élèves qui surveillent leurs pairs. C'est parce que leur proviseur a voulu les faire composer dans de telles conditions, que les élèves du lycée de Karang ont initié ce jour une marche pacifique
», relate dans un communiqué le syndicat.

«Le proviseur qui aurait dû se poser en protecteur de ses élèves a, selon les informations que nous avons reçues, planifié la répression de leur manifestation. Il aurait fourni aux forces de l'ordre, une liste de présumés meneurs mais aussi des blouses d'écoliers pour que certaines d'entre elles se fondent parmi eux afin de les arrêter, de les neutraliser », poursuit-t-il.

Le Cusem fustige « l'irresponsabilité » de ce proviseur et le disqualifie pour diriger un quelconque établissement. Aussi, il exige des autorités, « la libération immédiate de tous les élèves et la prise en charge médicale complète de tous les blessés ».