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Journée des Martyrs et des victimes: l'opération de Charme de Ousmane SONKO


Rédigé par leral.net le Dimanche 7 Décembre 2025 à 20:41 | | 1 commentaire(s)|

Journée des Martyrs et des victimes: l'opération de Charme de Ousmane SONKO
« Mesdames Monsieurs,

Amoureux de la liberté et de la République,

En vertu du devoir de vérité qui incombe à tout responsable public, et fidèle aux principes fondamentaux consacrés par notre Constitution, je prends aujourd’hui la parole pour rétablir les faits, rappeler avec précision le cadre juridique qui s'impose à chacun et dénoncer sans ambiguïté les dérives susceptibles de fragiliser l’intégrité de notre espace démocratique.

Notre République s’appuie sur des piliers explicites et indissociables : la séparation stricte des pouvoirs, garante de l’équilibre institutionnel ; la continuité et la stabilité de l’action exécutive, indispensables au bon fonctionnement de l’État ; la loyauté et la responsabilité de chaque institution, qui assurent la confiance des citoyens ; la protection effective des droits et libertés de la population ; enfin, la préservation de l’ordre public, condition première de la vie démocratique et de la cohésion nationale.

Ces principes ne sont ni négociables ni accessoires : ils forment le socle sur lequel repose notre contrat démocratique et guident l’action publique dans toutes ses dimensions.

Entre 2021 et 2023, le pays a été confronté à une série d’évènements dramatiques mettant à l’épreuve les principes fondamentaux de la République. Des pertes humaines ont été enregistrées, des citoyens ont été blessés, et des biens publics comme privés ont été endommagés. Ces épisodes ne sauraient être considérés comme de simples crises politiques : ils constituent des atteintes graves à la paix civile et engagent la responsabilité morale et institutionnelle de l’État.

Certaines de ces crises trouvent leur origine dans des comportements individuels problématiques, tels que la fréquentation irrespectueuse de lieux privés qui ont déclenché des réactions publiques disproportionnées. La gestion inadéquate de situations personnelles, lorsqu’elle est associée à des fonctions publiques, peut avoir des répercussions significatives sur la stabilité nationale.

Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est la tendance à instrumentaliser la mémoire des victimes à des fins politiques. Ces victimes, souvent laissées sans soutien suffisant depuis 2023, ne doivent pas être utilisées comme levier pour des stratégies partisanes. Dans toute démocratie digne de ce nom, la souffrance humaine ne peut constituer un outil de communication, ni un capital électoral, ni un argument de positionnement interne.

Les tentatives de transformation de ces drames nationaux en avantage politique constituent une atteinte à la mémoire collective et une violation des principes de l’éthique publique. Ces pratiques doivent être identifiées et dénoncées de manière factuelle.

Depuis plusieurs semaines, on constate plusieurs déclarations publiques, déplacements ostentatoires et accusations implicites. Ces comportements, au-delà de la simple expression d’un désaccord politique, peuvent être analysés comme une remise en question de la cohésion gouvernementale et de l’autorité constitutionnelle du Président.

En revendiquant le monopole du “projet initial” et en laissant entendre que Bassirou Diomaye Faye, aurait “trahi” ou “démissionné moralement”, le Pastefien transgresse un principe fondamental de la République : la loyauté hiérarchique et institutionnelle.

Cette stratégie apparaît politiquement risquée et institutionnellement problématique, pouvant être interprétée comme une tentative de construction anticipée d’une légitimité personnelle pour 2029, au détriment de l’unité de l’État et de la stabilité nationale.

Il faut rappeler les faits, et il faut le faire avec force :
Le Président de la République n’a ni renié le combat politique, ni trahi les valeurs fondatrices du Projet.
Il a subi, lui aussi, les persécutions, la détention, les pressions économiques et sociales.
Il a été la cible d’un appareil de répression qui a tenté de le briser.

Et pourtant, il a tenu bon.
S’il est aujourd’hui à la tête de l’État, c’est parce que le peuple souverain et lui seul lui a accordé sa confiance.

Aucune manœuvre interne, aucune communication orchestrée, aucune tentative de réécriture des faits ne peut délégitimer cette réalité constitutionnelle.

La République du Sénégal n’est pas un champ d’expérimentation pour ambitions personnelles.
Elle n’est pas un espace où l’on manipule les citoyens comme des variables politiques.
Elle n’est pas un décor pour illusions médiatiques.

Ceux qui s’arrogent le droit de défier l’autorité constitutionnelle du Président doivent comprendre ceci :

L’État n’est pas une scène de spectacle.
Le gouvernement n’est pas une agence de promotion personnelle.
Le pouvoir exécutif n’est pas un podium électoral avant l’heure.

Et toute tentative de transformer l’administration en instrument de carrière constitue une faute politique majeure, et une menace directe pour la stabilité nationale.

Nous appelons donc, avec gravité et fermeté : au respect strict de la Constitution, à la fin des agissements qui fragilisent l’exécutif, à la restauration d’une discipline gouvernementale intransigeante, à la protection absolue de la mémoire des victimes.

La République ne peut être bâtie sur la division, la duplicité et la confusion.
Elle doit être guidée par la vérité, l’honneur, la légalité et le respect scrupuleux des institutions.

L’avenir du Sénégal ne se construira pas dans la trahison des valeurs, mais dans la fidélité au projet pour lequel tant de sacrifices ont été consentis.

Que chacun, à son niveau, renoue avec l’esprit de responsabilité, pour que la Nation avance dans la dignité, la justice et la fidélité aux sacrifices consentis.

Que chacun choisisse la République.
Que chacun choisisse la vérité.
Que chacun choisisse la responsabilité. »

Monsieur le Président M. Bougar DIOUF
Union des Panafricanistes Sénégalais UPS







Ousseynou Wade