leral.net | S'informer en temps réel

Interdiction Sunu débat par le CNRA : Le Pr. Ngouda Mboup remet Babacar Diagne à sa place


Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Février 2019 à 10:51 | | 0 commentaire(s)|

Interdiction Sunu débat par le CNRA : Le  Pr. Ngouda Mboup remet Babacar Diagne à sa place
 
Après avoir bloqué l’initiative Sunu Débat entre les candidats de la Présidentielle de 2019, Babacar Diagne et le  Conseil National de Régulation de l'audiovisuel (CNRA) ont tout simplement débordé de leur sphère de compétence, en méconnaissant d’une part leurs prérogatives et en commettant d’autre part, un abus d’autorité, en interdisant l’organisation d’un débat juste pour satisfaire les caprices du candidat Macky Sall.  C’est du moins l’avis du professeur d’Université Mouhamadou Ngouda Mboup.
 
Mouhamadou Ngouda Mboup dénonce le terrorisme intellectuel et la dictature des idées de Babacar Diagne et le CNRA.

 « Le CNRA méconnaît ses prérogatives et commet un abus d’autorité en interdisant l’organisation d’un débat juste pour satisfaire les caprices d’un candidat. A ce propos, le CNRA viole la loi et la liberté des autres candidats. Par ailleurs, il viole les droits des éditeurs de programmes de radio ou de télévision privée, qui ont la possibilité d’organiser des débats dans le respect de l’égalité des candidats », précise le professeur d’Université.
 
«Le CNRA devait prendre acte de la défection de Macky Sall»
 
Pour ce débat avorté, « le CNRA confond communiqué et décision », martèle le Professeur, qui va encore plus loin en déclarant que « face au refus d’un candidat et l’accord de tous les autres, le CNRA devait prendre acte de la défection du candidat concerné et autoriser la tenue du débat entre les candidats ayant donné leur accord. C’est pourquoi dans sa précipitation à interdire le tenue d’un tel débat, le CNRA confond communiqué et décision ».
 
 
Poursuivant son argumentation, le Professeur Ngouda Mboup estime que « il est bien de préciser que s'agissant de l'élection présidentielle, le communiqué du CNRA est à distinguer des décisions qu'il est appelé à rendre pour fixer les modalités de production, de programmation et de diffusion des émissions de la campagne dite officielle, c'est-à-dire des émissions réalisées avec des moyens publics et non privés. »
 
« À la différence des décisions qu'il prend pour organiser la campagne officielle, le CNRA s'adresse, dans ses communiqués, à l'ensemble des services de radiotélévision (et non pas seulement aux chaînes publiques). De même, le communiqué couvre une période plus longue que la campagne audiovisuelle officielle. Enfin, il porte autant sur des aspects qualitatifs (tels que la tonalité des commentaires des journalistes ou la présentation à l'écran des images d'archives) que quantitatifs (équité, puis égalité des temps de parole) ».
 
« S'agissant de l'aspect quantitatif, le CNRA doit juste se fonder sur des décomptes réguliers des temps de parole relevés par ses services ou transmis systématiquement par les éditeurs de programmes de radio ou de télévision. Dans une compétition, il faut apprendre à respecter ses adversaires ! »
 
Rappelons que Le CNRA a bloqué l’initiative Sunu Déba, voire l’organisation d’un débat télévisé entre les candidats à l’élection présidentielle du 24 février 2019 diffusé dans certains médias nationaux et internationaux.
 
 Babacar Diagne a invoqué tout simplement l’article LO.130 du Code électoral ainsi que l’article 8 de la loi n° 2006-04 du 04 janvier 2006 portant création du CNRA.





 
Massène DIOP Leral.net