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Historique sur les différentes figures qui ont occupé le perchoir de l’Assemblée nationale de 1960 à nos jours


Rédigé par leral.net le Samedi 22 Juillet 2017 à 21:31 | | 0 commentaire(s)|

L’Assemblée nationale, instituée par la loi n° 60-44 du 20 août 1960, a connu dix présidents qui ont occupé le prestigieux perchoir, de la première à la onzième législature. D’abord, il y a eu Lamine Guèye (1960-1968), puis Amadou Cissé Dia (1968-1983), Habib Thiam (1983-1984), Daouda Sow (1984-1988), Abdoul Aziz Ndaw (1988-1993), Abdoul Khadre Cissokho (1993-2001), Youssou Diagne (2001-2002), Pape Diop (2002-2007), Macky Sall (2007-2008) et Mamadou Seck (2008-2012).

1- Lamine Guèye (1960-1968)
 

Lamine Guèye, leader du Parti sénégalais d'action socialiste, était né le 20 septembre 1891 à Médine, dans le Soudan français, d’un père traitant originaire de Saint-Louis. Il a, durant sa carrière professionnelle et politique, occupé de prestigieuses fonctions, sauf la magistrature suprême du Sénégal.

Le 21 juin 1925, il est élu au Conseil colonial et partage son temps entre la capitale de l’Afrique occidentale française (AOF), Dakar, où il installe son cabinet, et Saint-Louis. Il fut, après la Deuxième Guerre mondiale, député du Sénégal avec Senghor au Palais Bourbon à Paris, puis maire de Dakar de 1945 à 1959, sénateur, vice-président du Sénat de la Communauté, membre du comité consultatif constitutionnel qui a rédigé la Constitution de la Vème République française.

Lamine Guèye est ensuite député du Sénégal indépendant, puis Président de l’Assemblée nationale du pays indépendant, de 1960 jusqu’à sa mort, le 10 juin 1968.

2- Amadou Cissé Dia (1968-1983)
 

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Lamine Guèye est remplacé par Amadou Cissé Dia. Proche de Léopold Sédar Senghor, ce dernier qui était né à Saint-Louis le 2 juin 1915, participe en octobre 1948 à la fondation du Bloc démocratique sénégalais (BDS), ancêtre du Parti socialiste. Il décédera en 2002.

3- Habib Thiam (1983-1984)
 

Habib Thiam occupe entre-temps la présidence de l’Assemblée nationale en 1983. Proche du président Abdou Diouf, il démissionne l’année suivante. En 1973, il était déjà député à l’Assemblée nationale, vice-président, puis président du Groupe parlementaire du Parti socialiste. Il sera nommé Premier ministre le 1er janvier 1981 jusqu’en avril 1983, avant d’occuper le perchoir.

4- Daouda Sow (1984-1988)
 

Daouda Sow lui succède le 12 avril 1984. Réélu le 6 avril 1988, il fait face à des troubles nés du succès contesté d’Abdou Diouf lors de l'élection présidentielle du 28 février 1988 qui entraîne une crise grave dans le pays.

Daouda Sow fait partie des personnes qui cherchent à préserver une certaine autonomie à l'égard d'un pouvoir de plus en plus hégémonique, et notamment à l'égard de Jean Collin, alors considéré comme le numéro deux du régime. Il est finalement contraint à la démission le 9 décembre 1988. Décédé en 2009 à l’âge de 73 ans, Daouda Sow qui fut plusieurs fois ministre, était un médecin-psychiatre de formation.

5- Abdoul Aziz Ndaw (1988-1993)



 

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5ème Président de l’Assemblée nationale, Abdoul Aziz Ndaw remplace Daouda Sow.

Secrétaire d’administration principal de classe exceptionnelle, il était né le 31 mai 1922 à Mékhé (Tivaouane). C’est en 1973 qu’il fit son entrée pour la première fois dans l’Hémicycle de l’Assemblée Nationale, en qualité de député du département de Tivaouane.

Réélu depuis lors, il gravit tous les échelons en passant de vice-président de l’Assemblée Nationale, au poste de Questeur et de Président de l’Institution parlementaire.

Au plan politique, Abdoul Aziz Ndaw accomplit un parcours brillant : secrétaire de la section communale de Mékhé, dont il fut le maire, secrétaire général de la coordination départementale de Tivaouane et secrétaire général de l’Union régionale de Thiès. Il occupa également le poste de secrétaire national du Bureau politique du Parti socialiste chargé des finances.

6- Cheikh Abdoul Khadre Cissokho (1993-2001)
 

Cheikh Abdoul Khadre Cissokho prend la place de Ndaw au perchoir de l’Assemblée nationale à partir de 1993. Né le 31 octobre 1936 à Tambacounda, cet homme, dont la famille est originaire de Kédougou, passe son enfance à Bakel. Avant la présidence de l’Assemblée nationale, il est nommé ministre du Développement rural et de l’Hydraulique en 1990, un poste qu'il conservera dans le gouvernement que forme Habib Thiam le 8 avril 1991, puis dans celui du 3 avril 1993.

7- Youssou Diagne (2001-2002)
 

Après Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, Youssou Diagne arrive au perchoir en 2001, en tant que septième président de l’Assemblée Nationale et premier libéral à occuper un tel poste. Auparavant, il avait adhéré en 1992 au Pardi démocratique Sénégalais (Pds). Il devra son titre de député à sa troisième position sur la liste de la Coalition Sopi, sortie victorieuse des élections législatives de 2001.

Toutefois, une année plus tard il perd aux élections locales à Ngaparou et est contraint de démissionner le 12 juin 2002.

8- Pape Diop (2002-2007)
 

Pape Diop, un autre libéral, arrive à la tête de l’Assemblée Nationale en 2002. Sur le sillage de l'élection du président Abdoulaye Wade en 2000, Pape Diop ravit la ville de Dakar à Mamadou Diop, lors des municipales de 2002. Il restera au perchoir jusqu’au 20 juin 2007. Le 3 octobre de la même année, Pape Diop est élu président du Sénat en obtenant 99 voix sur 100 sénateurs.

9- Macky Sall (2007-2008)
 

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Après Pape Diop, Macky Sall, libéral également, accède au perchoir en 2007. Premier ministre le 21 avril 2004, il est remplacé par Cheikh Hadjibou Soumaré après la présidentielle de 2007. Il se rabat sur l'Assemblée nationale où, seul candidat, il est élu le 20 juin 2007 à la présidence par 143 voix sur 146 votants. Mais la rupture sera consommée avec Wade quand il cherchera à convoquer Karim Wade, fils du président de la République, pour une audition sur les travaux de l'ANOCI.

Face au refus de Macky de démissionner du perchoir, son mandat est réduit de cinq à un an. Il se voit ensuite contraint à la démission de tous ses mandats électifs, obtenus sous la bannière du Pds.

A la tête de la Coalition Macky 2012, il accède à la présidence, le 26 février 2012, au second tour de l’élection présidentielle. Face à son ancien mentor, Abdoulaye Wade, il remporte la présidentielle grâce au soutien de la Coalition Benno Bokk Yaakaar.

10- Mamadou Seck (2008-2012)
 

Mamadou Seck prend, en 2008, la place encore chaude du démissionnaire Macky Sall et depuis lors est réélu à plusieurs reprises au perchoir. Maire de Mbao, il avait auparavant, de mars 2001 à juin 2007, exercé diverses fonctions ministérielles : ministre de l’Équipement, des Transports terrestres et des Transports aériens, ministre de l’Économie et des Finances, ministre-conseiller à la Présidence de la République.

Élu député en juin 2007, Mamadou Seck quitte, en novembre 2008, la présidence de la Commission de l’Économie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique, pour devenir président de l’Assemblée Nationale. Après la défaite du 25 mars dernier, avec Pape Diop, notamment, il crée la coalition Benno Bokk Gis-Gis qui, au terme des élections législatives du 1er juillet 2012, a obtenu quatre députés.

Au bout du compte, Mamadou Seck reste à l’Assemblée nationale, mais perd le perchoir qui désormais revient à la coalition de la majorité présidentielle, ‘’Benno Bokk Yaakaar’’. Le 11ème locataire du perchoir est choisi parmi les 119 députés de cette coalition présidentielle BBY. Ainsi, Moustapaha Niasse est devenu depuis 2012, le président de l’Assemblée nationale.

11- Moustapha Niasse (2012-2017)
 

Lundi 30 juillet 2012 à Dakar, de la première session de la nouvelle Assemblée nationale sénégalaise issue des élections législatives du 1er juillet, largement remportées par les partisans du chef de l'Etat Macky Sall. Moustapha Niasse a été élu président de l'Assemblée. Ce leader politique, qui a notamment été Premier ministre sous Abdoulaye Wade, dirige depuis 2012 une chambre dominée par la coalition présidentielle, qui compte 119 députés.

Le mandat de cette douzième législature terminé, 47 coalitions de listes sont en ordre de bataille pour le scrutin du 30 juillet à l’issue duquel on connaitra le successeur de Moustapha Niasse.

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