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Fin de calvaire pour les déflatés des agences dissoutes : Le ministre des Finances décaisse 300 millions « pour solde de tout compte »


Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Juillet 2016 à 10:29 | | 0 commentaire(s)|

Il aura fallu d’âpres pourparlers, entre l’argentier de l’Etat M. Amadou Bâ, assisté du ministre du Budget M. Birima Mangara, de l’Agent judicaire de l’Etat M. Antoine Diome, du Coordonnateur du Trésor M. Abdoulaye Samb, du Directeur général des finances M. Mouhamadou Moustapha Bâ, et le «Collectif des ex-travailleurs des agences dissoutes», assisté de leur facilitateur Mame Mactar Guèye de JAMRA, pour entrevoir le bout du tunnel. Les espoirs des mandataires des ex-agents (Ablaye Ciss, Ousmane Kâ, Madia Séne et Moctar Dabo) n’auront pas été déçus. Entamées à 18h, c’est finalement à 23h30 que ce énième round de négociations a connu son épilogue, suite au coup de gong final du ministère de l’Economie et des Finances, qui après une brève concertation téléphonique avec le Premier ministre, a décliné les points d’accords comme suit :
Concernant le volet socio-professionnel du Plan social, les 63 ex-agents (sur les 227) qui voulaient un accompagnement financier de l’Etat, pour des projets de reconversion professionnelle dans les secteurs agricole et du transport routier, seront financés, «sans délais», a précisé le Ministre Amadou Bâ, dès lors qu’ils auront mis sur pied leurs SARL. L’Etat versera alors, à la BNDE, un apport financier, portant garantie de leurs projets – qu’ils gagneraient à regrouper «par affinité» pour simplifier les procédures de financements, selon les conseils du ministre du Budget.

Quant aux autres agents, qui souhaitent réintégrer la Fonction publique (105 inscrits, pour le moment), ils feront l’objet d’une ventilation dans les sociétés publiques et parapubliques, en fonction de leurs différents profils. Il leur est demandé de fournir leur curriculum vitae, et tout autre document attestant de leur domaine de compétence.

Quant au volet financier, sur lequel se sont éternisées les négociations, le ministre des Finances a rappelé que le liquidateur avait déjà, tel que prévu par la loi, versé aux ex-agents leurs «droits légaux» (préavis, indemnités de licenciement, arriérés de salaires…). Et que son département ministériel «n’a pas vocation ni compétence à payer des dommages et intérêts», qui sont du ressort du Tribunal. L’option périlleuse de la voie judiciaire ayant été, dès le départ, écarté par le collectif, au profil du règlement à l’amiable, la somme de 300 millions a finalement été proposée par le ministre des Finances, «pour solde de tout compte». Que les ex-travailleurs des agences dissoutes recevront par chèque du Trésor.

Rappelons que sur les 227 agents déflatés, 28 ont déjà fait l’objet d’une réintégration effective dans la Fonction publique.

Dakar, le 19 Juillet 2016,
Les Bureaux exécutifs de
Jamra et de Mbañ