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Ibrahima Thiam, cadre de CD/Bokk Gis-Gis en France : «Je veux déboulonner Madieyna Diouf de la mairie de Kaolack»

A fur et à mesure que s'approchent les élections municipales, des ambitions commencent à s'affirmer pour briguer les mairies des villes sénégalaises. Ibrahima Thiam, un des cadres de Bokk Guiss Guiss en France, en fait partie. Ce cadre sénégalais, qui travaille dans un institut de recherche français, veut «déboulonner» le maire progressiste de Kaolack, Madieyna Diouf. Il l'a déclaré dans cette interview au cours de laquelle il développe ses projets pour la ville et invite les Kaolackois à le rejoindre dans cette bataille.


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Février 2013 à 01:24 | | 4 commentaire(s)|

Ibrahima Thiam, cadre de CD/Bokk Gis-Gis en France : «Je veux déboulonner Madieyna Diouf de la mairie de Kaolack»
Wal Fadjri : Pourquoi voulez-vous être candidat à la mairie de Kaolack ?
Ibrahima THIAM : Cette décision, je l’ai prise au terme d’une longue réflexion. Je m’engage parce que j’aime Kaolack. J'y suis né et je veux me mettre au service des Kaolackoises et des Kaolackois qui sont la richesse de cette ville. Je veux le faire avec rigueur, en privilégiant toujours le dialogue, la concertation et l'action. J'ai quitté très tôt le Sénégal. Je suis venu en France pour poursuivre des études supérieures et je m'y suis installé. J’ai exercé plusieurs postes à responsabilité. Aujourd’hui, je souhaite que ma ville natale soit citée parmi les villes les plus dynamiques du Sénégal. Je me rends à Kaolack très régulièrement et je constate avec désolation que la ville régresse et se dégrade de jour en jour. C’est pourquoi je veux apporter ma contribution pour relever les défis qui l’assaillent. Je pense en avoir l’expertise, les compétences et surtout la volonté.
Mais les Kaolackois pourront se dire que vous revenez parce que vous en avez marre de rester en Europe. Que répondrez-vous ?
Je leur répondrais que durant toutes les années passées en France, je n'ai jamais cessé d'apporter ma contribution, à travers des actions humanitaires. Kaolackois je suis, Kaolackois, je resterai. Je ne prétends pas être connu de tous les Kaolackois. Mais les actions que j'ai menées sur place m'ont permis de me faire mieux connaître. J'ai équipé une douzaine d'écoles du cours moyen élémentaire en matériel informatique et en manuels scolaires. J'ai également rénové deux salles de classe et apporté un soutien financier à l'école de formation des maîtres. Les associations des parents d'élèves et les enseignants reconnaissent mes efforts et mon dévouement. Ils pourront en témoigner. Je n’ai jamais médiatisé ces actions humanitaires car je ne cherchais pas en tirer profit. Ce n’est pas non plus un raccourci pour faire de la politique. Si je souhaite maintenant m’investir en politique, c’est pour franchir un autre cap et donner à Kaolack, une autre dimension. Le temps où les politiques viennent avec des experts, concocter des programmes de développement est révolu. Mon objectif, c’est d'aller à la rencontre des Kaolackois et d’élaborer avec eux un plan d'assainissement et de relance économique.
Pour cela, il faut avoir un réseau local qui vous permet d’avoir une chance de gagner les élections…
D’abord, je pars sous la bannière d’un parti politique qui est la Convergence démocratique Bokk Guiss Guiss. Ce parti est dans un stade de massification. Personnellement, je me suis investi dans la vente des cartes. Ensuite, si nous montrons aux Kaolackois que nous sommes une alternative pour relever leur niveau de vie et développer la ville, nous pourrons les amener à voter pour nous. C’est pourquoi, j’en appelle au monde économique, au monde culturel, au monde sportif, au monde associatif à venir s’associer à ce combat. Pour moi, il faut que Kaolack, dans toute sa diversité, se reconnaisse dans cette équipe municipale. Ce «gouvernement» local symbolisera le rassemblement de tous les hommes et de toutes les femmes qui permettront de mettre en œuvre mon projet. Je souhaite que des Kaolackois de toutes les origines soient présents à mes côtés dans cette bataille. Autour de moi, il y aura une véritable équipe, rassemblée, où la place de chacun ne dépendra pas des étiquettes politiques, mais des compétences.
A Kaolack, il y a un parti politique, l’Afp, qui est bien enraciné dans la ville dont le maire est Madieyna Diouf. Comment pourriez-vous déboulonner ce dinosaure ?
Soyons franc et lucide. Je respecte certes le maire actuel, Madieyna Diouf, mais je désapprouve sa gestion. Aujourd’hui, je considère qu’il faut changer. Il faut faire mieux. Il faut être plus efficace, plus rigoureux pour la gestion de l'assainissement et la relance de l'activité économique. Pour cela, il convient de gouverner autrement cette ville qui doit prendre un nouvel essor économique. Et il faut le faire avec de nouvelles méthodes et une nouvelle équipe, c’est pourquoi je propose une nouvelle ambition. Donc mon objectif, c’est justement de le déboulonner parce que les Kaolackois sont très déçus de la gestion de cette ville. C’est une équipe municipale qui n’est pas à la hauteur des enjeux de la ville. Nous n’avons pas une opposition dans la ville. Le courage de Pape Diop, c’est d’être une force de propositions. C’est ce qu’attendent les Kaolackois. L’équipe en place est dépassée par les défis. Je respecte beaucoup le maire Madieyna Diouf. S’il n’a pas pu travailler, c’est parce qu’il est devenu prisonnier de sa coalition. Notre avantage, c’est qu’on va rassembler au-delà des étiquettes politiques. D’ailleurs, nous invitons toutes les personnes capables d’apporter leurs expériences, leurs expertises, leurs savoir-faire, de venir nous rejoindre pour travailler pour notre ville.
Quels sont vos projets pour Kaolack qui pourraient pousser ces personnes à venir vous rejoindre ?
La ville de Kaolack a besoin d’un vaste programme de développement. Les enjeux économiques sont importants. Il faut concilier une approche par la demande dans le cadre de processus participatifs - ceux du développement local - et par l’offre dans le cadre d’une approche verticale. Il s’agit de concilier la satisfaction des besoins immédiats des Kaolackois et la prise en compte des défis du développement durable, nécessitant une vision de l’aménagement du territoire. Nous voulons construire ces projets avec les Kaolackois. C’en est fini avec cette vieille méthode qui consiste à venir avec des experts qui réfléchissent en excluant les populations. Tout le monde connaît les principaux problèmes de Kaolack. C’est la question de l’assainissement, une activité économique atone. A une certaine période, Il y avait un vrai dynamisme économique. Aujourd’hui, tout a disparu. Pourtant Kaolack est un carrefour, un passage obligé pour les transporteurs des pays frontaliers. Ce qui est étonnant, c’est que l’équipe municipale actuelle n’a pas été capable de créer l'attractivité de la ville afin de dynamiser le tissu économique. Toute l’activité de la ville tourne autour du marché qui se meurt à cause des incendies répétitifs. L’équipe municipale manque de vision pour relancer l’activité économique, pour donner un essor à cette ville. Je soumettrai aux Kaolackois un projet ambitieux, qui fédérera de nombreuses personnalités, celles qui font par leur intelligence, leur savoir, la richesse de Kaolack.
Le maire, c’est quelqu’un qui doit vivre avec les populations. Est-ce que cela veut dire que vous allez rentrer définitivement à Kaolack ?
Pour moi, un maire, c’est un patron qui doit être présent dans ses services et sur le terrain. Et si je suis élu, je me consacrerais pleinement à ma fonction de maire. Ce ne sera pas quelques heures que je vais passer à Kaolack, mais je m’y installerais. C’est un retour définitif. C’est un choix de vie que j’ai déjà fait.
Propos recueillis à Paris par Moustapha BARRY
(Correspondant permanent)

( Les News )


1.Posté par Meissa Teinde Dior le 22/02/2013 08:33 | Alerter
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Ballel sa mbaar so nga waax!!!!!

2.Posté par Ibrahima Thiam le 22/02/2013 08:49 | Alerter
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Que chaque Kaolackois s'exprime ainsi c'est déjà pas mal; mais ce serait mieux que tous les discours soient suivis d'actes concrets aux bénéfices des populations de notre SALOUM natal.
Rentrez d'abord et les kaolackois apprécieront après.

3.Posté par Sadiouga le 25/02/2013 00:09 | Alerter
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Pourquoi, les gens de la diaspora ne doivent pas parler ? Ils sont pourtant les premiers à soutenir leurs frères et soeurs restés au Saloum. C'est très courageux pour ce natif kaolackois d'exprimer sa vision politique. Si tous les fils de Saloum manifestaient un tel intérêt pour leur ville natale, Kaolack serait aujourd'hui une référence.

4.Posté par samba sadji le 24/06/2013 15:35 | Alerter
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slt depuis notre dernier appel telephonique j n t entends plus .en tout de notre cote nous avons deja entame l travail car la politique c est la reversibilite ..j espere k vous suivez nos publication sur facebook avec notre mouvement alliance pour la renaissance de kaolack

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