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Impacts de Covid-19 et fraîcheur au Lac Rose: Déclin des activités et des petits business autour du tourisme

La pandémie de la Covid-19 a beaucoup impacté les activités au Lac Rose, notamment la vente d’objets d’art, les services et autres travaux. Ces conséquences de cette crise sanitaire, qui a touché de plein fouet toutes ces activités, ont empiré avec la fraîcheur qui est en train de finir par les mettre à genoux.


Rédigé par leral.net le Mercredi 12 Janvier 2022 à 09:23 | | 0 commentaire(s)|

Impacts de Covid-19 et fraîcheur au Lac Rose: Déclin des activités et des petits business autour du tourisme
Vendeurs et travailleurs qui, autrefois, ne se plaignaient pas de leurs conditions financières, grâce à la floraison de la vente ou de services proposés aux touristes, se rendent à l’évidence. Maintenant, ils sont obligés de courir derrière les rares passants, espérant qu’on leur achète un article ou accepter leur service.

En ce jour de week-end, le Lac Rose est quasi désert, excepté les quelques touristes venus effectués une petite visite et des passants admirant le lac. L’odeur qui se dégage de l’eau chatouille les narines; la bise marine fraîche berce passants, visiteurs et résidents. La vue est attrayante et une bonne atmosphère règne avec une absence de soleil.

Les ramasseurs de sel sont aux abonnés absents et les touristes, en retraite. Des vendeurs assis sous leur tente guettent l’arrivée des clients qu’ils abordent avec beaucoup de courtoisie. Ce constat confirme une réalité vécue depuis plus d’un an, voire plus encore.

Les activités au Lac Rose connaissent un ralenti, depuis l’avènement de la Covid-19, notamment au Sénégal, qui a tout chamboulé. Mais, les choses se sont empirées avec la fraîcheur qui vient s’y ajouter. Faisant parti des lieux touristiques les plus visités au Sénégal, grâce à la couleur de son eau qui fait sa particularité, le Lac Rose était parmi les plus convoités des visiteurs et autres étrangers débarquant dans la capitale sénégalaises, et même des nationaux. A cet effet, il enregistrait le passage de milliers de personnes venues des quatre coins du monde. Des touristes, investisseurs, acheteurs et vacanciers, tous y trouvaient leur compte.

Les vendeurs d’articles pouvaient se remplir les poches, sans la moindre difficulté, au même titre que les guides touristiques ou navigateurs de pirogues et autres embarcations utilisées pour les déplacements dans le cours d’eau. Cependant avec la Covid-19, les activités sont au ralenti. Et, comme si cela ne suffisait pas, la fraîcheur ne joue pas à leur faveur. Baïla Diop, un vendeur d’articles de décoration, nous explique leur galère.

«Comme vous pouvez le constater, la Covid-19 a fini par nous gagner, car il n’y a pratiquement plus de touristes à qui nous vendons nos articles. Nous pouvons être ici, du matin au soir, et n’avoir que trois ou quatre clients. Nous ne vendons plus comme avant, où nous ne pouvions pas compter le nombre de clients», se lamente Baïla, qui estime que la Covid-19 a gâché leur business.

Au bord de la berge, des barques sèches, témoignant le temps assez long de leur arraisonnement à quai, des dunes de sel marin couvertes par une couche de sable, campent le décor.

Interpellé, Seydou Konté, navigateur de pirogue dira : «les activités ne marchent plus. Tout est au repos, rien ne bouge. Proposer des balades en pirogue, c’est tout ce que je sais faire. Depuis 6 ans, je suis ici ; mais je n’ai jamais connu des moments aussi pires. La Covid ne nous a pas épargnés parce que les touristes ne viennent plus, comme il fut un temps où ils prenaient d’assaut le lac. Ils payaient généreusement et on ne se plaignait pas», soutient-il.

Avant de poursuivre : «je suis toujours ici pour proposer mes services aux quelques visiteurs. Et, franchement, c’est dur parce qu’il y a peu de personnes qui sont intéressées par la ballade en pirogue».

De l’autre côté, Aymérou Sy, vendeur de tableaux d’art propose ses articles aux passants. «Venez que je vous vende de magnifiques portes à clé ou des tableaux», taquine-t-il les passants qui répondent par la négation : «non, merci !».

Selon Aymérou, en dehors de la Covid-19 qui a perturbé leur vente, la fraicheur à sa part de responsabilité dans le déclin de leurs activités, en cette période.

«C’est vrai que la Covid a impacté nos vente ; mais la fraîcheur aussi car, en cette période, on ne voit presque personne. Pendant l’été, le lac est rempli de monde et on en profite pour vendre tous nos articles. Les touristes adorent tout ce qui est lié à l’art. Donc, j’écoulais rapidement mes marchandises. Ils achètent souvent des tableaux, en guise de cadeau ou de souvenir», fait-il savoir.

Le constat est le même partout et dans tous les secteurs d’activité ou presque. Au-delà du tourisme, les activités de vente et le petit business autour du tourisme au Lac Rose n’ont pas été épargnées par la Covid-19 qui a tout perturbé. Mais en dehors de la Covid-19, il faudra noter la fraîcheur qui participe actuellement à ralentir ces activités, ce qui fait perdre au Lac Rose, son lustre d’antan.






Sud Quotidien