Frustré et Déçu : Pape Diop quitte le PDS

Il prend ainsi la décision de rompre les mares d’avec cette formation à laquelle il a adhéré en 1974. « Frustré et déçu », l’argentier du Pds de 1992 1997 ne sera pas seul dans son départ. La tribune apprend de source digne de foi que Diop part avec 37 sénateurs, 42 députés et 18 anciens ministres du troisième président du Sénégal. Sans compter bien sûr les fortes personnalités qui sont avec lui dans sa « résidence contre le dikta de Wade d’imposer son fils à la tête de la formation libérale ». Mamadou Seck, Ousmane Masseck Ndiaye, Abdou Fall en contradiction avec le secrétaire général du Pds, sont avec le président du Sénat.

Ces « frondeurs » veulent enrôler Abdoulaye Baldé qui avait annoncé sa décision de former un parti politique au lendemain de sa déconvenue à Ziguinchor au second tour de la présidentielle du 25 mars dernier. Aujourd’hui il se dit « libre comme l’air » et qu’il peut créer un parti ou aller dans une coalition. Souleymane Ndéné Ndiaye est aussi dans le viseur de Pape Diop et compagnie. C’est une vérité de Lapalisse que de dire que l’ancien premier ministre, directeur de campagne de Wade, était dans une position inconfortable entre les deux tours de la présidentielle dernière. Pape Diop ratisse large.
Ainsi une large page se referme pour ce responsable du PDS et militants des premières heures. C’est en 1993 qu’il est élu député sur la liste départemental de Dakar avant d’être élu en 1998. De 200-2007, il a été président de l’assemblée nationale. Il a été même temps maire de Dakar. Une station qu’il a occupé jusqu’en 2009. Selon de nombreux observateurs, c’est le nom de Karim Wade qui se retrouvait sur la liste des locale qui a largement participé à la défaite de Diop.

Aujourd’hui encore, à la suite de la déconvenue de Wade le 25 mars, Wade-fils est en toute vraisemblance à l’origine de cette rupture. Un divorce qui a commencé à se faire sentir depuis le congrès qui a suivi leur défaite. Mais la désignation d’Oumar Sarr comme coordonnateur du Pds a été la « goutte de trop qui a fait déborder le vase des frustrations » de la deuxième personnalité de la république.